TB, un orpailleur installé à Moussoumourou dans la Comoé et âgé de 27 ans a comparu à la barre du TGI de Banfora le 9 janvier 2024. Il était poursuivi par le procureur pour traite de personnes portant sur 7 enfants d’âge mineur. A la barre, l’orpailleur reconnait les faits mais il dit ignorer l’âge des enfants. A l’entendre, ce sont les parents des enfants qui lui ont proposé les enfants depuis leur village commun dans la région du Plateau Central. Et comment se retrouve-t-il devant le juge dans cette affaire ? Les débats ont révélé que TB a été l’objet d’une plainte de la part d’un des enfants qu’il a reçu du village simplement parce qu’il n’a pas tenu la promesse de leur acheter à chacun une moto. De plus depuis leur arrivée, les enfants soutiennent n’avoir pas reçu de lui le moindre kopeck en guise de rétribution. TB reconnait effectivement avoir promis une moto à chacun des enfants au moment où ils sont arrivés pour travailler avec lui. Mais, depuis lors, la chance ne lui a pas encore sourit pour qu’il s’exécute. Tout ce que nous gagnons depuis lors suffit juste pour les dépenses. Mais pour le président là n’est pas la question. Ce n’est pas la promesse non tenue des motos qui amène ici, dira le juge qui a recadré les débats en disant au prévenu qu’il est poursuivi pour traite de personnes ; en l’espèce, en faisant venir des enfants sur un site pour creuser et laver le minerai à la recherche d’or. Cela est prévu et puni par le code pénal.
Dans ses réquisitions, le procureur a demandé au président de maintenir TB dans les liens de la prévention et de l’en déclarer coupable. En répression, et tenant compte de sa qualité de délinquant primaire, le parquetier a demandé qu’il soit condamné à 60 mois de prison dont 36 mois fermes et à une amende ferme de 2 millions de francs. Pour sa défense, TB dit qu’il ne savait que son acte était répréhensible. Aussi a-t-il imploré la clémence du tribunal. En définitive, il a été condamné à 60 mois de prison dont 24 fermes et à 2 millions de francs CFA d’amende dont 1 million ferme.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias
