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Dossier dit du lotissement de Wolonkoto : pas de libération provisoire pour les prévenus

Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Banfora a rejeté, au cours de son audience de ce 27 juin 2023, la demande de libération provisoire formulée par les conseils des 7 prévenus, poursuivis entre autre pour prise illégale d’intérêts, népotisme, favoritisme, détournements de biens publics, abus de fonctions, usage abusif de bien publics et blanchiments de capitaux. Leur comparution ce jour devait les informer de la juridiction retenue par la Cour de Cassation de Ouagadougou pour connaitre de l’affaire vu que parmi eux, il y en a qui étaient des OPJ au moment des faits et que le TGI de Banfora n’est pas compétent pour les juger.

A l’appel du dossier, le président leur a fait savoir que jusqu’à la date d’aujourd’hui, le TGI n’avait pas encore reçu la réponse de ladite Cour de Cassation et que le dossier allait être renvoyé à une autre date. C’est à ce moment que l’un des avocats, el l’occurrence Maître Amédée Yéré a formulé une requête de mise en liberté provisoire pour ses clients. Il argumente sa demande en disant qu’en tant que conseils, ils n’ont reçu aucun acte de la Cour de Cassation montrant que celle-ci a reçu le dossier.  De plus il ne sait pas quelles sont les diligences qui sont faites pour que la CC examine le dossier. Pour Me Yéré, ses clients sont des responsables. Ils ont occupé de hautes fonctions aussi bien à Banfora et à Wolonkoto. De plus ils s’engagent au cas où le tribunal venait à leur accorder la liberté provisoire, à se présenter à chaque fois que celui-ci aura besoin d’eux. Pour l’avocat, un placement sous contrôle judiciaire ferait l’affaire. « Ils seraient, selon l’avocat, placés sous contrôle judiciaire assorti d’un rendez judiciaire pour attester de leur présence à Banfora. Ils prennent l’engagement d’obtenir une autorisation du tribunal avant tout déplacement hors du territoire de la juridiction » a soutenu Me Yéré. Appuyé par les trois autres avocats, Amédée Yéré salue le parquet qui selon lui a fait un travail de fourmis en ce sens qu’il a réuni suffisamment de preuves et même mis en liberté provisoire, leurs clients ne peuvent plus rien pour biaiser l’enquête. « Je prie donc le parquet de nous suivre dans notre plaidoirie et le président du tribunal d’accéder à notre requête » a conclu l’avocat Yéré.

Réagissant aux propos des avocats qui disaient que leurs clients ont occupé de hautes fonctions et que par conséquent ils ne viendront pas à disparaître au moment où le tribunal aura besoin d’eux, le procureur a fait noter que la loi est la même tous quel que soit la qualité des prévenus et que le délai dont dispose la Cour de Cassation pour répondre n’est pas encore passé. Il a ajouté que le parquet a même allégé la procédure car au regard de certaines infractions commises par certains les prévenus, c’est plutôt une information judiciaire qu’il fallait ouvrir. Et pour ce qui est des enquêtes, il atteste qu’elles se poursuivent et que mieux, les téléphones des prévenus sont en toujours en exploration. Pour lui, une liberté provisoire pourrait biaiser lesdites enquêtes. Toutefois, il a tenu à préciser la poursuite des enquêtes ne visent pas nécessairement à trouver de nouvelles charges et que cela pourrait même profiter aux prévenus. Notons que quatre autre personnes sont nouvellement citées parmi les prévenus. Celles-ci comparaissent libre.

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