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Nestor Podassé dit Mandela 1er, Coordonnateur PJP section du Burkina Faso à propos de la lutte contre le terrorisme « Je peux dire sans risque de me tromper que nous avons pris la bonne direction »

Le Coordonnateur de Planète des Jeunes Panafricanistes (PJP) section du Burkina Faso, Nestor Podassé a séjourné à Banfora le 23 janvier 2024 dernier pour apporter son soutien à son camarade de lutte qui a comparu à la barre du TGI de Banfora. Wangola Médias lui a tendu son micro avec des questions d’actualités ayant trait à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Interview !

Wangola Médias : Vous êtes assez connu au Burkina et même à l’international mais beaucoup de vos compatriotes ne vous connaissent justement qu’à travers la PJP. Dites-nous, qui est Nestor Podassé ?

Nestor Podassé : Il faut dire que dans la vie civile, je suis naturothérapeute de profession. Je dispose d’un cabinet de santé naturelle à Bobo-Dioulasso et je suis également le président des naturothérapeutes de la région des Hauts-Bassins. Je fais également l’élevage et j’ai une ferme dans laquelle je mène cette activité. Voilà dans la vie civile qui est Nestor Podassé.

Vous avez été aperçu ce matin (NDLR nous étions le 23 janvier 2023) à Banfora, quel l’objet de votre séjour ?

L’objet de mon séjour, je dirai que ce n’est pas aussi grave que cela. Il y a un de nos camarades du nom de Dramane Diarra qui a été convoqué par le PDS de la commune de Ouéléni à la justice. Nous sommes venus assistés au procès.

Pour quoi a-t-il été convoqué à la justice et quel a été le verdict ?

Le verdict est effectivement tombé ce jour. Le camarade a été condamné à 12 mois de prison dont 6 mois fermes. Nous faisons confiance à la justice et nous pensons que force doit rester à la loi. Il lui est reproché d’avoir fait une publication de diffamation sur le PDS. Il n’avait pas de preuves pour sa publication. Il a eu des informations à travers des habitants de Ouéléni et il a fait la publication sur les réseaux sociaux. C’est triste qu’on arrive à là, alors que ce problème pouvait être traité à l’amiable. Mais qu’à cela ne tiennent, force reste à la loi.

Ce cas doit pouvoir faire école. Quel conseil avez-vous pour vos militants lorsqu’ils doivent faire une dénonciation ?

La PJP est une structure respectueuse de la loi et des décisions de justice. A ce titre, j’invite tous les membres à se conformer aux procédures officielles de dénonciation de la corruption et aux malversations. Dans notre pays, il existe des structures auprès desquelles nous pouvons dénoncer tous les cas qui se présentent à nous. Au nombre de ces structures, il y a la police nationale et la gendarmerie nationale avec tous leur démembrements. A ceux deux structures, on peut ajouter le REN-LAC.

A présent nous ouvrons une autre page de notre entretien. Dites-nous quelle lecture faites-vous de la lutte contre le terrorisme depuis l’avènement du MPSR2 ?

Il faut reconnaitre que la lutte contre le terrorisme sous la houlette de son excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, le chef suprême des armées est sur la bonne lancée. Je peux dire sans risque de me tromper que nous avons pris la bonne direction et les avancées significatives sont visibles sur le terrain. Il faut le dire, 7 ans, 6 ans, 5 ans, 3 ans en arrière, nous avons vu des experts dire que pour réorganiser une armée, afin qu’elle soit offensive et combattante, il faut au bas mot dix ans. Mais le capitaine a montré que cela est possible en seulement une année. Il suffit d’avoir de la volonté. Et nous avons effectivement vu en année, nous avons eu 25 Bataillons d’intervention rapide (BIR) et Banfora vient d’en bénéficier tout récemment. De plus des brigades d’intervention spéciales ont été créées et qui ont rang de région militaire et pour lesquelles le Colonel Moussa Diallo a été responsabilisé. Au regard de tout ça, ajouté aux équipements que notre armée vient d’acquérir, nous ne pouvons que dire que les choses bougent.

« Le bout du tunnel, c’est pour bientôt »

Nous assistons à la récupération de terrain, des villages sont reconquis et des populations sont réinstallées chez elles. Hier seulement à la télévision, nous avons suivi un reportage qui a montré des populations au Centre-Nord qui ont regagné leur village et qui ont même pu produire à travers la maraicheculture. Pour tout cela, nous ne faisons qu’encourager et féliciter la lancée de nos FDS et VDP. Nous avons vu également ce qui est fait en terme de recrutement. Notre armée n’avait pas les effectifs dont elle dispose de nos jours. Il y a eu le recrutement de VDP, de militaires du rang. Cela aide à la libération du pays et nous disons que nous sommes sur la bonne voie. C’est vrai que depuis 8 ans que dure la guerre, les populations ont souffert mais elles doivent faire toujours preuve de patience, de résilience car le bout du tunnel c’est pour très bientôt.

Vous l’avez dit, les populations ont regagné leur village. N’ont-elles pas besoin d’accompagnement ? Arriveront-elle à vivre si on se rend compte que depuis toutes ces années, elles n’ont pas produit ?

Bien-sûr que ces populations qui ont regagné leur village ont besoin d’assistance. Moi qui vous parle, mes parents étaient installés à Madiasso et à Doutié dans la Comoé. Avec l’insécurité, beaucoup sont actuellement à Banfora. Il y en a Bobo-Dioulasso et à Lorépeni. Tout ça représente des charges supplémentaires pour nous qui les avons accueillis. Vous parlez de ceux qui sont en train de repartir dans leur village. Vous n’ignorez pas qu’ils ne trouveront rien en arrivant car, en quittant, ils ont tout perdu. Pour leur retour, nous qui sommes leurs parents en ville, nous faisons ce que nous pouvons mais ce n’est pas suffisant. Voilà pourquoi si des bonnes volontés peuvent les aider, cela serait bien. A côté, il y a l’Etat aussi qui fait ce qu’il peut. Ce qui est sûr, la vie au village n’est difficile qu’aux premiers moments. Avec un peu d’accompagnement, s’ils arrivent à produire une seule fois, ils n’auront plus besoin de soutien les saisons qui suivront.

Vous affichez un certain optimisme quant à la fin très prochaine de l’insécurité. A présent et en prélude à cette fin, sur quel terrain attendez-vous donc les actions de la transition ?

Vous savez, il y a plusieurs types de terroristes. Il y a ceux qui sont armés et qui sont en brousse ; ceux qu’on a manipulés, drogués et qui s’en prennent aux populations civiles. A ce niveau, l’armée avance et même beaucoup. Mais n’oublions pas les crimes économiques qui créent des dysfonctionnements dans l’administration. Heureusement que le président a déjà planté le décor en début d’année au cours de l’entretien qu’il a eu avec le personnel de la présidence. Je ne trouve pas mieux à dire que ce que le président a déjà dit. Je ne peux saluer son point de vue et je souhaite que conformément à ses engagements, il s’attaque aux maux qui minent notre administration. Si cela est fait, croyez-moi, le Burkina Faso sera sur de bons rails.

Comment peut-on conclure cet entretien ?

Pour conclure cet entretien, comme nous le disons toujours, nous voulons l’Afrique aux Africains, le Burkina Faso aux Burkinabé. Nous profitons de votre micro pour saler les initiatives du chef de l’Etat et son engagement. Nous saluons aussi l’Alliance des Etats du Sahel qui est une union africaine en miniature que nous souhaitons voir s’entendre à tous les pays d’Afrique. Et pour terminer, nous demandons au peuple burkinabé, à la jeunesse de ne pas se décourager, de ne pas cédé à la manipulation de ceux qui veulent à tout prix déstabiliser ce pays. Je les invite à renter confiants et résilients, à avoir foi en nos dirigeant et de se comporter de sorte qu’aucune frustration ne les amène à se retourner contre leur pays. Nous devons rester patriotes à vie. Je vous remercie.

Interview réalisée par Go Mamadou TRAORE

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