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Youssoufou Sombié ; coordonnateur Hote-Isis à propos de son séjour à Banfora « Nous là pour lancer deux activités phares à savoir la rue propre et une grande conférence sur la paix »

Il est très bien connu de la population banforalaise pour avoir géré durant plusieurs années le maquis le Faso, un cadre qu’il, a durant tout le temps de sa gérance, prêté aux artistes de la région pour diverses prestations. Aujourd’hui, il est basé à Ouagadougou où en plus de ces activités classiques, il évolue dans le monde associatif et mène des activités entrant dans le cadre de la salubrité de nos cadres de vie et dans la promotion de la paix. Youssoufou Sombié, puisque c’est de lui qu’il s’agit séjourne depuis à peu près un mois à Banfora. Nous l’avons rencontré et à travers cette interview qu’il nous accordée, il annonce la tenue de ces deux grandes activités par son association en compagnie de ses partenaires de Banfora. Lisez !

Nous invitons tous ceux qui sensibles à ces activités à nous apporter leur soutien

Wangola Médias : Présentez-vous aux lecteurs de Wangola Médias ?

Youssoufou Sombié : Avant toute chose, permettez-moi de dire merci à Wangola Médias pour cet accompagnement. Je suis Sombié Youssoufou, Djamal dans le milieu culturel dans mesure où je suis promoteur culturel et touristique.

Vous séjournez dans la cité du paysan noir, Banfora, est-ce qu’on peut savoir pourquoi ?

C’est exact, cela fait à peu près un mois que je suis présent à Banfora. C’est dans le cadre associatif, précisément avec notre association Hote-Isis et ses partenaires de Banfora. Nous voulons mener deux activités dont la première est relative à l’assainissement de notre cadre de vie. A ce niveau, nous avons désigné une rue pilote, une rue témoin si vous le voulez qu’on a baptisé rue propre. C’est la rue qui va de l’ancien CHR non loin de la cathédrale jusqu’au nouveau CHR. L’activité consiste à sensibiliser les riverains et à solliciter auprès des services qui se trouvent le long de la rue tels les banques, les commerces et les compagnies de transports qui peuvent confectionner des poubelles à leur effigie et qui vont les mettre à notre disposition. Nous allons, avec l’aide de la mairie, fixer ces poubelles à des places bien précises et nous allons demander aux riverains d’utiliser ces poubelles pour les ordures qu’ils génèrent. Ensuite, ces riverains auront la lourde charge de sensibiliser les passants qui jettent des ordures. Il faut savoir éduquer les grandes personnes. Il s’agira de les interpeller sur la présence des poubelles mais dès qu’il y a une résistance de la part de quelqu’un, il ne faut pas faire la bagarre. Il faut ramasser vous-même l’ordure et le placer dans la poubelle de sorte que le passant s’en aperçoive. C’est une technique qui interpelle et les passants réfléchiront désormais à cela.

Comment comptez-vous vous assurer que les gens utiliseront ces poubelles ?

Ce ne serait pas une action ponctuelle. Il y aura un suivi et nous entendons impliquer la jeunesse pour que la leçon soit retenue. Dès cette rue témoin produira les effets escomptés, nous envisageons avec la mairie et la Direction régionale de l’environnement qui nous accompagne aussi, pour dupliquer l’expérience sur d’autres voies.

Et quelle est la seconde activité qui amène à Banfora ?

Merci. La seconde activité est une conférence qui se veut inclusive et dont le thème est « Pour la paix dans mon pays, quelle est ma contribution ». Pour cette conférence, nous avons tenu à inviter toutes les confessions religieuses qui sont disponibles et qui désirent y prendre part. On y a associé les clubs services, les OSC les philosophes tels les membres de la Rose Croix. Chacun est convié pour venir entretenir les participants sur sa conception de la paix. L’idée, c’est d’apprendre à se connaitre. Puisque souvent, par ignorance, on taxe l’autre de secte ou de sorcier. Si à travers ces communications on se rend compte que nous parlons tous le même langage, ça va éviter certaines choses. Ce sera une première, de réunir ce beau monde dans une seule salle.

Quel est le constat qui amène votre association à vouloir sensibiliser sur la propreté de nos rues et pour la paix ?

Il faut dire que les deux thèmes sont d’une importance capitale. Rue propre, on est parti du constat que dans des pays voisins, on est heureux de voir que les rues sont propres. Pourquoi chez nous ce n’est pas le cas. Ce qui est sûr ces gens ne sont pas nés avec ça et ils ont certainement cultivé cela en leur citoyens. Il y a départ à tout. Et si on ne commence pas personne d’autres ne viendra le faire à notre place. Le capitaine Ibrahim Traoré l’a dit ici lorsqu’il a invité les opérateurs économiques à s’engager pour la filière piment. Il faut forcément commencer quelque part. Et pour la conférence, dont le thème est d’actualité et très important, il faut dire que par ces temps qui courent, tout le monde parle de la paix. Si regrouper tout le monde peut faire tache d’huile, je crois qu’il faut y aller car la paix entre nous est importante pour la reconquête du territoire nationale.

Youssoufou Sombié posant avec son trophée des rônier d’or qui lui a été apporté pendant que nous étions en interview

Avez-vous conséquemment le soutien pour mener des activités aussi importantes ?

Très bonne question. Je précise que la conférence est placée sous le parrainage du ministre de l’agriculture, le Commandant Ismaël Sombié. Mais vous connaissez la vie des associations. Nous avons souvent des idées mais nous sommes limitées par les moyens. Alors on a approché certaines personnalités et institutions. A l’image des trois représentants de la région à l’ALT qui ont bien accueilli l’idée et dont nous attendons toujours le retour. On a approché les banques qui sont établies le long de la rue en question, tout comme les compagnie de transport. Nous avons approché l’ex ministre des transports, Souleymane Soulama, de même que le DG du CBC le Docteur Kassoum Traoré. Tous ont apprécié l’idée et ont promis de nous aider. Mais comme on le dit souvent, on attend le jour de la guerre pour mettre le combattant au monde. C’est pour dire que nous attendons le signal de ces mécènes pour conduire ces deux activités à bon port.

Quelles sont les dates retenues pour ces deux activités ?

Pour ce qui est de la conférence, nous avions retenu initialement la date du 11 mai 2024 mais je m’excuse auprès des congrégations religieuses pour le changement de date intervenu à ce niveau. Il y a en effet une autre activité à Niangoloko le 11 mai et qui va regrouper du monde. Nous ne voulons pas mener ces deux activités le même jour et c’est ce qui nous a contraint à ramené notre conférence sur la paix au 10 mai 2024 afin de permettre aux maximum de personnes de participer. Pour ce qui de la rue propre, il faut dire que la mairie a intégré cette activité dans la semaine communale d’assainissement qui commence le 6 mai 2024. Ensemble, nous déterminerons un jour pour mener cette activité.

Quel est votre mot de la fin ?

Nous tenons une fois de plus à dire merci à Wangola Médias qui nous accompagne gracieusement dans cette communication. Nous invitons tous ceux qui sont sensibles à ces deux activités à nous accompagner. Nous sommes joignables au 704203030 ; 76 60 39 20 et le whatsapp qui est 52 15 30 10.

Propos recueillis par Go Mamadou TRAORE

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