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Environnement : Assanata Maïga, une vieille PDI se fait remarquer dans la collecte des sachets plastiques à Banfora.

Depuis quelques années déjà, Assanata Maïga, s’est faite remarquer dans la ville de Banfora à travers la collecte des sachets plastiques. Surnommée Yaaba, cette vieille femme est une déplacée interne. Au-delà de la question pécuniaire, Yaaba cherche avant tout de maintenir sa santé à travers cette nouvelle activité.

Communément surnommé Yaaba, Assanata Maïga est une personne déplacée interne et de surcroît veuve. Comme des milliers de Burkinabè ayant fuient leurs localités d’origine, Yaaba a dû fuir la commune de Ouo dès les premières heures où la sécurité s’est dégradée dans ce village. Elle a donc regagné la cité du paysan noir où elle occupe une parcelle non-lotie du côté du secteur 3. Depuis cette arrivée inattendue à Banfora, cette vieille dame s’est reconvertie dans une activité noble qui est la protection de l’environnement.

Assanata Maïga, au quotidien, on l’aperçoit sur les tas d’ordures, fouillant dans les poubelles et sillonnant les cérémonies à longueur de journée pour collecter les sachets plastiques.

En effet, celle-ci a fait du ramassage des sachets plastiques son gagne-pain. Au quotidien, on l’aperçoit sur les tas d’ordures, fouillant dans les poubelles et sillonnant les cérémonies à longueur de journée pour collecter les sachets plastiques. Si bien qu’elle a fini par se faire remarquer d’abord dans son secteur et ensuite bien au-delà car elle parcourt souvent de longues distances pour rassembler les déchets plastiques nuisibles à notre environnement.

Cette nouvelle activité semble rentable pour la PDI qui, privée des travaux champêtres, s’est reconvertie. Depuis deux ans donc qu’elle s’est tournée vers ce travail de ramassage des sachets plastiques, Yaaba, visiblement n’est pas prête à abandonner. « Je ne peux pas rester à ne rien faire. Ramasser les sachets plastiques me donne plus de force et j’oublie mes angoisses », nous a-t-elle confié.

Selon Assanata Maïga, la pauvreté se passe dans la tête et elle trouve inapproprié, voir irresponsable cette posture qui consiste à attendre l’aide des autres tant qu’on se porte physiquement bien. À son âge, Yaaba a pourtant des enfants qui la soutiennent de temps à autre mais elle dit opter de mener cette collecte des sachets plastiques.

Chez Yaaba, les sachets plastiques collectés sont soigneusement conservés et compilés attendant que ses partenaires viennent les récupérer moyennant une contrepartie financière.

Ces sachets plastiques attendent preneurs

Toutefois, cette contrepartie financière n’est pas l’unique satisfaction pour Yaaba. En plus du fait que le ramassage des sachets plastiques contribue à sa santé à travers la marche, cette PDI dit être contente de contribuer à sa manière à la lutte contre le fléau néfaste du péril plastique sur la biodiversité. On le sait, plusieurs personnes déplacées internes ont pu retourner chez elles au regard de l’amélioration de la situation sécuritaire sur le plan national. Assanata Maïga, au regard de son âge dit ne plus être prête à retourner à Ouo.

Dorlota Dabiré.

Wangola Médias.

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