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7e édition de Niangoloko En Fête : après la résilience, la réjouissance durant une semaine.

La 7e édition du Festival Niangoloko En Fête (NEF) se tient du 22 au 28 Avril 2024 sous le thème « La tradition à la rencontre de la modernité pour un monde de paix ». La cérémonie officielle d’ouverture de ce grand rassemblement culturel international est intervenue ce 25 avril 2024 en présence d’Arouna Sana, chargé de mission et représentant le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de la culture, des Arts et du Tourisme, Patron de la cérémonie. C’était sous une forte mobilisation au village NEF qui a servi de cadre à cette cérémonie d’ouverture. Pour sûr, le festival NEF a conquis le cœur des habitants de la cité de Santa et de plusieurs festivaliers venus d’autres horizons.

Après le rendez-vous manqué de l’édition 2023 à cause de l’insécurité qui gagnait du terrain dans les villages rattachés à la commune de Niangoloko et qui menaçait même de s’étendre dans la cité de Santa, les responsables de l’Association pour le Réveil Culturel et Citoyen (ARC) de Niangoloko qui porte ce rendez-vous culturel, ont préféré jouer la carte de la prudence. Ils ont simplement reporté l’édition en attendant des jours meilleurs et la période du 22 au 28 avril 2024 a été jugée propice pour sa relance.

Le commissaire général de NEF a dit merci du fond du cœur aux personnalités présentes, et différents sponsors et soutien ainsi qu’aux festivaliers qui étaient fortement mobilisés

Cette 7e édition se tient sous le Patronage du ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel R. Ouédraogo, du Parrainage de Mr Dominique Wangrawa, inspecteur des douanes et de madame Georgette T Karama, inspectrice de l’enseignement primaire et sous le co-parrainage du Docteur Natyon Dieudonné Soma et Edouard Bamiki Karama PDG de la société de transport KBE. Depuis le 22 avril dernier, le village NEF connait une ambiance particulière faisant l’attraction de la ville. « C’est très bien ici, il y a l’ambiance. Mais aujourd’hui il y aura plus d’ambiance », a rassuré une vendeuse située devant l’entrée du village NEF. Présage d’une nuit culturelle qui tranche avec les autres nuits ordinaires.

La troupe Kantigui de Orodara en pleine prestation

En effet, ce 25 avril 2024 marquée par la cérémonie officielle d’ouverture intervenue sur le coup de 20h, a été riche en couleurs et en décibels. Sur le même podium, se sont produits en spectacle entre autres, les jeunes acrobates de Niangoloko qui ont fait montre d’une parfaite maitrise de leur art, la troupe Kantigui de Orodara, impériale sur ses instruments musicaux, Asdy Diarra, Kayawoto, Miss Tanya, Neba Solo et le roi et le virtuose du balafon venu de Sikasso au Mali.

L’artiste Kaya-woto sur scène

Ce sont les représentants du ministre en charge de la culture et celui du gouverneur des Cascades, invité d’honneur, qui sont venus à l’ouverture. Ils avaient à leurs côtés, les parrains et co-parrains, Kassoum Traoré, DG du CBC, l’ex ministre des sports Issouf Sirima, les autorités administratives, coutumières et religieuses, tous venus soutenir le NEF 2024 qui s’apparente à une édition de la résilience et de patriotisme, dont le thème a été jugé d’actualité par plus d’un festivalier. En effet, dira le Commissaire du festival NEF, Kassoum David Koné, l’année 2023 a été tout à fait le contraire avec cette situation d’insécurité qui a endeuillé et créé près de 14 000 PDI dans la ville de Niangoloko.

Les invités officiels durant l’exécution de l’hymne national

Tout en saluant l’engagement des filles et fils de la cité Santa, la combativité des FDS et VDP grâce auxquels l’ensemble des PDI de Niangoloko ont tous rejoint leur village d’origine, Kassoum David Koné a indiqué avec fierté que « Aujourd’hui, la destination Niangoloko, nous pouvons l’affirmer, est sûre pour tous et sur le territoire communal », dira Kassoum Koné, d’où la tenue effective de la 7e édition.

Au menu, exposition et animation, rue marchande, un espace d’enfants.  NEF 2024, c’est plus d’une cinquantaine d’artistes venus du Mali, de la Cote d’Ivoire et du Burkina pour le plaisir des festivaliers, plus de 150 stands d’expositions afin de permettre aux festivaliers de faire de bonnes affaires. C’est aussi le sport avec des compétitions de lutte traditionnelle, une compétition Maracana, de pétanque et des parades et sensibilisations avec le club de moto Dafra Riders, un panel avec le BBDA à l’intention des artistes. « Nous devons dire sans hésiter que NEF est aujourd’hui la vitrine culturelle et artistique des Cascades », a tranché le commissaire des NEF.

Plus de 3 000 personnes étaient présentes dans le village NEF pour cette cérémonie officielle d’ouverture

Les objectifs de NEF restent de promouvoir la cohésion sociale dans la commune, de valoriser les potentialités culturelles et artistiques, d’outiller les créateurs et les acteurs culturels sur les nouvelles opportunités et booster l’économie locale.

Le Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et de Tourisme, à travers le chargé de missions, Arouna Sana, a félicité la contribution de NEF dans le rayonnement culturel des Cascades, salué la mobilisation à Niangoloko et surtout ses hauts cadres. Témoignant ensuite son soutien, il a reconnu que les différents promoteurs culturels traversent en ce moment des difficultés dans la réalisation de leurs projets et il les a exhortés à garder le point levé.

Pour le PDS Ousséni Ouédraogo, cette 7e édition est la preuve vivante que Niangoloko vit dans la joie et qu’il existe une parfaite harmonie entre les populations.

Une vue de l’espace enfant de la 7e édition de NEF

Sié Yacouba Ouattara et Go Mamadou Traoré de retour de Niangoloko.

Wangola Médias.

Kassoum David Koné répondant aux questions de Wangola Médias

Les vérités de Kassoum David Koné : C’est un sentiment de fierté, de joie qui m’anime. Comme je l’ai dit, il faut savoir que le véritable pari qu’on a réussi à travers cette la 7e édition, c’est que les populations se sont appropriés ce festival. NEF n’est plus pour nous et comme vous pouvez en témoigner, voyez l’engouement d’abord pour la cérémonie officielle. Jamais, nous n’avons fait une édition où la cérémonie d’ouverture a mobilisé tant de personnes. Donc, après une année de disette, de troubles, vous voyez que ce n’est plus les organisateurs qui sont en orbite, c’est la population elle-même qui s’est appropriée ce festival. Vous voyez le monde qui bonde la cour.

Le message, c’est dire qu’il ne s’agit pas de répéter les mêmes erreurs. C’est-à-dire que nous avons voulu vivre une autre nature. Le PDS a repris ce que j’avais tenu dans la conférence de presse. Nous avons délaissé ce qui était propre à nous pour nous attacher à la modernité. Mais aujourd’hui cette modernité nous a conduit où ? C’est-à-dire que nous savons à l’intérieur de nous-mêmes, de nos communautés que nous avons des mécanismes assez forts pour pouvoir résoudre n’importe quel problème. Vous voyez dans le terroir Gouin par exemple, il est inconcevable qu’un forgeron vienne demander pardon à un Gouin par rapport à une crise quelconque à laquelle il n’arrive pas à trouver une solution, et que celui-ci refuse. Il est obligé de laisser tomber. C’est la même chose que quand nous avons affaire à nos parents à plaisanterie les Lobis qui étaient réellement au départ nos parents à plaisanterie et finalement qui s’est élargie à tout le monde. C’est-à-dire que c’est interdit que du sang se verse entre un Gouin et un Lobi, et bien plus, quand un Gouin s’interpose, le Lobi avec toute sa fureur est obligé de laisser tomber. Vous comprenez qu’un peul et un Bobo, ou bien, un peul et un forgeron, un peul et un senoufo doivent comprendre qu’il y a des mécanismes qui sont entre eux et cela est tellement fort qu’on ne devrait pas avoir une communauté dans laquelle ces trois ethnies habitent ensemble et qu’on puisse dire qu’il y a une crise quelconque. Donc essayons maintenant de rassembler nos communautés, que chacune puisse travailler en tenant compte de ce que nos parents nous ont légués comme valeurs. Est-ce que ces valeurs n’allaient pas mettre fin à cette guerre depuis longtemps ? Donc comprenez que certaines valeurs qui attisent les conflits entre les populations.

Propos recueillis par Wangola Médias.

Wangolā Médias

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