Journée mondiale de la santé mentale : une panoplie d’activités dans les Tannounyan pour la sensibilisation

A l’instar des autres régions du pays, celle des Tannounyan a commémoré la journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre 2025. Plusieurs activités ont été organisées par l’OCADES Banfora en partenariat de Cbm Global et la Direction régionale de la santé. Placée sous la présidence du gouverneur Florent Bazié, la présenté édition a eu pour thème « L’accès aux services – santé mentale en cas de catastrophe et d’urgence » et a mobilisé plusieurs acteurs dont le Directeur exécutif de l’OCADES l’Abbé Olivier Héma, le Directeur régional de la santé Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz ainsi que les autorités militaires et paramilitaires.
C’est le thème « L’accès aux services – santé mentale en cas de catastrophe et d’urgence » choisi par la Fédération mondiale pour la santé mentale, que la région des Tannounyan a commémoré l’édition 2025 de la journée mondiale de la santé mentale qui est célébré le 10 octobre 2025 de chaque année. Un thème qui met l’accent sur l’analyse des stratégies, approches et l’ensemble des activités de santé mentale dans les pays en situation de crise humanitaire où l’accès aux services de santé mentale et de soutien psychosocial demeurent un grand défi non seulement pour le gouvernement, les acteurs humanitaires mais aussi pour la population.

C’est par un cross populaire que les activités marquant la commémoration de la journée mondiale de la santé a commencé dans la région des Tannounyan.
En effet, selon des études menées, des millions de personnes sont éprouvées chaque année dans le monde entier par des crises et des catastrophes qui impactent fortement leur vie de familles, de recherche des moyens de subsistance et de services essentiels, leur état de santé mentale. Elles se trouvent pratiquement toutes dans des situations de malaise psychologique et on estime à une personne sur cinq, soit 22 %, le nombre de personnes qui souffrent de troubles de santé mentale. Au Burkina Faso, ce taux est encore plus élevé selon l’étude. Car, le ministère de la Santé a estimé en 2021, une prévalence de troubles mentaux à un taux de 33,49%. En 2024, lors de l’évaluation multisectorielle des besoins humanitaires, la détresse psychologique a été observée à 65% chez les personnes déplacées internes et les populations hôtes.

Une des autorités et responsables des structures organisatrices de la journée avec l’Abbé Olivier Héma en soutane blanche. A sa gauche le Directeur régional de la santé des Tannounyan Docteur Quédraogo Wendkouni Abdoul Aziz
En 2025, s’intéressant au même phénomène dans les villes de Dédougou, Kaya et Ouagadougou, World Vision en testant des outils de l’OMS, a trouvé respectivement les taux de 37%, 35% et de 27%. Ces chiffres sont alarmants non seulement dans les zones à fort défis sécuritaires mais aussi dans les villes dont la capitale du pays. Malheureusement, les populations atteintes n’ont pas toujours accès à une prise en charge adéquate. D’où le choix de ce thème pour la commémoration de cette année afin dequestionner nos approches et stratégies, nos dispositifs, nos activités, le monitoring, etc. afin de faire de l’accès aux services, un droit.

Les FDS ont assisté de bout en bout aux différentes activités organisées dans le cadre de cette journée mondiale
De l’avis des organisateurs, cette commémoration vise à sensibiliser sur les problèmes de santé mentale et mener des plaidoyers pour l’accès à des services de qualité et complets visant le bien être des personnes et des communautés. Et dans la région des Tannounyan, plusieurs activités étaient au programme. Très tôt le matin, la population a été invitée à un cross populaire qui a effectivement mobilisé un grand monde autour des autorités régionales. Partis de la place de la nation, les participants qui avaient à leur tête le DR de la santé, Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz, le Directeur exécutif de L’OCADES CARITAS de Banfora, l’Abbé Olivier Héma et le représentant du Directeur général du CHR, ont contourné le rond-point du paysan noir, sont passés devant la gare de Rakieta pour rallier la RN7 avant de revenir à la place de la nation en passant par le grand marché et le Centre médical urbain de Banfora. Tout au long du parcours, des messages ont été véhiculés appelant les habitants et en particulier la jeunesse à se départir de certaines mauvaises habitudes et fréquentations.

Mobilisés en grand nombre, les scolaires et étudiants ont suivi avec intérêt la conférence publique
A l’issue de ce cross populaire, une visite du service psychiatrique du CHR de Banfora a permis aux personnalités de découvrir les conditions dans lesquelles le personnel de cette unité de soins dont le nombre a été jugé insuffisant prend les pensionnaires en charge. Dans la soirée, c’est à la salle polyvalente du Collège Sainte Thérèse que scolaires et étudiants de Banfora ont été invités à participer à une conférence publique sur le thème de la commémoration. Développé par l’attaché de santé spécialiste en santé mentale Karim Traoré, cette communication a permis aux plusieurs centaines d’élèves et d’étudiants qui ont effectué le déplacement de cerner le lien entre la santé mentale et la pauvreté. Le communicateur a en plus montré les déterminants de la santé mentale et les facteurs qui la favorisent. Une table ronde télévisée et des consultations décentralisées étaient également au programme.
Signalons que l’OCADES Banfora met en œuvre un projet dénommé « Santé mentale pour tous phase III » dans la Région des Tannounyan. En plus des activités qu’elle mène déjà sur le terrain, cette journée mondiale de la santé mentale a été mise à profit les acteurs de ce projet pour évoquer encore la problématique de la santé mentale et du soutien psychosocial.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias