Production hors-sol : une centaine d’enseignants et d’élèves outillés par l’association Mon Ecole, Mon Eldorado

La production hors-sol n’a plus de secret pour la centaine d’élèves et d’enseignants qui ont pris part à la journée d’immersion dans cette technique organisée le 4 juillet 2025 par l’Association Mon Ecole, Mon Eldorado présidée par Bakary Hébié, Inspecteur technique au ministère de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement.

L’Association Mon Ecole, Mon Eldorado a regroupé, le 4 juillet 2025 à l’école Centre B de Banfora, une centaine d’élèves et d’enseignants à qui elle a dispensé une formation en production agricole hors-sol. Selon Bakary Hébié, président de cette association, cette activité qui entre dans leur programme annuel vise à répondre à la sollicitation des autorités du ministère de l’éducation nationale qui invitent les écoles à produire alors que, dans la plupart des cas, les écoles situées en ville n’ont pas toujours l’espace nécessaire pour ce faire.

Bakary Hébié, président de l’association Mon Ecole, Mon Eldorado

Embouchant la même trompette que le président de l’association, Léonard Bago, Inspecteur de l’éducation préscolaire, primaire et de l’éducation non-formelle, membre de l’association, a fait noter qu’effectivement, « Dans nos écoles, il y a très peu d’espace qui nous sont réservés. Et quand on déduit les terrains de football et autres jeux, on n’a plus assez d’espace or la nécessité de produire est là ». Et d’espérer qu’avec cette formation, les écoles, avec le peu d’espace qui leur reste, pourront, tout comme celles qui sont dans les périphéries, produire dans la mesure où la culture hors sol n’a pas forcément besoin de beaucoup d’espace.

Une vue des responsables de la formation avec de gauche à droite Léonard Bago, le formateur Noufou Komi et Yayiya Ouandaogo

A l’entendre, cette production pourra être utilisée dans la cantine scolaire. « Comme vous le savez, le Ministère demande à ce que les parents d’élèves et la communauté éducative puissent s’organiser pour prendre en charge la cantine des enfants. Cette promotion de la cantine endogène est sollicitée par le ministère qui demande à tous de faire ses efforts pour que les années à venir, toutes les communautés puissent prendre en charge la restauration des enfants au niveau des écoles » a lancé Léonard Bago.

Dans cette formation, des élèves ont été pris en compte

Pour dispenser cette formation, l’association Mon Ecole, Mon Eldora a sollicité les compétences de Komi Noufou, chef de service de la préservation de l’environnement au sein de la Direction régionale de l’eau et de l’environnement des Tannounyan qui dans sa démarche a joint la pratique à la théorie. Selon ce dernier, la culture hors-sol est un mode de production qui est fait sans que les spéculations ne soient en contact direct avec le sol. Après avoir donné cette définition aux participants, le formateur s’est attelé à montrer à ceux-ci les différents types de substrats qu’on doit utiliser en culture hors-sol ainsi que les avantages de cette production. Il les a fortement encouragés à divulguer cette technique de culture au sein des écoles parce qu’elle ne demande pas assez d’espace. Il les a cependant prévenus qu’ils doivent suivre scrupuleusement le paquet technique. « Elle demande un suivi qui doit être rigoureux. On peut dire que c’est ça la difficulté du hors-sol. Cependant ce sont des difficultés qui peuvent être résolues en étant permanent à côté pour un suivi régulier » a dit le formateur.

Une vue des enseignants

Après cette formation, l’association Mon Ecole, Mon Eldorado ne compte pas s’arrêter à si bon chemin. Elle compte dérouler d’autres activités en lien avec son programme au profit des écoles. « Nous sommes une jeune association et notre objectif c’est d’aller encore plus loin. Après cette formation, nous comptons aller à une séance de plantation d’arbres car nous voulons reverdir nos écoles » a dit Bakary Hébié.

Go Mamadou TRAORE

Wangola Médias