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Mitiéridougou et Timperba dans la commune de Niangoloko: le DPEPPNF de la Comoé Mamadou Héma constate la réouverture des écoles

Le DPEPPNF de la Comoé, Mamadou Héma, a conduit une mission, le 24 janvier 2024 à Mitiéridougou et Timperba dans la commune de Niangoloko, pour constater la réouverture des écoles fermées depuis 2022 pour cause de terrorisme. A la fin de sa mission, il s’est dit heureux de la présence des enseignants sur le terrain qui s’activent pour une reprise des activités classes.

Pour Mamadou Héma, il est de bon aloi qu’il aille encourager les acteurs sur le terrain

C’est accompagné du chef de service de l’éducation primaire, Mamadou Boro, de l’inspecteur chef de la CEB de Niangoloko, Amidou Traoré et du chargé de communication de la DPEPPNF Mamoudou Traoré que le Directeur Provincial, Mamadou Héma a effectué cette mission. Il était 10 heures lorsque, parti de la CEB, son cortège a mis le cap sur Mitiéridougou, situé à environ 7 kilomètres de Niangoloko-centre. L’état de la route que nous avons empruntée en dit long sur sa fréquentation ces deux dernières années tellement elle est parsemée de ravin et ne présente aucune trace d’engin.

Le chef de Mitiéridougou, Diloma Héma, s’est satisfait de la visite du DPEPPNF dans son village

Dès la fin de la forêt classée de Niangoloko, un premier poste de contrôle des VDP était en vue. Il fallait montrer patte blanche en déclinant les identités des passagers à bord avant de pouvoir continuer. Environ un kilomètre plus loin, les premières concessions de Mitéridougou se présentent. Des femmes, assises sous des arbres proposent du bandji et des friandises aux passants. Juste après ces vendeuses, un autre poste de contrôle de VDP, beaucoup plus grand que le précédent se présente avant l’accès à l’école où nous attendais les enseignants, des parents d’élèves ainsi que le chef de village et ses notables.

Le DPEPPNF a invité la communauté éducative de Mitiéridougou a s’impliquer pour que les cours retrouvent une bonne cadence

Le constat est que la vie a repris à Mitiéridougou, cette bourgade qui avait été déguerpie exactement le 19 octobre 2022 comme l’indique la date écrite au tableau dans toutes les salles de classe. Le directeur de l’école atteste que tous les enseignants sont de retour de même que les élèves, sauf ceux qui ont été inscrits à Niangoloko.

Ce beau monde prend place dans une salle de classe. Le DPEPPNF introduit les échanges et indique à l’assistance qu’il est venu encourager les enseignants et les autres membres de la communauté éducative dans la réouverture des classes. Il a invité chaque acteur à se mettre au travail. Aux parents d’élèves, il a demandé d’accompagner l’école pour faciliter et accélérer le retour d’une bonne cadence des cours.

La dernière date dans une classe de Mitiéridougou avant le déguerpissement dicté par les terroristes

De Mitiéridougou, la mission mettra le cap sur Timperba, un village situé du côté de Yendéré à une dizaine de kilomètres de la voie bitumée. Dans cette localité, les réalités sont différentes de la première dans la mesure où malgré la fermeture de l’école pour cause de terrorisme, les habitants du village n’ont déguerpi comme le voulaient les hors-la-loi. En effet, dira le DPEPPNF Mamadou Héma, Timperba est considéré comme un modèle de la résistance dans la Comoé. Les enseignants sont partis, obligeant les plus petits écoliers à se retrouver à la maison. Les plus grands ont dû se rendre à Yendéré pour certains et Niangoloko pour d’autres chez des tuteurs pour y poursuivre les cours. Du coup, s’est réjoui le DPEPPNF, la réouverture dans ce village est plus facile que dans le premier car l’école est restée intacte. Pourtant à Mitiéridougou, à l’exception du bureau du directeur, les classes et le magasin ont été vandalisés et du matériel ainsi que des vivres ont été emportés par les terroristes.

A Timperba, symbole de la résistance, l’école, même fermée est restée intacts

Pour le chef du village de Timperba, la seule difficulté qui se présente est la non prise en compte de son village quand il s’agit de distribuer de l’aide aux populations impactées par la crise. A l’entendre ce soutien se fait uniquement en direction des PDI. Et comme son village a choisi de résister et par conséquent ne s’est pas déplacé, la population, encore moins les élèves ne sont pris en compte. Pourtant, il était difficile, fait-t-il remarquer, de résister et pouvoir produire en même temps. Son souhait est que dorénavant, son village soit pris en compte lorsqu’il y a de l’aide. Une doléance que le DPEPPNF a bien notée et entend la soumettre à qui de droit.

C’est dans le temple que le pasteur a assuré la continuité éducative pour une cinquantaine d’enfants

Avant de quitter Timperba, Mamadou Héma est allé traduire toute sa reconnaissance et celle des autorités du MENAPLN au pasteur du village qui a pris sur lui d’encadrer les écoliers qui étaient restés dans le village. « Il a assuré la continuité éducative et c’est ce que le ministre demande à tout un chacun » réjoui Mamadou Héma.

Go Mamadou TRAORE

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