La scène qui s’est déroulée ce 10 mai 2023 au CEG de Boussanra 2 dans le département de Tiéfora, province de la Comoé, est surréaliste. Telle que décrite par notre confrère Minute BF, il ressort que dans la cour dudit CEG, des élèves déchaînés, munis de lance-pierres, d’antivols et de machettes pour en découdre avec leur éducateur. Un acte spontané ? Visiblement on est tenté de dire que ces élèves ont prémédité, planifié et exécuté leur forfait.
Ce n’est pas la détermination qui a en effet manqué à ces apprenants de cette école. Car, un élève est parvenu à blesser l’éducateur, qui, dans la foulée parvient à s’extraire de la furie des petits « badauds assaillants », déterminés à régler leurs comptes avec un soi-disant bourreau qui, à leur entendement, chercherait à déterrer ce qu’ils ont réussi à enterrer sans laisser de trace ; à savoir le cahier d’absence. L’éducateur avec plus de chance s’en tire la vie sauve mais avec des blessures. Quelle audace de la part d’un groupe d’enfants dont on a en charge l’éducation ?
Malheureusement, ces cas sont légions dans notre pays et on les recense au fil des années académiques dans les différents établissements. Niangoloko, Ouagadougou avec le cas du Lycée Philippe Zinda Kaboré en passant par d’autres localités puis récemment, Boussanra 2 dans la Comoé. Un phénomène qui tend à devenir une mode si l’on y prend garde.
En attendant, c’est l’évaluation du troisième trimestre qui prendra un coup dans ledit CEG puisque, d’une même détermination, les enseignants ont décidés de suspendre les activités pédagogiques. D’une classe de 5e dont les élèves unanimement ont fait disparaitre leur cahier d’absence, c’est l’ensemble des élèves de l’établissement qui récolteront ainsi les pots cassés si rien n’est véritablement entrepris pour limiter les dégâts à la seule classe des complices. Des élèves, à leur âge refusant de s’assumer alors que les absences peuvent être justifiées. En faisant sienne le concept pas de cahier d’absence donc pas de retrait de points sur la moyenne, cette classe de 5e à travers ses agissements doit inquiéter et faire pâlir les autres.
Des enquêtes méritent d’être diligentées en vue de dénicher le noyau responsable d’une telle complicité desservante. En clair, coûte que coûte, les responsabilités doivent être situées au CEG de Boussanra 2 par des fins limiers car c’est en sanctionnant pour l’exemple qu’on pourra convaincre ces jeunes scolaires que l’on ne doit pas tout se permettre, que toutes les voies ne sont pas empruntables pour ne pas s’assumer. Au cas échéant, le ver s’installera dans le fruit, avec comme mode, la disparition des cahiers d’absence.
Wangolā Médias.
