Examens scolaires : Entre honnêtes moissons scolaires et adeptes de la courte échelle.
Les années se suivent et se ressemblent au Burkina en ce qui concerne le déroulement des examens de fin d’année scolaire. Tout se passe comme si forcément, on doit s’attendre à des cas de fraudes. C’est le moins que l’on puisse dire avec ces candidats indélicats alpagués dans les Hauts-Bassins lors de la session 2025 du BEPC qui n’ont trouvé mieux que de faire appel à l’Intelligence Artificielle (IA) pour traiter les épreuves auxquelles ils ont été soumis.
En effet, alors que sur toute l’étendue du territoire national, les candidats au CEP et BEPC, s’échinaient sur les épreuves écrites entamées le 3 juin dernier, des candidats, voulant utiliser la courte échelle, avaient muri dans leur « labo » une funeste stratégie qu’ils déroulaient déjà et qui consistait à se faire aider à travers une complicité coupable.
Grâce à des surveillants vigilants et patriotes, cette année encore, des candidats faudeurs ont été démasqués. Tout est parti de Péni et des candidats ont été pris la main dans le sac, pardon les yeux sur leurs téléphones portables en train de tricher. Remis aux fins limiers de la police bobolaise, l’on se rendra compte ce 11 juin 2025 à travers une conférence de presse de l’institution policière, que c’était en réalité un vaste réseau comprenant des candidats et des personnes dites des correcteurs hors des salles de classes d’examen, mais tapis à l’affut des sujets à travers un groupe WashApp. A travers des applications de l’Intelligence Artificielle, ces derniers renvoyaient sur le groupe WashApp, les corrigés préalablement reçus de certains candidats complices. Ces éléments tapis hors des salles de composition, s’attelaient donc à satisfaire les membres du réseau pourtant sensés tester légalement leur niveau après 9 mois de cours.
Des candidats comme cet élève du Lycée Jacques Toulat de Banfora, avec une moyenne de plus de 18/20 n’ont pas voulu utiliser la courte échelle.
Les fins limiers de la police de Sya et de Toussiana ont pu mettre la main sur 13 des complices dont des élèves candidats au BAC, annonçant que sans doute le réseau pourrait avoir étendu ses tentacules dans plusieurs autres localités du pays. Les investigations se poursuivent du reste et le nombre des fautifs pourrait évoluer, ont prévenu les officiers en charge de l’enquête.
L’année passée, les épreuves n’avaient pas échappé à l’ingéniosité des tricheurs invétérés, dénichés du côté du sud-ouest du pays. Là encore, c’était une tricherie à travers les réseaux sociaux.
Comme un hasard ou une coïncidence de calendrier, les conférenciers de la ville de Sya ont attendu le jour de la proclamation des résultats du premier tour pour prendre à témoin l’opinion publique sur le démentèlement de ce réseau de fraudeurs à l’examen du BEPC 2025. Pendant que des honnêtes candidats jacassaient dans les rues de nos villes après les différentes délibérations des jurys qui avaient révélé leur succès dans la moisson scolaire. Cela avec encore des cracks qui ont failli engranger tous les 460 points dédiés à l’ensemble des matières.
Comme les années précédentes, des établissements ont fait du 100% au BEPC comme le Lycée Saint Luc de Banfora. Que de la satisfaction à plusieurs niveaux de la chaine éducative.
Cependant au Faso, la triche a visiblement la peau dure aux examens et ceux qui ont été pris cette année dans la nasse, tout comme les années précédentes, n’ont aucunement rendu service à leurs parents ou toutes les bonnes volontés qui ont contribué à assurer leur scolarité et à leur dispenser le savoir. En clair, c’est un investissement à perte, que des mois de prisons vont malheureusement couronner.
Des salles de classes à la case prison, l’on récoltera toujours ce qu’on aura semé à travers cette loi universelle. Surtout si l’on a un penchant effréné pour la courte échelle.
Wangola Médias.
