La triste nouvelle de la disparition du Docteur Zéphyrin Dakyo qui était parti pour des soins à Abidjan a créé un choc au sein de la population et laissé la cité du paysan noir sans voix. Comme une traînée de poudre, des milliers de personnes ont appris la triste nouvelle. Mais il convient à tous de se ressaisir car l’homme aura vécu utile. En effet, il aura marqué cette cité du Paysan noir qui est Banfora. D’abord à travers sa pharmacie qu’il a nommée la « pharmacie Comoé », puis la pharmacopée traditionnelle que les autorités Burkinabè ont eu du mal à valoriser. Fort heureusement, la volonté politique vient de voir le jour au Faso, ce que ne vivra pas le docteur Zéphir Dakyo. Quel regret pour les tradipraticiens avec la disparition de ce pionnier ?
Est-ce cette pharmacie dénommée la « pharmacie Comoé » qui l’a révélé au monde ? Est-ce l’approche assez original de ce dernier dont lui seul avait le secret ? Où, est-ce du fait qu’il fut un des précurseurs de la pharmacopée traditionnelle dans la Comoé, cette ancienne province devenue la région des Cascades dans les années 2004 ?
Chacun y trouvera sa réponse, de la manière dont il a découvert le défunt. Très enthousiaste dans l’approche en vraie baobab originaire de la région de la boucle du Mouhoun, Dédougou, plus précisément de Massala (le quartier des chefs en dioula), le docteur Dakyo ne se privait pas quand il fallait franchement rire aux éclats.
Plus qu’un pharmacien révélé après la pharmacie Nadon, le docteur Dakyo fut l’un des précurseurs de la pharmacopée traditionnelle. Les tradi-praticiens de la Comoé, pardon de la région des Cascades, au-delà de la famille biologique, seront les premiers affectés avec cette disparition, car ayant véritablement booster leur domaine malgré les restrictions du ministère de la santé. En effet les interdictions étaient de mise et qui se résumaient à l’interdiction de faire de la publicité autour d’une découverte, d’un produit pouvant soulager la masse populaire. Sauf autorisation spéciale du ministère de la santé, ce qui relevait en réalité d’un parcours de combattant.
Wangola Médias a le cœur très serré pour deux raisons.
En effet, d’abord du fait que le ministère de la santé sous cette Transition, faisait ce 14 octobre 2023 à Koudougou, une véritable ouverture sur le domaine en promettant même des financements conséquents pour la promotion de la pharmacopée traditionnelle. Les tradi-praticiens réunis en effet à Koudougou ce Weekend, ont assisté au show médiatique du ministre d’Etat, Bassolma Bazié, invitant les tradi-praticiens à plus s’affirmer dans leur domaine. Par exemple en encadrant les VDP et les FDS par leurs dons africains. Nous étions simplement séduis par cette volonté politique manifeste. Sans réaliser qu’en réalité, en dehors des frontières du Faso, l’un des pionniers du domaine des tradipraticiens n’aura même pas vent de cette volonté politique traduit par le ministre de la santé. Car Il souffrait sur son lit d’hôpital pour ces dernières heures. Oui, on le savait malade, luttant contre la maladie mais la surprise et la tristesse a envahi plus d’un.
De mémoire d’homme, docteur Dakyo a bien voulu apporter sa pierre à la lutte contre la COVID 19 survenue en mars 2020. Jusqu’à la capitale burkinabé, on s’en souvient, précisément à la présidence du Faso, il apporté ses recherches dans la pharmacopée traditionnelle par rapport à cette pandémie dont l’humanité se souviendra à jamais. Il s’est rendu à la capitale en effet, pour y apporter des échantillons combien nécessaires dans la lutte pour la protection des Burkinabè contre la covid 19. Ce qui fut fait, sans de suites véritables, manque de volonté politique. Oui, le pharmacien Dakyo a été reçu par le président Rock Marc Christian Kaboré. A l’époque, la pharmacopée traditionnelle n’était pas le souci de nos dirigeants. Mais curieusement, Rock Marck Christian Kaboré lui a rendu l’assesseur en aménageant son programme lors de la journée l’arbre.
En effet, venu pour la journée de l’arbre tenu à Banfora en 2021, le président du Faso à l’époque, est allé dans la pharmacie Comoé où il a été accueilli avec tous les honneurs par le défunt. Ce fut du reste une grande visite honorifique pour le défunt où Rock Marck Christian Kaboré fut accueilli avec tous les honneurs, même en absence du tapi rouge habituellement déroulé. Une visite du président du Faso que rien ne vaudra dans le parcours et les sacrifices du défunt pour son domaine.
Quel était l’avis du docteur Dakyo, ce pionnier sur la politique gouvernementale face à la pharmacopée traditionnelle ? Wangola Médias se préparait à rencontrer ce baobab. Cette bibliothèque pharmaceutique et de la pharmacopée traditionnelle. C’est là où réside le dernier pincement au cœur, ce mauvais souvenir de Wangola Médias qui apprend à ses dépens qu’il faut faire les choses à temps.
En effet, la toute nouvelle équipe de votre presse en ligne dans la région des Cascades vous avoue qu’en conférence de rédaction, nous avions convenu d’aller à la rencontre de ce baobab. Cette bibliothèque de la pharmacopée traditionnelle. Dommage pour Wangola Médias et ses lecteurs, une bibliothèque s’est brûlée. Rendez-vous donc annulé. Définitivement.
Wangola Médias souhaite courage à la relève de ce baobab pour le bonheur de la pharmacopée traditionnelle qui, on peut l’affirmer, a de beaux jours devant elle au pays des hommes intègres. Car la sortie ressente du ministre de la santé ce weekend augure des lendemains meilleurs. Sans ce pionnier Docteur Zéphyrin Dakyo.
Wangola Médias.
