EconomieSociété
A la Une

Abus de confiance et faux et usage de faux en écriture de commerce : deux employés d’entreprise écopent de 36 mois de prison ferme

Deux employés de l’entreprise d’un riche homme d’affaire de la cité du paysan noir, Banfora, ont été jugés et reconnus coupables le 20 février 2024 par le TGI de Banfora au cours de ses audiences correctionnelles. Poursuivis pour abus de confiance et de faux et usage de faux en écriture de commerce, ils ont tous deux étés reconnus coupables et condamné chacun à 36 mois de prison ferme. Au titre des dommages et intérêts, ils doivent un peu plus de 47 millions de francs CFA au propriétaire de l’entreprise représentant le reliquat des 52 millions de francs CFA de préjudice que ce dernier a subi de leur part.

Les deux prévenus STI et DA était chacun assisté d’un conseil. Maitre Constantin Ouédraogo pour le premier et Kouéssé Sanou pour le second. A la barre, contrairement à leurs déclarations en enquête de police et devant le juge d’instruction, les deux prévenus n’ont pas reconnu les faits. De quoi étonner le parquet qui durant toute la procédure n’a cessé de leur dire qu’ils ont changé de posture après avoir obtenu la libération provisoire. En effet, leurs déclarations faites à la police et devant le juge d’instruction lues au cours du procès montrent qu’ils avaient reconnu les faits et qu’ils s’étaient même engagés à rembourser. Mieux, l’un des avocats, en l’occurrence Me Constantin Ouédraogo a, à travers une question posée au témoin GM, fils du plaignant, semer le doute dans l’esprit de l’assistance. Selon lui, le fils qui a certains pouvoirs dans l’entreprise pourrait avoir créer les manquants objet du procès. « Pour quelle raison va-t-il le faire, c’est mon fils après tout » a réagi le propriétaire de l’entreprise qui sera vite recadré par le président du TGI puisqu’il est intervenu sans être au préalable autorisé.

Pour ce qui est des faits, il faut savoir qu’à un moment de la marche de l’entreprise, dans les années 2019, le propriétaire avait plusieurs voyages d’affaires et se déplaçaient fréquemment. Alors qu’il confia les gestions des urgences à STI le comptable, DA le magasinier principal et à GM son fils. Mais en l’espace d’une année, l’entreprise partait en faillite. Son fondateur, qui s’est pourtant fixé un salaire comme les autres employés n’y comprenait rien. Puis, vient un moment où les deux prévenus sont partis en congé. Durant le seul mois de leur absence, l’entreprise connait un tant soit peu un répit. Le commerçant s’interroge. Mais ce répit ne dure pas puisque lorsque les deux reprennent du service, les affaires également ont recommencé à mal se porter. Vite des cameras de surveillance sont installés puis un jour, un deal des deux est découvert. Le magasinier et le comptable faisaient payer des bordereaux dont la livraison n’est pas faite. Un contrôle effectué sur les bordereaux révèle un cumul de plus de 52 millions de francs CFA de préjudice.

Pour sûr, ce fut un procès marathon. En plus des deux prévenus et de la partie civile, il y avait 5 témoins à écouter et toutes ces personnes devaient répondre aux questions du président, du parquet et des deux avocats. Débuté vers 9 heures, il est allé au-delà de 15 heures.

Go Mamadou TRAORE

Wangola Médias

Wangolā Médias

Wangolā Médias est un média numérique indépendant et impartial qui fournit des informations locales et internationales de qualité sur les Cascades et d'autres sujets d'intérêt général. Nous sommes engagés à promouvoir la liberté d'expression et la transparence, en utilisant les dernières technologies pour atteindre leur public et fournir des informations précises et opportunes. Wangolā Médias: L'info des Cascades, du Burkina et d'ailleurs

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page