Balade du griot : Les déboires d’un VDP, liés à une panne mécanique, à Banfora.
Dans cette rubrique la balade du griot, votre journal en ligne, Wangola Médias prend le risque d’aborder une question sensible liée à la situation sécuritaire du Burkina. Le griot dans ses balades assume le risque d’en parler afin d’attirer juste l’attention de la hiérarchie militaire dans la cité du pays noir.
Ce 2 Avril 2024, dans sa balade, le griot est tombé sur une forte mobilisation à l’abord de la Route Nationale n°7 au niveau des feux tricolores de l’ancien CHR de Banfora. Une centaine de motos y étaient rangées avec un défilé incessant qui laissait comprendre que nos vaillants volontaires pour la défense de la patrie (VDP) y avaient rendez-vous.
A vrai dire ce n’est pas la première fois que le griot, dans sa balade, y remarque un tel attroupement de nos vaillants VDP. Le griot s’est quelque peu inquiété de cette situation.
Pourquoi les combattants se rassemble de la sorte en une journée alors que d’autres solutions peuvent être prospectées ? La fin du terrorisme n’étant pas encore sifflée au Burkina, qu’adviendra au cas où l’ennemie qui surveille les mouvements de nos FDS et VDP, décident de sévir dans les localités où les positions sécuritaires ont été momentanément abandonnées ?
En tout cas, sans le vouloir, ce sont des questions qui ont taraudé l’esprit du griot qui pense que d’autres solutions peuvent être envisagées afin d’éviter cette massive convergence dans la capitale du paysan noir.
Le lendemain 3 Avril 2024, le griot qui ne se lasse pas de se balader, était assis quelque part échangeant avec des connaissances lorsqu’il vit un VDP poussant péniblement sa monture. Ce dernier s’est garé chez le premier mécanicien avant de traverser le bitume à la recherche d’une monture pour gérer une urgence.
Le griot qui observait tout cela dans son coin, a vu ensuite le VDP repartir à pied. Les débats qui ont été animés après le passage du soldat volontaire, ont laissé le griot songeur.
Le VDP qui aurait expliqué à ses vis-à-vis que le mécanicien dit que sa moto n’est pas là et il entendait emprunter une moto pour sa course. Les interlocuteurs du VDP eux, jouant la carte de la prudence, n’ont pas voulu prendre de risques. Du fait simplement que ce corps qui abat un travail énorme de sécurisation du pays, a, malheureusement, enregistré dans ses rangs, des brebis galeux. Coupables de délits, certains ont déjà été condamnés et écroués à la maison d’arret et de correction de Banfora où ils purgent des peines de privation de liberté. L’exemple récent vient d’un VDP originaire de Sindou dans la province de la Léraba, épinglé par sa hiérarchie pour braquage.
Comme le dit l’adage, c’est par le fait d’un seul singe que toute la communauté est indexée. D’où une certaine méfiance légitime des interlocuteurs du VDP qui a été obligé d’aller à pied. Le griot qui était toujours dans les parages, a vu le soldat, sa Kalachnikov en bandoulière remorqué par un mécanicien qui l’a déposé où il avait sa moto en réparation afin de se rendre dans une des localités profondes de la Comoé. Ce retour au bercail ne devait pas s’effectuer avant la nuit tombée car le mécanicien s’affairait sur la monture au delà de 17h.
Très curieux, le griot, s’est encore posé quelques questions. Pourquoi ce VDP se déplaçait-il seul ? Quelle est la réglementation en matière de déplacement de ces vaillants défenseurs de la patrie ?
Pour le griot au-delà de ses questionnements il convient de bien considérer certains aspects des VDP.
Wangola Médias.
