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Interview de Kassoum Traoré, président du SFC : « Nous produisons le meilleur football dans ce championnat burkinabé ».

Depuis 2022, la région des Cascades dispose d’un nouveau club de football, le Sporting Football Club des Cascades (SFC), dont le président est le Docteur Kassoum Traoré, un natif de la région qui officie de nos jours comme le DG du Conseil Burkina des Chargeurs (CBC). Ce club qui fait honneur à la région car il évolue en D1 après avoir gravi les échelons de la D3 et de la D2. Sur les objectifs et le niveau actuel du club, nous avons approché le président Traoré qui a bien voulu se prêter à nos questions. Lisez !

« Du point de vue du jeu, tout le monde reconnait que nous produisons le meilleur football dans ce championnat burkinabé » dixit Kassoum Traoré

Wangola Médias : Dites-nous, Monsieur le Président, quelles sont les raisons qui vous ont motivé à créer un club de football dans la région des Cascades alors qu’il y a déjà l’USCO de Banfora ?

Kassoum Traoré : Merci beaucoup pour l’intérêt que vous accordez au Sporting Football Club des Cascades. Avant de répondre à votre question, je voudrais faire l’historique de ce jeune club. A ce propos, il faut savoir que tout a commencé en 2016, année où nous avons mûri l’idée de la création d’une académie de football à Niangoloko. Après la création de l’académie, nous avons trouvé qu’il était nécessaire que l’académie puisse disposer d’une équipe-relais qui allait absorber ses produits. C’est ce qui a amené la création du SFC. Il faut aussi noter que le récépissé du SFC est logé à Sindou, chef-lieu de la Léraba. Le promoteur du club que je suis, est né à Niangoloko. Alors qu’il est originaire de la Léraba, il a fait son cycle de lycée à Banfora dans la Comoé. Comme vous le voyez, je suis un produit de la région des Cascades entière. C’est pour cela que j’ai voulu que ces trois grandes villes de la région soient impliquées dans le projet de création du SFC. Voilà pourquoi l’académie est à Niangoloko, le récépissé à Sindou et l’équipe joue à Banfora.

Kassoum Traoré, président du SFC « Je pense au contraire que nous devons travailler à ce que la région ait le maximum de clubs dans l’élite du football burkinabé »

A présent pour répondre à votre question de savoir pourquoi nous avons créer un club alors que l’USCO existe déjà, je dois dire que l’USCO n’était pas le seul club de la région avant la création du SFC. Il y avait déjà d’autres clubs. Je pense au contraire que nous devons travailler à ce que la région ait le maximum de clubs dans l’élite du football burkinabé. C’est en cela que nous allons pouvoir nous exprimer au niveau des différentes instances du football telle la fédération. Aujourd’hui, l’USCO est à Banfora, le Sporting à Sindou, l’académie est à Niangoloko qui a également le Santa Football Club que nous comptons accompagner à rejoindre l’élite du football. Donc nous avons créé le SFC pour toutes ces raisons et cela permet à la région d’avoir plusieurs équipes. Mon souhait le plus ardent est que l’USCO puisse également monter en première division et que les autres clubs comme AFFA, Douna, Niangoloko et Kankalaba puissent également se hisser en D1. Vous avez, la région des Cascades a toujours eu de très bons joueurs. Nous l’avons connu avec Namouna, le Carou Star et l’USMB. Mais entre-temps, Banfora était en train de sombrer sur le plan footballistique et c’est pourquoi d’ailleurs nous nous sommes mobilisés pour créer ce club puis travailler en mettant les moyens qu’il faut pour accéder en première division. Parce que je pense que les Banforalais méritent de suivre des matchs de première division. Nous allons faire de notre mieux que le public banforalais continue de suivre les matchs de D1 chez lui.

Le Sporting a évolué en D2 et grâce à vos sacrifices et au talent de l’encadrement et des joueurs, elle est en D1. Comment appréciez-vous les performances du club après la phase des matchs aller ?

Je pense effectivement qu’après d’âpres batailles en D3 et en D2, l’équipe est montée en D1. C’est notre première expérience cette année mais de façon générale, ce que nous sommes en train de voir montre que l’équipe n’est pas ridicule. Elle se défend comme elle peut. Et si vous avez bien observer, nous sommes bien classés après cette première phase dans la mesure où sur l’ensemble des 16 équipes, nous ne sommes relégables. De plus du point de vue du jeu, en échangeant avec les techniciens, tout le monde reconnait que nous produisons le meilleur football dans ce championnat burkinabé. Ce qui veut dire que le projet est en train d’aller vraiment dans le sens que nous souhaitons et je pense qu’à Banfora également, les amoureux du ballon rond sont très satisfaits du comportement de l’équipe. Nous allons continuer à travailler après cette première expérience pour que dans deux ou trois ans, le SFC puisse jouer les premiers rôles dans le football burkinabé.

« Dès l’entame du championnat, on ne pouvait pas commencer à produire de très bons résultats. Mais aujourd’hui, les enfants sont en train de se ressaisir, et ils produisent du bon football qui fait plaisir aux supporters ».

La perfection n’étant de ce monde, qu’est-ce qu’il fait corriger ou améliorer au sein de l’équipe à l’entame de la phase retour de ce championnat ? En clair, quelles sont les difficultés que connait le SFC ?

Il faut d’abord dire que la première difficulté que nous avons rencontrée dès notre montée en D1 était de savoir où loger l’équipe. Vous savez que le SFC est aujourd’hui basée à Bobo-Dioulasso. Cela est un choix stratégique, mais l’idéal serait que l’équipe soit à Banfora ou à Sindou ou encore à Niangoloko. Mais pour une question de stratégie, nous avons choisi la ville de Sya. Et lorsque nous jouons par exemple à Bobo-Dioulasso, nous sommes en déplacement en principe. Mais tout se passe comme si nous étions sur place. Ce qui met déjà les éléments à l’aise aussi bien à Bobo-Dioulasso comme à Banfora. Mais à l’avenir, nous sommes en train de travailler pour ramener l’équipe à Banfora. Nous sommes à la recherche d’un centre où l’ensemble des acteurs du club seront tous logés, de préférence à côté du stade municipal de Banfora. C’est la première difficulté que nous avons rencontrée. La deuxième difficulté, il faut dire que nos joueurs sont des académiciens. Ce qui veut dire que nous avons une équipe très jeune, elle est d’ailleurs la plus jeune du championnat et la moyenne d’âge au SFC tourne autour de 18-20 ans. Donc nous pouvons dire que dès l’entame du championnat, on ne pouvait pas commencer à produire de très bons résultats. C’est vrai qu’au début, le comportement de l’équipe a un peu découragé les supporters mais je crois qu’aujourd’hui, les enfants sont en train de se ressaisir, et ils produisent du bon football qui fait plaisir aux supporters. Le staff également apprend à les connaitre davantage parce qu’on a changé d’entraineur lorsque nous avons accédé en D1. Hors-mis ces difficultés, il faut dire qu’avec l’équipe en place, tout roule.

Quel est votre message à l’endroit de vos frères et sœurs de la région des Cascades pour soutenir le SFC

Je dois dire que lorsque nous avons créer l’équipe, c’est vraiment pour répondre à besoin réel de la jeunesse. Il faut donc que les jeunes de la région des Cascades puisse adhérer au projet. C’est un projet qui a commencé à Niangoloko, certes, mais qui s’est étendu à Banfora puis à Ouagadougou car, il faut le dire nous avons une académie à Ouagadougou mais elle aussi est au compte de la région des Cascades. Cette équipe de Ouagdougou est en deuxième division. Nous avons aussi un démembrement à Bobo-Dioulasso où nous formons des jeunes. C’est pour dire que le projet est en train de prendre et l’objectif de la création de cette équipe était de permettre aux jeunes de la région de pouvoir s’exprimer. Et dans la mesure du possible, que nous puissions les amener à aller vendre leurs talents dans de grands club comme ceux d’Europe et d’autres continents. Pour le moment, nous n’avons pas beaucoup de jeunes de la région dans l’équipe première mais le travail pour ce faire a déjà commencé et quelques jeunes de Banfora ont intégré l’équipe et sont en train de montrer de très bonnes choses. Nous allons continuer pour que Banfora, Sindou et Niangoloko puissent être connues sur le plan footballistique. Et dans les jours à venir, vous allez voir, nous sommes en train de mettre en place une autre organisation pour mieux vendre l’image de notre région et montrer aussi que Banfora reste une ville de football.

Propos recueillis par N’golo Isidore TRAORE et retranscrits par Go Mamadou TRAORE

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