La salle de réunion de la nouvelle mairie de Banfora a servi, ce 2 juillet 2023, de salle de projection du film SIRA de la cinéaste Burkinabè Apolline Traoré. Cette salle a refusé du monde, tant, ils étaient nombreux les cinéphiles à vouloir découvrir l’étalon d’argent de Yénnéga au dernier FESPACO.
Après Bobo-Dioulasso, ce fut le tour de la cité du paysan noir, Banfora de recevoir Apolline Traoré et son film. Pour la circonstance, ils étaient très nombreux les cinéphiles qui ont voulu découvrir pour la première fois SIRA. Pour certains, c’était le plaisir de redécouvrir l’œuvre cinématographique. Ils n’ont donc pas hésité à faire le déplacement. Qui, en famille, qui couple, ou encore seul, l’engouement pour le film a fait qu’il n’y avait plus de place assise dans la salle. Certains pour assouvir leur curiosité ont dû se tenir débout durant toute la projection.
En tête de ces cinéphiles, Barro Yacouba, président de la délégation spéciale (PDS) de Banfora. En sejour lors du FESPACO à la capitale, son programme ne lui avait pas permis de rejoindre les salles obscures pour suivre SIRA et l’occasion lui était offerte à Banfora comme sur un plateau d’or. Apolline Traoré a été très reconnaissante vis-à-vis du PDS qui a donné gratuitement la salle de même que des agents de la police municipale pour la sécurisation des lieux.
En tournée dans différentes localités du pays pour présenter l’œuvre cinématographique, la productrice de SIRA, a été également généreuse avec les cinéphiles de Banfora, car l’entrée était gratuite. Elle a donc permis à beaucoup de gens de découvrir SIRA, un film de belle facture qui a trait avec l’actualité du Burkina Faso à savoir le terrorisme.
Ce film en effet retrace la vie d’une jeune fille, nommée SIRA, une jeune fiancée en déplacement avec sa tribu. Malheureusement, cette délégation croisera le chemin d’un chef terroriste qui n’hésitera pas à tirer dans le tas et causant des morts. SIRA est ensuite enlevée puis violée et abandonnée dans le désert. Dans cette traversée du désert au vrai sens, elle se retrouvera par hasard auprès de la base terroriste qui est sous la conduite martiale et sanguinaire de son violeur où de jeunes combattants sont recrutés et des femmes sont enlevées et soumises aux violence sexuelles. Séjournant à proximité de ce camp, SIRA se rendra compte qu’elle est enceinte de son violeur.
Les cinéphiles de Banfora sont passés par toutes les émotions. Terreur, angoisse et joie, la salle obscure de la nouvelle mairie a vibré entre cris d’indignation et de joie. « S’il y avait même une deuxième séance j’allais encore suivre », a réagi une cinéphile à la fin de la projection.
SIRA était en compétition long métrage au dernier FESPACO. Il a remporté l’Etalon d’argent d’argent de Yennega primé de la somme de 32 millions de francs CFA.
Wangolā Médias.
