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Journée du 15 mai : Il faut que l’euphorie retombe.

Annoncée depuis quelques mois par le gouvernement Burkinabè au sortir d’un Conseil des Ministres, la journée du 15 mai 2024, déclarée chômée et fériée, avance à grand pas. En effet, dans quelques jours, sera célébrée pour la toute première fois au Burkina Faso, la journée dédiée aux traditions. Très applaudie et saluée par certains et de ce fait très attendue, ce 15 mai 2024 devra constituer avant tout une journée test pour une célébration officielle de nos traditions ancestrales.

En attendant ce jour, des questions fusent. Comment sera-t-elle célébrée ? Sera-t-elle marquée par une célébration groupée avec des cérémonies officielles par localités tel que souhaités par certains adeptes de nos us et coutumes ? Ou sera-t-elle une journée quartier libre où, chacun dans son « officine » privée, s’attèlera à renouer ou à consolider ses liens avec ses ancêtres ?

Ce qui est certain et qu’il faille penser tout de suite à recadrer, c’est cette éphorie à l’approche de la date commémorative qui doit retomber. Et que cette journée tant voulue par l’exécutif soit considérée sous un angle plus serein. Car, en instituant cette journée, le gouvernement burkinabè y voit certainement un objectif noble à atteindre. Il y a des adeptes qui n’avaient jamais rompu leurs liens avec leurs traditions et ils ne s’y cachaient d’ailleurs pas. Mais il y a ensuite un second lot, ceux qui, dans l’ombre, entretenaient ses liens de peur d’être stigmatisés par une société marquée aux relents spiritualistes occidentales.

Quoi que l’on puisse dire, c’est qu’au fond, les liens n’ont jamais été rompus avec nos traditions africaines et justice est comme rendue à travers la journée du 15 Mai. Mais le constat, c’est qu’il y a comme des gens qui travaillent expressément à banaliser cette journée. C’est du reste l’impression qui se dégage quelques fois quand on voit certaines publications ou commentaires sur les réseaux sociaux.

Loin de nous l’idée de bannir les détentes qui déstressent. Mais on y perçoit parfois un message qui laisse penser que ce sera une journée folklorique où chacun ira jouer sa comédie au risque de provoquer la colère des mânes (nous touchons du bois). En effet, des rites d’amateurs isolés (venus se faire voir comme c’est la mode) mal exécutés ne pourront-ils pas créer l’effet inverse ?

Question aux spécialistes du domaine. La première journée commémorative du 15 mai avance donc et l’on est bien curieux de savoir comment la tradition sera célébrée et magnifiée au Burkina. Plus précisément par les différentes communautés.

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