Une dizaine de jours après la visite du ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Serge Poda, c’est toujours l’attente chez les travailleurs de la SN-SOSOCO attendent de se faire régler les arriérées de salaires. C’est une situation inédite car, contre toute attente, après la reprise par l’État Burkinabè, cette nouvelle société d’État doit à ses travailleurs les salaires des mois de septembre et d’octobre 2024. Toutefois, de bonnes perspectives sont à l’horizon car selon certaines sources, des fonds ont été débloqués pour faire face à la situation grâce au Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré. L’annonce a été faite par le DG Djakaridia Hema Ouattara hier 18 Novembre 2024 dans la matinée.
« Personnellement, je n’ai pas encore reçu mon salaire. Aucun autre travailleur n’est aussi venu m’annoncer qu’il a perçu son salaire », nous a lancé un travailleur joint au téléphone en fin de semaine dernière. On le voit bien, c’est toujours l’attente au niveau des travailleurs de la nationale du sucre, la SN-SOSUCO qui comptabilisent déjà deux mois d’arriérées de salaires à savoir ceux de septembre et d’octobre 2024.
Le 8 novembre Serge Poda était face aux ouvriers
En effet, après le passage du ministre Poda, une semaine s’est écoulée sans qu’ils ne puissent passer à la caisse. Mais une autre semaine commence avec toutefois de nouveaux espoirs à la SN-SOSUCO. Selon des sources proches de l’entreprise, au cours de la matinée d’hier 18 Novembre 2024, le DG Djakaridja Héma Ouattara, aurait fait une annonce sur la question de ces arriérés. Selon ces sources, grâce aux instructions du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, des fonds ont pu être débloqués pour faire face à la situation. Ce serait donc une question de jours ou même d’heures. On peut donc, sans risque de se tromper dire que l’espoirs est encore de nouveau de mise cette semaine.
Mais qui aurait cru à une telle attente après la visite du ministre de tutelle, Serge Poda ce 8 novembre 2024 ? Entre déceptions pour certains et des questionnements pour d’autres, les travailleurs de la SN-SOSUCO, dans leur ensemble attendaient la promesse faite par le ministre de l’industrie venu les rassurer que le gouvernement était à leurs côtés pour résoudre la tension financière à laquelle faisait face leur société après le départ officiel de SUCRE PARTICIPATION le 19 juillet 2024. « Le chef de l’Etat a instruit, nous-mêmes ainsi que le ministre des finances pour qu’on puisse trouver les solutions très rapides pour leurs permettre de rentrer en possession de leurs dus en termes de salaires », avait laissé entendre le ministre Poda à la SOSUCO au sortir du Conseil des ministre du 7 novembre dernier.
C’est pourquoi, venant du premier responsable du ministère de tutelle, ils étaient nombreux les «sucriers » à nourrir de nouveau l’espoir après deux mois passés dans le calvaire.
Ce 18 novembre c’est le DG qui a annoncé le déblocage de la situation
Le moins que l’on puisse admettre c’est que cette situation d’impayés de salaires au lendemain du départ du repreneur, pose un véritable problème d’anticipation avec le retour de la SN-SOSUCO dans le giron des sociétés d’État. Car, c’est depuis le 25 novembre 2023 qu’en Conseil des ministres, la décision avait été prise de reprendre la SN-SOSUCO des mains du privé. S’en étaient suivies des nominations successives de directeurs généraux. D’abord Séraphin Dembélé, dont la nomination a été suivie de démêlés judiciaires, puis, la nomination d’un autre DG, Djakaridja Hema Ouattara, avec qui on avait assisté à un bicéphalisme à la tête de la SN-SOSUCO.
Ce 19 juillet 2024 prenait fin ce bicéphalisme, soit après 9 mois que SUCRE PARTICIPATION, le repreneur depuis 1998 consentait de se retirer de la gestion de la SN-SOSUCO, actant ainsi le retour de l’entreprise parmi les sociétés d’État. En réalité, les travailleurs sous cette nouvelle gestion étatique qu’ils ont saluée, n’auront jusque-là perçu que les salaires du mois d’août 2024. Depuis, plus rien. Maintenant que le DG Djakaridja Hema Ouattara annonce le déblocage de fonds, espérons que le traitement des salaires sera bien diligenté et que les heures à venir marqueront la grande délivrance pour ces milliers de salariés.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.
