Balade du griot : Des trafiquants de carburants alpagués dans la Comoé.
Dans sa balade quotidienne, le griot a été récemment interpellé en pleine circulation par une de ses connaissances. Cela remontait dans le temps que le griot n’avait pas vu ce dernier. Après les salutations d’usage, l’interlocuteur lui appris qu’en réalité, il n’était plus dans la cité, appelé qu’il était à exercer ses fonctions dans une autre localité. En le situant sur sa nouvelle localité, c’est là que le griot compris tout de suite que cette localité faisait partie des zones qui ont été durement frappées par l’insécurité si bien que les va-et-vient sont calculés. Inévitablement, la causerie de ces retrouvailles ont dû mettre l’accent sur l’aspect de la sécurité actuelle dans ces zones qui du reste signal que les signaux ne sont plus au rouge. Une évolution positive sécuritaire rendu possible avec des PDI ayant pu regagner leurs localités qu’ils avaient abandonné dans la précipitation. Le griot, saluant donc la bravoure des FDS et des VDP dans cette reconquête, s’est vu relater que malgré ces avancées, les FDS et les VDP continuent de veiller sur la sécurité. C’est cette veille qui leur a permis de prendre entre leurs mailles un vendeur de carburant.
Après un interrogatoire musclé, ce dernier serait passé à table. Sa confession, malheureusement aurait créé une onde de choc à Banfora. En effet, dans ses aveux il aurait indiqué un commerçant de la place qui serait de mèche avec lui dans la fourniture du carburant. Naturellement, selon l’interlocuteur du griot, les fins limiers ont pu remonter la piste pour aboutir à ce dernier.
Depuis quelques jours, a appris le griot, ce commerçant aurait été alpagué à son tour. Selon les dires, une descente chez ce dernier aurait permis de découvrir des fûts de carburant.
Comment se ravitaillait t-il ? Etait-ce dans des stations de la place ? Comment ce carburant quittait les grandes agglomérations pour atterrir dans ces zones sécuritaires difficiles ? Le griot est pour le moment resté sur sa soif.
Les fin limiers chargés de l’enquête pourraient à coup sûr décortiquer cette énième affaire de complicité de vente du carburant démantelée sur le territoire Burkinabè.
Toutefois en regagnant son domicile, le griot est resté à la fois attristé et surpris.
Surpris d’apprendre qu’après autant d’années de lutte contre l’insécurité, certains continuent de vouloir tirer leurs épingles du jeu de la sorte. Attristé ensuite par ce que c’est l’entourage de ce commerçant qui serait bien affecté par la situation.
C’est une fois chez lui que le griot s’est interrogé.
En effet, comment des règles sont depuis édictées par les nouvelles autorités du pays réglementant la circulation du carburant pour limiter la mobilité des groupes djihadistes et il se trouve des gens qui préfèrent continuer leur deals d’antan ?
Un homme prévenu en vaut deux, entend souvent dire le griot. Car, un jour assis devant son petit écran, le chef de l’Etat avait depuis prévenu qu’ils sont au courant de tout. Et les complices actifs ou innocents de l’insécurité devaient se le tenir pour dit. Et gagner en patriotisme .
Wangola Médias.