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Etalons aux huitièmes de finale de la CAN : Regard de certains acteurs à Banfora.

Après trois sorties à la 34 édition de la Coupe d’Afrique des Nations(CAN), les Étalons quand bien même qualifiés pour les huitièmes de finale ont perdu leur troisième match face à l’Angola par 2 buts à zéro. Les Étalons ont-ils été convaincants après ces trois sorties ? Quel peut être leur avenir pour la suite de la CAN ? Des acteurs du football à Banfora se prononcent.

Besséri Frédéric OUATTARA, journaliste sportif.

<<les étalons peuvent mieux faire, mais ils manquent de réalisme>>.

 En ce qui concerne  les 3 sorties, les étalons ont fait le plus grand match hier  même si on a été battu. Ils ont dominé techniquement, tactiquement et aussi sur le plan physique. Le premier match a été moins bon car on avait trop négligé la Mauritanie alors que c’était l’équipe qu’il fallait prendre au sérieux. Le  deuxième a été assez bon ça, il faut le dire en toute sportivité et ce sont ces deux matchs qui nous ont donné la qualification. Contre l’Angola, je pense que cela a permis à l’entraîneur Velud de donner du temps à Bertrand Traoré et également à Dango Aboubacar Ouattara pour les prochaines échéances. Le jeu est peu satisfaisant car on verra les huitièmes de finale mais les étalons doivent rester toujours concentrer car le football se joue sur des détails, aucune équipe n’est allée à ce concert du football africain en tourisme. Donc il faut prendre tout au sérieux. Bon vent aux étalons pour la suite.

Arsène Siéferba Soulama, directeur sportif de l’association des formateurs des footballeurs africains (AFFA) : « On a cru qu’avec le nombre de matchs les joueurs allaient monter en puissance mais c’est l’effet contraire »

Sur les trois sorties, quand on regarde bien, le premier match s’est soldé par une victoire, le second un match un nul et le dernier une défaite. Cela veut dire beaucoup de choses car on devrait au contraire monter en puissance mais c’est le contraire qu’on a constaté. Cela est dû au faite que, à mon sens, à la forme actuelle des joueurs. On a cru qu’avec le nombre de matchs les joueurs allaient monter en puissance mais c’est l’effet contraire qui s’est produit malgré le stage qu’ils ont pu passer à Dubay. Aux dires  de l’entraineur, le stage s’est bien déroulé mais ce qu’on a constaté sur le terrain, ils sont allés je ne dirai même pas en dents de scie, c’est en régressant de la victoire à la défaite. C’est pas intéressant.

A mon sens, cela peut être dû au choix des hommes lors des matchs et au niveau aussi des adversaires. Le premier match était contre la Mauritanie, c’est un adversaire qui était à notre portée. Le second match, c’est vrai que l’Algerie c’est une grande nation de football mais cette équipe n’a pas convaincu et on a pu faire un match nul contre cette équipe. L’équipe qui nous a gagné 2 à 0, au demeurant on pensait qu’elle n’était pas favorite. Quand tu regardes leur production,  pour moi, c’est une équipe complète. Parce que cette équipe quand tu regardes avec des yeux d’entraineur que je suis, c’est une équipe qui progresse sans dribler. Hier c’est ce que j’ai constaté dans le jeu des Angolais, ils n’avaient pas besoin de dribler comme nos éléments le faisait mais ils progressaient. Ça veut dire qu’ils occupaient très bien le terrain, les angles de passes étaient bien ouvertes et ils arrivaient à trouver le troisième homme ou des passes qui éliminaient un, deux voire trois Burkinabè, voir même toute une ligne. Ça veut dire que l’équipe s’est bien préparée, c’est une équipe qui mérite sa place de première.

Maintenant, les trois sorties des Étalons, c’est vrai, nous sommes qualifiés mais moi, ça me donne à réfléchir. Ce n’est pas rassurant.

Par rapport aux huitièmes de finale, je pense que nous allons attendre les résultats de ce soir pour connaître notre prochain adversaire entre le Mali et l’Afrique du Sud. Mais quelque soit l’adversaire, en tout cas on doit relever le niveau. Et relever le niveau ça commande d’abord par le choix des joueurs et la gestion de ces joueurs pendant le match et quelle stratégie on va mettre en place. Parce que quand tu regardes, on a deux systèmes à savoir le 4-3-3 et le 3-5-2. Mais on ne sent pas au cour du match ou en fonction du résultat sur le terrain qu’on peut faire passer d’un système à un autre.

Alors qu’après le stage je le dis qu’on devrait être arrivé à cela. Par exemple hier, quand on était mené 1 à 0, l’entraineur aurait dû passer du système 4-3-3 au 3-5-2 pour densifier au milieu du terrain et avoir plus de soutien au niveau offensive.

Et l’un aussi des problèmes majeurs de cette équipe, quand tu regardes la relance, la construction, tout est classique. Mais au niveau de la pénétration, c’est là-bas où on pêche. Puisse qu’on fait une relance classique, des constructions classiques, les joueurs touchent beaucoup au ballon. Au jour où nous sommes, ça c’est un peu dépassé. Les grandes équipes jouent maintenant en contre pressing. C’est ce que l’Angola a réussi à faire. C’est-à-dire ils ne partent pas de la relance classique ou la construction classique mais ils partent de la contre pressing. C’est-à-dire, nos ballons perdus, on n’est pas en place, quand ils récupèrent, ils amorcent leur phase offensive. Ils nous mettaient en difficulté.

À ce niveau, si le Burkina veut aller loin il faut s’essayer à cette façon de jouer. Sinon ce jeu classique là, je pense que la plupart des entraîneurs ont le secret de ça, on va avoir un jeu comme ce qu’on a vu hier qui va nous donner l’impression qu’on maîtrise l’adversaire mais, en réalité, pour la pénétration, on va revenir et on ne pourra jamais atteindre le fond des filets.

Donc il faut revoir la stratégie, revoir le choix des hommes et être présent pour le coaching et Dieu fera le reste.

Adama Diallo, (ancien président de l’USCO) : «  Nous n’avons pas un butteur cette année ».

Ce que j’analyse, c’est la défense des étalons vraiment n’est çà. Yssouf Dayo, sort trop. En plus, nous n’avons pas un butteur cette année. Franchement dit, il n y a pas quelqu’un qui peut marquer. C’est ça aussi qui nous fait défaut sinon si c’est notre jeu, ils jouent bien mais c’est la finition qui est le problème.

Pour ces huitièmes de finale, je pense que l’entraineur doit maintenir l’équipe qui a joué face à l’Angola. Mais il doit remplacer Bertrand Traoré et le faire jouer à la deuxième mi-temps comme il n’a pas assez de fond. Si ce dernier rentre en deuxième mi-temps avec ces éléments là, je pense que ça peut aller.

Mais vraiment, à la défense ça ne va pas, surtout Yssouf Dayo. C’est mon analyse en tout cas et je préfère aussi qu’il laisse Yssouf Dayo sur le banc d’abord avec Aboubacar Ouattara et Bertrand Traoré.

Propos recueillis par par Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

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