Edition 2025 de la Semaine des Langues Africaines : L’événement commémoré avec faste dans les Cascades

Les activités entrant dans le cadre de la commémoration de l’édition 2025 de la semaine des langues africaines ont été lancées le 26 février 2025. Dans la région des Cascades, c’est le Secrétaire Général Toussaint Méda qui a présidé la cérémonie de lancement en présence du DREPPNF Dari Anselme Dah et des DPEPPNF, Mamadou Héma de la Comoé et Souro Sanou de la Léraba. Les directeurs, provincial et régional des enseignements post-primaire et secondaire que sont respectivement Raphaël Soma et Alidou Karim Koné étaient présents.
C’est en juillet 2020 que la semaine des langues africaines a été instituée par l’Académie des Langues Africaines (ACALAN). Elle est désormais un événement majeur car chaque année, elle mobilise toute l’Afrique pour célébrer, promouvoir et renforcer nos langues africaines qui sont des vecteurs essentiels de notre identité et de notre patrimoine culturel. A l’instar des autres régions du pays, celles des Cascades a procédé au lancement des activités de cette semaine le 26 février 2025 à la salle polyvalente de Bounouna où ont convergé les acteurs de l’éducation et de l’alphabétisation.

C’est en langue nationale dioula que les élèves de l’école Centre A ont chanté l’hymne de la victoire
Avant de rallier cette salle polyvalente, à la première heure, les acteurs se sont retrouvés à l’école centre A de Banfora où en présence des autorités administratives, ils ont procédé à la montée des couleurs avec l’hymne national chanté en dioula Au moment où se déroulait la cérémonie protocolaire, des groupes et ensembles musicaux assuraient l’animation dans la cour. Pendant ce temps, de jeunes filles, sous l’encadrement de leurs mamans préparaient des mets locaux qu’elles proposaient aux participants et visiteurs. Des stands d’exposition de livres et autres productions littéraires des sous commissions des langues se trouvaient également dressé sous les halls.

Les acteurs de l’éducation, de l’alphabétisation et les autorités étaient mobilisés à la montée des couleurs nationales
Cette année, c’est sous le thème “Les langues africaines : voix pour les réparations, la justice et la dignité des peuples pour l’Afrique que nous vous voulons” que déroule cette commémoration. Selon Toussaint Méda, ce thème trouve une résonance particulière dans le contexte actuel de notre pays, où l’affirmation de soi et la restauration des valeurs nationales occupent une place primordiale, soutenues par les plus hautes autorités de la nation. C’est pourquoi de son avis cette semaine ne doit pas se limiter donc pas à une simple célébration. « Elle s’inscrit dans un élan plus profond, celui d’un sursaut salvateur, porté par l’aspiration à la dignité et à l’acceptation de soi. Une invitation à nous réapproprier nos racines, à renforcer notre fierté culturelle et à promouvoir les langues africaines comme instruments de développement et de cohésion sociale » a fait noter le SGR. A l’entendre, les langues africaines sont souvent chargées d’histoires de colonisation, d’oppression et de résistance. En leur redonnant une place centrale, nous pouvons récupérer l’histoire et de promouvoir l’éducation. Ainsi, a-t-il dit, la Semaine des Langues Africaines, en plus d’être un moment de réflexion et de sensibilisation, constitue un appel à l’action pour que, ensemble, nous œuvrions à la promotion et à la valorisation de nos langues. C’est un appel à l’unité, à la préservation de notre héritage et à l’affirmation de notre identité culturelle.

Toussaint Méda prononçant son discours de lancement
Visiblement satisfait de la mobilisation des acteurs, le DREPPNF des Cascades, Dari Anselme Dah a fait noter pour sa part qu’au-delà de leur statut de moyens de communication, les langues sont des vecteurs de culture, d’identité et de mémoire collective. Selon lui, dans le contexte actuel où les questions de réparation, de justice et de dignité des peuples africains prennent de plus en plus d’importance, il est crucial de reconnaître le rôle central des langues dans ces luttes. Pour le DREPPNF Dah, il nous appartient de transmettre ces langues aux générations futures. Cela nécessite une mobilisation collective et une action résolue de tous les acteurs éducatifs, culturels et sociaux. Que ce soit dans nos écoles, nos universités, nos maisons ou nos communautés, nous devons encourager l’utilisation de nos langues maternelles. C’est une responsabilité partagée qui doit nous unir.
Au nombre des activités de cette semaine se trouvaient une conférence publique animée par l’inspecteur Moussa Sirima et qui portaient sur le thème de la commémoration. Des jeux radiophoniques sont également au programme.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias