Sitiéna dans la commune de Banfora : la population demande en urgence un CSPS aux autorités
Les habitants du village de Sitiéna, localité située à une vingtaine de kilomètres de Banfora se sont rassemblés en assemblée générale le 22 avril 2023 devant la cour du chef. L’unique point inscrit à l’ordre du jour était le souhait ardent de ces 3000 âmes de disposer enfin d’un CSPS qui pourrait s’occuper également des villages environnants comme Tagnanan, Bomboura et autres.
Les habitants du village de Sitiéna souffrent énormément de l’absence d’un CSPS dans leur village. Ils l’ont fait savoir ce 22 avril 2024 au cours d’une assemblée générale qu’ils ont tenu devant la cour du chef du village.
Pour Adama Soulama, la préoccupation du village de Sitiéna est réelle et elle n’a rien de politique
Adama Soulama, un natif du village qui est établi à Banfora explique qu’en cas de maladie, ses parents au village sont obligés de rallier le village de Tékouna, situé à 7 kilomètres de Banfora ou de se rendre carrément au CSPS de Korona au secteur 8 de Banfora. Pour lui, c’est n’est une question politique mais plutôt une préoccupation réelle et légitime car, les femmes sont les premières qui souffrent de cette situation. Qu’elle soit enceinte ou qu’elle ait un bébé, ces femmes de l’avis de Adama Soulama abandonnent toute activité pour parcourir tous ces kilomètres afin de consulter ou de faire voir son enfant par un technicien de santé. Il ajoute que pour eux qui ne vivent pas au village, c’est pareil. Supposons, dit-il, que de passage au village, on pique une crise. Il faut qu’on vous ramène à Banfora. Et de conclure que les autorités doivent considérer la question avec sérieux dans la mesure où les villages alentour que sont Niankar, Diongolo et Nékanklou, qui avaient des représentants à cette AG, n’en disposent pas également.
Le chef de village Amadou Tou (mégaphone), à sa droite Abdoulaye Sagnon
Adama Soulama est soutenu dans ses propos par le chef du village Amadou Tou et l’imam Abdoulaye Sagnon. Pour eux, si le village dispose d’un CSPS, tous les malades seront soulagés car ils n’auront plus de grandes distances à parcourir. A entendre le chef, pour le simple paracétamol, il faut rallier Banfora. Pour lui, c’est difficile pour le village. Cependant, il a fait savoir à ses sujets que seules l’union et la cohésion au sein du village pourront faire examiner la question avec diligence par les autorités.
Au nom des femmes de Sitiéna, Jeannette Diao a pris la parole au cours de cette AG
Pour la porte-parole des femmes, Jeannette Diao, la santé est la première richesse de tout homme. Sans elle, même le plat le plus succulent n’aura pas de goût. Donc cette question de CSPS est à prendre à bras le corps car, si Sitiéna dispose d’un centre de santé, les femmes auront plus de temps à consacrer aux activités de production. Elles passeront plus plusieurs jours hors du village pour raison de santé d’un enfant ou d’elle-même.
Les propriétaires terriens ont dégagé un site de 4 hectares qui pourraient éventuellement abriter le CSPS
Abdoulaye Sagnon, un compagnon de Adama Soulama a demandé aux habitants de bénir ce dernier car il n’a pas oublié son oublié. Rassembler la population pour une tellement préoccupation est noble, dira-t-il. C’est pourquoi il a demandé à la population de se mobiliser pour non seulement dégager un site qui pourrait abriter le CSPS mais aussi pour apporter les agrégats au cas où les autorités répondraient favorablement à la demande qui sera introduite. Ce dernier s’est engagé à construire un dépôt pharmaceutique dans le village.
Les femmes se sont fortement mobilisées à cette AG et se disent prêtes à accompagner la démarche des hommes
Séance tenante, 6 propriétaires terriens auxquels il faut ajouter le chef du village se sont concertés et ont identifié un site pour le CSPS. D’une superficie de 4 hectares, il est situé à l’est du village à un jet de pierre d’une des écoles du village. Adama Soulama a sur place payé les frais nécessaires à la reconnaissance du terrain par les services domaniaux. Un geste que les habitants ont salué en formulant des bénédictions à Adama Soulama. Ils disent avoir foi qu’avec les préalables qu’ils on posés, à savoir l’identification du site et le paiement des frais, les autorités daigneront accéder à leur requête.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias