Economie

Vente du bandji ou la sève du rônier : Tout comme Alima Traoré, ce sont des milliers de femmes qui l’exercent à Banfora

La vente du bandji, cette sève du rônier qui a pour nom scientifique le borassus est une activité menée depuis plusieurs décennies dans la cité du paysan noir, Banfora et son hinterland. Elles sont en effet des milliers de femmes que l’on recense dans cette activité. Nous sommes allés à la rencontre d’une de ces femmes, Alima Traoré qui officie au secteur 8 juste à la limite entre le secteur 8 Dianabama et le secteur 10 Nafona. Interview pour vous !

Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Traoré Alima. Je suis dans la commercialisation du bandji qui n’est rien d’autre que la sève du rônier.

Depuis quand exercez-vous ce métier ?

Il y a plus de 20 ans que j’exerce métier. C’est pour dire que c’est depuis l’époque où on vendait le litre du bandji à 60 f que je fais ce métier. Aujourd’hui, le litre est vendu à 150 F et plus, c’est selon.

Pourquoi avez-vous décidé ou choisis de faire ce métier ?

C’est cette activité que j’ai aimée et elle est aussi dans ma tête. Il n’est pas simple de trouver du travail et c’est cette activité que j’ai donc choisi de mener. En tout cas je ne m’en plains pas même si de temps en temps, les choses ne sont pas comme je le souhaite.

Ce métier nourrit-il son homme ?

Oui, la vente du bandji nourrit son homme. Je gagne mon pain quotidien dedans. Vous savez de nos jours, la femme ne peut pas ou ne doit pas tout attendre de son mari. Elle doit elle aussi se battre pour aider son mari. Dans cette activité, j’arrive à satisfaire certains de mes besoins et de mes enfants. Chaque jour les enfants ont besoin d’argent pour la récréation. Si vous devez laisser tout ça à la charge de l’homme, je ne dis pas que ce n’est pas possible mais je dis que ce n’est pas simple.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrez dans l’exercice de votre travail ?

Je n’ai pas eu trop de difficultés en tant que tel sauf que souvent nos clients, c’est-à-dire ceux qui livrent le bandji, peuvent faire 5 jours ou plus sans nous apporter le bandji. Il y a aussi souvent la mévente. Hors-mis cela, je ne rencontre pas trop de difficultés

Avez-vous bénéficié du soutien de quelqu’un ou d’une structure ?

J’ai commencé mon activité avec mes propres économies.

Quel conseil avez-vous à donner aux jeunes qui aimeraient emboîter vos pats ?

Je peux juste leur dire d’avoir le courage, l’amour du métier car rien n’est facile dans cette vie. Avant de demander de l’aide, il faut avoir fait quelque chose soi-même avant que les autres ne viennent en soutien.

Alima Traoré en train servir un client

Il y a aussi des jeunes filles qui passent toute la journée aussi sous prétexte qu’il n’y a pas de travail qu’avez-vous à leur dire ?

Je leur dis de prendre courage et d’avoir l’envie et la force d’entreprendre. Vous savez, même lorsque vous menez une activité, la vie n’est pas simple. A plus forte raison si vous êtes assises les bras croisés. En ce moment vous attendez tout de quelqu’un d’autre qui peut lui aussi avoir des difficultés. Donc, je le dis et je répète, j’invite mes sœurs et mes filles à entreprendre.

Votre mot de la fin ?

C’est vous dire merci de vous être intéressés à ce je fais comme activité. En tout pour ceux qui veulent du bon bandji, nous sommes au secteur 8 juste en face de l’environnement.

Entretien réalisé par Dimigué Marie Stella Laetitia TENKODOGO et Ga Chérifa Raphaate TRAORE

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