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Traque aux corrompus et aux absentéistes dans l’administration publique : après l’engagement présidentiel, la partition du peuple attendue.

NB: photo d’illustration prise sur le net

C’est le 8 janvier dernier que les Burkinabè se voyaient dérouler la nouvelle feuille de route du Président de la Transition pour la nouvelle année. Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, en rencontrant ce jour le personnel de la Présidence du Faso ainsi que des services rattachés, annonçait une nouvelle ambition, celle de la lutte contre la corruption.

Le Président de la Transition annonçait que cette année, les efforts seront axés sur la lutte contre la corruption et la lenteur administrative qui plombent parfois les actions du gouvernement. « La lutte contre le terrorisme avance, mais il faut reconnaitre qu’il y a certains volets sur lesquels les choses n’ont pas avancé ; c’est la corruption, la lenteur administrative », soulignait-il.

Un peu plus de deux mois après cette annonce, le Président du Faso, est passé à une étape supérieure et concrète de sa volonté en signant ce 14 mars 2024, le décret d’application de la lutte contre la corruption. Un décret qui vient comme pour galvaniser l’adhésion populaire. En effet, le décret, signé, fixe les conditions et les modalités de dénonciation des faits de corruption, des infractions assimilées et des mauvaises pratiques dans l’administration publiques ainsi que les récompenses liées à une dénonciation.

Toutefois, stipule l’article 2 de ce décret, la dénonciation des faits de corruption et des infractions assimilées ainsi que des mauvaises pratiques dans l’administration doit être de bonne foi. Ces dénonciations peuvent être effectuées par toutes les personnes victimes ou témoins.

L’article 7 prévient que tout dénonciateur des faits de corruption et d’infractions assimilées ainsi que les mauvaises pratiques peut bénéficier d’une récompense, s’il y a lieu si les faits concernés sont avérés. Les Burkinabé doivent cependant attendre encore de connaitre les modalités de la récompense qui seront fixées par un arrêté interministériel du ministre en charge des finances, de celui chargé de la justice et celui de la fonction publique. A l’article suivant, un avertissement place les garde-fous. Tous les dénonciateurs doivent faire attention car une dénonciation calomnieuse ou abusive peut faire l’objet de poursuites conformément aux textes en vigueur.

Au-delà de cet avertissement somme normal et précautionné, en prenant ce décret, on peut aisément admettre que le chef de l’Etat a fini de jouer partiellement sa partition et démontrant sa détermination à lutter contre la corruption et les mauvaises pratiques dans l’administration publique. Il met ainsi la balle du côté du peuple qui, lui aussi, se doit de montrer une intolérance zéro face à cette pieuvre qui a réussi à étendre ses tentacules dans presque toutes les sphères de notre société. Cette intolérance zéro des burkinabè devra se traduire à deux niveaux.

D’abord une introspection de tout un chacun sur les actes qu’il pose, et s’il le faut, faire une croix sur ses vielles pratiques néfastes puis se résoudre à l’élan patriotique. Si la mue positive est réussite, cela devra éviter toutes dénonciations de victimes ou témoins et éviter que des Burkinabè ne se regardent en chiens de faïences. Tout simplement parce que c’est l’autre qui m’a créé les déboires.

L’autre option, c’est-à-dire la dénonciation, devrait venir comme une ultime option pour recadrer ceux qui ne pourront pas faire leur mue en continuant allègrement d’asphyxier l’administration. Pour qu’aboutisse cette lutte voulue et engagée au sommet de l’Etat, les victimes ou autres témoins, devront de ce fait se départir de tout calcul sentimental et s’armer de courage afin que les sanctions prévues puissent être infligées aux brebis galeuses. C’est à ce prix qu’ils réintégreront les rangs pour une administration publique assainie et débarrassée de toutes impuretés.

Nul doute, ce sera une lutte de longue haleine, ce combat engagé contre la corruption et il est claire que certains esprits useront de tactiques plus subtiles. Mais seules la vigilance et la détermination permettront de venir à bout de la pratique après une lutte voulue populaire et patriotique par le Capitaine Ibrahim Traoré. Pourvu que les élans de dénonciations ne s’émoussent fautes de suites appropriées.

Wangola Médias.  

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