Politique

L’ex-ministre des transports Ministre Souleymane SOULAMA à propos de la suspension des activités des partis politiques par la transition

Depuis l’avènement du MPSR 2, les activités des partis politiques ont été suspendues. Cette décision des autorités de la Transition est diversement appréciée, notamment par les politiques eux-mêmes. Wangolà a tendu le micro à monsieur Souleymane SOULAMA, ancien ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière. Pour lui, la priorité du Burkina Faso d’aujourd’hui n’est pas aux activités des partis politiques. Lisez cette réaction de Souleymane qui une fois de plus montre qu’il est attaché à la cohésion entre les fils et les filles de la région des Cascades et qu’il y met un point d’honneur.

Avant tout propos, je voudrais remercier Wangola et son équipe de rédaction. Pour en revenir à la question, je pense qu’il faut avoir le courage de dire les choses en face. C’est vrai que je suis un homme politique, j’appartiens à un parti politique dont je suis le premier responsable. Pour ma part, au jour d’aujourd’hui  la priorité n’est pas aux activités des partis politiques. Le milieu politique n’est pas facile. Les politiques ont acquis des habitudes qui font que par ces temps qui courent, laisser mener les activités politiques comme si nous étions en temps de paix, cela pourrais perturber les objectifs que chacun de nous souhaite que nous atteignions, c’est-à-dire la sécurisation totale du pays. C’est vrai que les gens disent que les hommes politiques pourraient mobiliser leurs militants pour la sécurité. Ce qui est vrai.

Mais tout de suite, ils vont (les hommes politiques) avoir d’autres objectifs qui pourraient entraver l’atteinte des objectifs sécuritaires que nous souhaitons tous.

Je souhaiterais que WANGOLA puisse mettre l’accent sur les questions essentielles qui minent notre région (Cohésion sociale, le problème d’emploi des jeunes etc.). Car nous savons tous qu’il y a d’énormes problèmes dans la région. C’est vrai que dans toutes les régions il y a aussi des  problèmes. Mais à Banfora, dans la Région des Cascades c’est particulièrement criard. Et ça, c’est dommage. J’en veux pour preuve, lorsque les terroristes sont arrivés à Mangodara,  nous n’avons pas remarqué ce sursaut collectif de soutient aux habitants de MANGODARA. Les ressortissants ont agit de façon individuel et éparses. Je reconnais que l’ADESCA (Association pour le Développement Économique et Social des Cascades) a essayé de fédérer certaines actions, ce qui est une bonne chose, mais il faut aussi reconnaitre que les ressortissants ont participé timidement à ces actions. Alors que je pense que c’était le lieu de manifester massivement notre solidarité. Après Mangodara c’était Mitieridougou, Niangoloko, et d’autres communes de la région qui ont subit les attaques terroristes. Qu’avons-nous fait collectivement à l’instar des autres régions attaqués?

Je pense qu’il faut qu’ensemble nous puissions nous retrouver autour de l’ADESCA ou toutes autres structures régionales apolitiques pour réfléchir et trouver des solutions endogènes à nos multiples problèmes.

Nous devons nous organiser pour accompagner les FDS et les VDP qui luttent nuit et jour pour nous débarrasser de l’hydre terroriste.

Je le dis et je l’assume. Je serai le plus heureux qu’on lève la suspension des activités des partis politiques, mais je reste convaincu que cela risque de perturber les objectifs sécuritaires qui sont la priorité du moment. Nous restons confiant que les autorités actuelles reviendront rapidement à l’ordre constitutionnel normal dès que l’insécurité sera réduite à sa portion congrue.

Wangolā Médias

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