La balade du griot
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Balade du griot : élèves de Saint Viateur, moins de vitesse dans la circulation !

Voici un peu plus de deux semaines que s’est effectuée la rentrée des classes au Burkina Faso. Les parents ont eu leurs doses d’angoisses lorsqu’ils faisaient face à cette rentrée scolaire et certains continuent d’ailleurs de passer des nuits blanches à cause de cette rentrée scolaire, comme c’est le cas pour le griot. De leur côté, les élèves de la cité du paysan noir jouent leur partition dans la quette du savoir. Finies en effet les vacances et place au chemin de l’école où le réveil est devenu très matinal.

Matin, midi et soir donc, les élèves doivent emprunter le chemin de l’école, ce qui n’est pas sans angoisses pour les parents. Et c’est sur ce chemin de l’école que le griot souhaiterait lancer un cri de cœur. Il s’adresse d’abord aux parents d’élèves et ensuite aux chefs d’établissements pour qu’à leur tour, ils insistent auprès des enfants pour un comportement responsable sur le chemin de l’école. En effet, tout comme les années précédentes, le griot fait un amer constat. Celui de l’irresponsabilité dont font preuve certains élèves en circulation. Cette situation est presque générale à Banfora, les élèves de plusieurs établissements scolaires, tristement, s’illustrent dans un incivisme qui ne dit pas son nom. Dans ce triste tableau, des scolaires de l’établissement Louis Querbes, communément appelé Saint Viateur à Tatana semblent avoir ravi la vedette.

L’autre jour, le griot a failli payer les frais de ce comportement très peu recommandable, lui qui a évité de peu de se faire renverser par ces « fous élèves » de la circulation. C’était en plein midi, où, croyant avoir la priorité, le baladeur a dû se raviser face au comportement « Kamikaze » d’une bande à moto, qui, non seulement, avaient pris toute la chaussée comme si le tapis rouge leur avait été déroulé en cette journée, mais roulaient à vive allure. La difficulté dans laquelle s’est retrouvé le griot, qui pour « se chercher » s’est rangé dans un coin de la chaussée, n’a eu aucun effet sur ces jeunes élèves pressés on ne sait pourquoi.

Comment comprendre cette précipitation en circulation alors qu’ils ont trois heures devant eux, soit de 12h à 15h, pour retourner en classes ? En tout cas, après l’avoir échappé belle, le griot se demande toujours pourquoi ces élèves roulent-ils aussi vite pour juste arriver à la maison ? S’il peut comprendre la vitesse que font ces élèves les matins, pour peut-être s’être levés un peu tard, la précipitation de midi pour rentrer à la maison est très bien déconcertante. C’est comme si chaque élève veut démontrer à ses camarades qu’il a une bonne moto ou qu’il maitrise son engin.

L’autre constat, c’est que même les élèves qui vont à pied s’empressent rarement de céder la route aux autres usagers lorsqu’ils quittent l’école. Malgré le bruit du moteur, il faut parfois dans la prudence se faufiler entre eux pour trouver son chemin.

Le griot se réjouit du retour, cette année, de l’éducation civique dans les établissements scolaires. En principe, les éducateurs doivent dispenser des modules sur la morale et cela pourrait réduire l’incivisme chez les élèves qui ne rapporte très souvent que des situations regrettables. A Saint Viateur, l’interpellation du griot reste que les responsables prennent à bras le corps la sensibilisation de leurs élèves pour un comportement responsable en circulation. Tout le monde y gagerait.

Dans cette sensibilisation, la touche parentale est autant capitale que celle des chefs d’établissements. Eux qui sont obligés de supporter les frais en cas d’incidents malheureux. L’autre jour, le griot a eu de la tristesse et de la compassion pour une connaissance qu’il a revu avec des béquilles. Renseignements pris, il a été littéralement percuté par des jeunes à moto et malheureusement, la victime accusait déjà plusieurs mois d’incapacité de travail après des fractures et plusieurs interventions chirurgicales. Quid des jeunes à l’origine de l’accident ? Juste quelques égratignures à leur niveau.

Le griot qui n’a pas eu cette chance d’aller loin à l’école car gagné par le souci et la volonté de tenir allumée la flamme de ce traditionnel rôle social qu’ont joué ses parents et ses aïeux, a entendu dire que la prudence était la mère de la sûreté.

Wangola Médias.

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