Après plus de 8h d’horloge de retard, le top départ de la campagne sucrière 2023-2024 a été donnée ce 7 novembre 2023. En effet, c’est à 18h25mn que le directeur général de la SN-SOSUCO, Mouctar Koné, a actionné le bouton principal de démarrage de la campagne. 27 000 tonnes de sucre sont attendues pour cette campagne.
16h40 mn. Nous sommes devant la nationale du sucre pour le lancement de cette campagne initialement prévue pour 10h, mais remporté à 16h. Devant l’entrée principale, on est accueilli par les préparatifs de lancements. Reprofilage de la route joignant l’usine à la route nationale n°7 (RN7) sur laquelle un camion citerne s’attelait à rependre de la mélasse, plusieurs camions chargés de canne à sucre venue des champs attendant devant l’entrée de l’usine. A l’intérieur plusieurs autres camions chargés n’attendent que le top départ.
La route menant à l’usine à partir de la RN7
Visiblement, depuis l’annonce de la reprise de ce fleuron de l’industrie burkinabè par l’Etat, ce 25 octobre dernier, le dispositif demeure le même et les travailleurs vaquent à leurs occupations. A la Direction Générale, nous signalons notre présence avant de repartir pour attendre le top de lancement.
L’attente sera un peu longue car nous ferons le pied de grue jusqu’à 18h. « Vous ferez une bonne campagne cette année, plaise à Dieu. Vous avez nos bénédictions », a lancé un visiteur sexagénaire à un cadre de la boîte, lui aussi attendant le lancement.
Des camions chargés de cannes attendant à l’entrée de l’usine
A la direction générale, les vas-et-viens de certains cadres sont observés, les petits plats sont mis dans les grands pour cette journée de lancement. Mais tous ces cadres avaient les yeux tournés vers l’usine où des fumées noires et blanches se dégageaient du haut des installations, sous un bruit discontinu des machines lancées depuis quelques heures. Au four et moulin, Gautier Kaboré, chef d’usine, s’activait avec ses techniciens. L’attente est longue et il ne tarde pas à faire lui aussi ces allers-retours à la Direction Générale pour rassurer le DG Mouctar Koné.
Peu après 18h, ce dernier nous explique une réparation de fuites et il fallait encore patienter une heure et demie. Donc 19h30mn. Le DG est visiblement dans l’embarra. Faut-il rentrer ou patienté ? Les prévisions de durée seront fort heureusement écourtées car à peine une quinzaine de minutes, les choses rentreront définitivement dans l’ordre.
En effet, c’est aux environs de 18h25mn que Mouctar Koné, actionnera le bouton principal au tableau de bord de l’usine, signe du lancement de la campagne 2023-2024. Sur les raisons de ces 8h d’horloge de retard, Maixent Roch Bassolet qui est le chef de départements de l’usine explique que des fuites ont été constatées dans la matinée après la mise en marche des machines, précisément au niveau des chaudières.
Une vue de l’usine
Et ce n’était pas une tâche facile pour les techniciens. Car il faut deux heures pour éteindre l’usine et près de 4 à 5h pour le redémarrage. Sur la question, Maixent Bassolé, chef de division production explique qu’ils sont déjà très heureux de pouvoir lancer la machine. « Ce lancement était prévu pour 10h mais nous avons eu des aléas techniques surtout au niveau de nos installations de vapeur », justifiera ce dernier. Il expliquera que ce sont des installations sous haute pression et il a fallu d’abord casser cette pression, réparer la panne et encore relancer la machine. L’équipe technique n’était pas au bout de ses peines, car poursuit le chef de la division production « lorsque cette fuite a été rattrapée, nous avons eu de nouveaux soucis au niveau de la centrale mais grâce à nos vaillants techniciens au niveau de l’électricité, vraiment, tout est rentré dans l’ordre et c’est ce qui a permis de lancer la campagne comme vous l’avez constaté », s’est réjouit le chef de la production.
Mouctar Koné tournant le bouton de démarrage de l’usine
Ce dernier a rassuré sur la suite de la campagne soulignant que « la première ressource qu’on a, ce sont les hommes et on a eu les hommes qu’il faut et surtout leur détermination. Avec ça nous avons fait face à tous les problèmes qu’on a vécu », a poursuivi le chef de production pour qui, les problèmes qui se résumaient en termes de disponibilités des pièces de rechange ont été résolus à bonne date. À l’entendre tout a pu être mis à niveau pour permettre le démarrage de la campagne.
Maixent Roch Bassolet, chef de production
Pour cette campagne sucrière, la nationale du sucre attend une production de 27 000 tonnes de sucre, une hausse comparativement à la campagne écoulée qui a enregistré un peu plus de 23 000 tonnes de sucre.
Wangola Médias.
