Cascades : Saisie de 420 sacs de Saba Sénégalais.
Le service en charge de l’environnement dans la région des Cascades a procédé ce 12 avril 2023, à la saisie de plus de 420 sacs de Saba Sénégalais communément appelé lianes. Ces fruits transportés dans deux camions avaient pour destination le Mali et le Sénégal.
Selon Yannick Zoma, Commandant la Brigade forestière des Cascades, ces deux camions ont été pris dans une zone frontalière entre la Comoé et la Léraba avec au total, plus de 420 sacs de plus de 65 kg. Aux premières auditions, les chauffeurs ont affirmé faire mouvement jusqu’à la capitale malienne où une quantité devrait être investie dans des unités de fabrication de vinaigre et une autre acheminée dans la capitale Sénégalaise. « Il faut dire que nous sommes en situation d’exploitation forestière ; et qui dit exploitation forestière, fait appel au code forestier », indique Yannick Zoma.
En effet, poursuit ce dernier, le code forestier organise l’exploitation forestière sous plusieurs modèles à savoir l’exploitation domestique, commerciale et industrielle et ces exploitations sont assujetties à un arrêté interministériel selon le type. « Ici nous sommes en face d’une exploitation forestière à but commercial et industriel », tranche le CB
L’infraction réside dans le fait que, premièrement les auteurs n’avaient pas sur eux une autorisation expresse ou bien une autorisation claire du ministère en charge de l’environnement pour procéder à cette activité. Et « c’est là que se situe l’infraction », précise le commandant. Deuxièmement, « nous sommes en face de fruits non arrivés à maturité et le code forestier condamne la cueillette de ces fruits non arrivés à maturité », souligne Yannick Zoma, qui explique que cela perturbe l’équilibre et est capable de dégrader l’espèce.
Ce n’est pas la première fois que le service en charge de l’environnement dans les Cascades procède à une telle saisie même si les quantités étaient moindres. Ces sorties frauduleuses ont toujours eu pour destination le Mali selon ce responsable de l’environnement.
Par apport à l’exploitation forestière, les auteurs encourent des peines de prison et des amandes de 200 000 à 2 millions de francs CFA.
Wangolā.