Paludisme : la lutte continue, même après l’hivernage
Première cause de consultations dans les structures sanitaires, le paludisme est un problème de santé publique au Burkina Faso. Il se transmet uniquement par la piqûre d’un moustique appelé anophèle femelle. C’est pour cette raison que le gouvernement burkinabè, depuis des années, met en place toutes les stratégies pouvant l’éradiquer pour le bien-être de la population en général et en particulier, les femmes enceintes et enfants de moins de cinq au Burkina Faso. De quelle stratégie s’agit-il ? Dans cet entretien accordé à Wangola Médias, Kassoum Konaté, en service au Post-opéré du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Banfora nous éclaire davantage.
Il est bien vrai que la saison hivernale est propice au paludisme, c’est d’ailleurs la période où l’eau stagne et reste favorable à la reproduction des moustiques. Toutefois, à la saison sèche aussi, les cas du paludisme sont enregistrés. C’est à dire que toute la période de l’année, le paludisme demeure. C’est ce qui justifie la lutte contre cette maladie et le gouvernement et ses partenaires conjuguent leurs efforts dans la sensibilisation et la dotation des moyens préventifs aux populations.
Kassoum Konaté, insiste sur cet engagement que fourni l’État Burkinabè et cela sous-entend que la question de santé publique demeure une priorité. L’agent de santé note que la prise en charge de cette maladie est efficace mais pour lui, la prévention est encore mieux. Car elle est bien payante. Il parle ensuite de la gratuité qui concerne les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. C’est la contribution de l’État sans oublier le dispositif nouvellement paru, le vaccin » RTS » en phase d’essai dont le centre est situé au district sanitaire de Banfora.
Toujours sur la stratégie de lutte du gouvernement contre le paludisme, l’infirmier évoque l’opération de la destruction des gîtes larvaires, une initiative mise en application cette année en plus des anciennes méthodes préventives qu’est la chimio prévention saisonnière introduite aux enfants de moins de cinq ans, associée aux consultations de la nutrition aiguë et l’utilisation des moustiquaires MILDA.
En rappel, le paludisme est le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès dans nos centres de santé. Tout le monde peut faire la maladie mais les plus touchés sont les enfants et les femmes enceintes.
Dorlota Dabiré.
Wangola Médias.