Inauguration de la SN-BRAFASO : « la bière du peuple » pour changer les habitudes ?

Ce 25 novembre 2025, le Président du Faso, Chef de l’État, Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, a inauguré à Komsilga, l’usine de la Société Nouvelle-Brasserie du Faso (SN-BRAFASO). Cette inauguration marque la reprise des activités de l’usine qui était en arrêt depuis 2008.
C’est avec fierté que la toile s’est inondée des nouvelles images de produits issus de la SN-BRAFASO, en l’occurrence la BRAF’OR et la BRAFASO, des marques estampées « La bière du peuple ». Dans ce navire battant pavillon RPP, (Révolution Progressiste Populaire) c’est très bien inspiré. Car l’élan de souveraineté actuellement dans les élans, pourrait booster ces produits sur le marché et favoriser son adoption.
Du reste, la réouverture de l’usine est le témoignage de l’engagement et de la volonté du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, d’accompagner la relance des unités industrielles en difficulté au Burkina. Pour ce faire, l’Etat burkinabè n’a pas lésiné sur les moyens en vue de la création de 200 emplois permanents, 100 emplois non-permanents et environ 20 000 emplois indirects. C’est la bagatelle de plus de 17 milliards de FCFA, (avec un capital social de 6 milliards FCFA détenu à 70% par l’État burkinabè, la SN-BRAFASO), qui a été mobilisée pour la fabrication et la vente de boissons alcoolisées et non alcoolisées.
Disposant d’une capacité de production annuelle de 600 mille hectolitres, la SN-BRAFASO permettra de transformer des matières premières locales comme le maïs, le sorgho et le riz.
Que dire encore si ce n’est de saluer l’initiative présidentielle ? Car une économie forte se bâtie sur l’industrialisation du pays. Les jours, voire les heures à venir, dans les quatre coins du Faso, des consommateurs Burkinabè s’empresseront de déguster ces produits de cette usine inaugurée par le premier des Burkinabè.
Cet engouement des premières heures ne doit cependant pas être une invite aux promoteurs à vouloir dormir sur leurs lauriers. Bien au contraire, car l’éphorie tombée, les consommateurs risquent de revenir à leurs habitudes d’antan.
En effet, c’est un secret de polichinelle que de dire que le marché de la boisson alcoolisée au Faso demeure une jungle avec de vieux et gros poissons qui n’hésitent pas un instant à vouloir écraser les nouveaux nés.
C’est pourquoi, la disponibilité des produits de la SN-BRAFASO sur le marché dans les quatre coins du Faso, demeurera le premier défi à relever. A contrario, les consommateurs par manque de « la bière du peuple », retourneront à leurs anciens amours.
Une fois cette disponibilité assurée, il convient que par patriotisme, « La bière du peuple » soit l’affaire des consommateurs, fiers de leurs soutiens et adhésion à la Révolution Progressiste Populaire. C’est en cela que le « produisons et consommons Burkinabè », prôné par le chantre de la révolution d’août 1983, aura tout son sens. C’est aussi à travers le consommons local que les consommateurs de bière au Faso promouvront la souveraineté du Faso, avec cette satisfaction accomplie qui est : « un goût du Faso dans chaque gorgée ». Mais en attendant, les consommateurs piaffent d’impatience de connaitre les prix fixés. Des prix qui devront être bien étudiés pour être le plus accessibles possible au peuple qui doit sentir la différence.
Wangola Médias.



