Balade du griot : l’inquiétude de certains scolaires face à leur nombre.

Le griot était invité ce 30 octobre 2025 au lancement officiel des activités sportives et culturelles de établissements d’enseignement secondaire de la région des Tannounyan. À son arrivée, il a été surpris par la grande mobilisation des scolaires de la ville de Banfora. Pour un cross populaire et une séance d’aérobic, il n’était pas question de chaises assises. En tout cas pas pour une soirée sportive où ils étaient nombreux ces encadreurs et élèves venus en tenue de sport. Il fallait donc se tenir debout en attendant le top de départ. C’est ce que fit le griot également, obligé qu’il était d’aller se confondre à la masse des élèves.
Pour qui connait le milieu scolaire, hors des classes, le silence reste la règle la mieux foulée aux pieds et les élèves à la place de la nation, par affinités, devisaient, relaxes.
Là-bas, le griot se rendit compte de la différence sensibilité des scolaires. Certains se pliaient en quatre, les bras croisés pour lancer un « bonsoir monsieur » au griot lorsqu’ils se rendaient compte de la différence de génération. D’autres par contre lui jetaient un regard indifférent, poursuivant de plus belle leurs taquineries et autres jeux quelques peu rudes.
Mais, dans cette atmosphère pré-sportive, l’attention du griot a été frappée par les échanges de deux élèves. « Tous ceux-là sont des élèves de Banfora ? Wayii, nous sommes nombreux hein », a réagi dans un premier temps l’un d’eux. Le nombre de camarades de son établissement qu’elle fréquente au quotidien pouvait lui paraitre ordinaire. Mais devant autant de milliers de camarades, elle n’a pu s’abstenir de s’exclamer. « Tous ceux-ci voudraient un jour travailler dans un bureau ? », répliqua l’autre.
A son tour le griot lança un regard sur la foule juvénile des scolaires, compris et donna raison aux auteurs de ces réactions assez averties. Car elles posaient là le problème de l’employabilité de la jeunesse. Oui tous ces élèves, tôt ou tard iront rejoindre le marché de l’emploi. Et dans la tête de bon nombre d’entre eux, il faut nécessairement trouver un emploi dans un bureau climatisé. Et l’inquiétude face à leur avenir était posée sur le tapis de la place de la Nation et bien malin qui pourrait y répondre.
Mais loin de s’inquiéter, le griot trouva un motif de satisfaction. La jeunesse, dit-on, est le fer de lance d’une nation et à la vue de ces milliers de scolaires, le griot s’est réjoui que la relève au Faso est assurée. Surtout avec le régime du Capitaine Ibrahim Traoré qui a une vision claire de l’orientation de l’éducation de la jeunesse Burkinabè. En témoigne l’immersion patriotique obligatoire et la réorganisation des universités du pays en vue de mieux former des hommes de demain.
Wangola Médias.


