Yakouba Barro, Président de la Délégation Spéciale de Banfora : Je préfère les apatrides qui ont quitté le pays à ceux qui sont au pays et qui rendent la tache difficile au président du Faso.
L’instant était solennel ce 28 juin 2025 à la salle des fêtes de la nouvelle mairie de Banfora à l’occasion d’une conférence publique du RISA. Le Président de la Délégation Spéciale (PDS) de Banfora, Yakouba Barro, micro à la main, déroulant sa préférence sur les catégories d’apatrides qui rendent la tache difficile au Chef de l’État Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré et partant tous les Burkinabè. La vidéo a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux et chacun y va de ses commentaires.
En effet, rarement, l’on aura vu le premier magistrat de la ville aussi tranchant dans ses propos. “ Je voudrais m’appesantir sur un point : l’indiscipline révolutionnaire ; il faut en parler”, dira le PDS pour qui, si le Capitaine Ibrahim Traoré, n’avait pas été convaincu et convainquant, “nous ne serons pas là aujourd’hui”, tranche-t-il. Poursuivant, il relèvera que ce sont eux intellectuels mêmes qui se posent des questions, “est-ce que nous pouvons ? ”.
“Je crois que la dynamique est enclenchée, nous devons nous unir, en tout cas, faire l’union sacrée pour pouvoir avancer et accompagner la Révolution Progressiste Populaire”, a invité Yacouba Barro, qui ne s’est pas arrêté là. C’est à ce moment même qu’il a craché ses vérités crues à une catégorie d’apatrides du Faso. Mais avant, il donne ses conseils pour la bonne marche de la RPP. “ Évitons de dire je suis le meilleur wayiyan, je suis le meilleur révolutionnaire, lui-la a été aux affaires, il est un politicien, il faut se méfier de lui, c’est faux ”, a averti Yakouba Barro, qui, abordant sa mise au point du jour, a été par la suite on ne peut plus clair. “ Moi, je suis plus fier de savoir que lui-là a dit clairement qu’il est apatride et il s’est retrouvé de l’autre côté même si c’est chez le voisin que celui qui lève le point pour dire la patrie ou la mort et lui-même il est plus dangereux que celui qui est parti chez le voisin”, a dit, tout net, le PDS qui a tenu à souligner qu’il parlait en tant que premier responsable de la Commune de Banfora.
A ce titre, il a dit suivre les choses, révélant que “des populations ont quitté la région des Cascades ici pour aller battre compagne en Côte d’Ivoire à Abidjan, des filles et fils de la région des Cascades”, insiste-t-il. Ils sont allés là-bas battre la campagne pour le RHDP et ils sont revenus, a souligné le premier magistrat de la cité du Paysan Noir.
Au PDS de s’interroger sur ce qu’ils sont allés dire là-bas et sur ce qu’ils sont allés apprendre pendant leur séjour ? “Mais on vous suit”, a prévenu Yacouba Barro, qui a clairement dit que ces gens sont parmi nous et ils se connaissent. Nuançant toutefois ses propos, “je ne dis pas que ceux qui sont allés à Abidjan battre campagne vous êtes des apatrides, non”.
Pour le PDS, il y a par exemple des VDP qui sont parmi nous, qui ont leurs familles de l’autre côté de la frontière, mais si ces derniers doivent y aller, ils reçoivent des consignes dira t-il avant de conclure par cet adage dioula qui sonne comme un avertissement, “quelque chose qui peut vous avaler, il ne faut pas permettre qu’elle vous lèche”.
Voilà qui est clairement dit. C’est un secret de polichinelle, ces relations boueuses avec les autorités ivoiriennes qui sont à leur nième tentative de déstabilisation du régime du Capitaine IB. Que ceux qui n’ont pas franchi ouvertement la frontière, se le tiennent pour dit, un œil vigilant est porté sur eux et sur leur vas-et-viens. N’est-ce pas que c’est une fois que le ver est dans le fruit qu’il peut occasionner la pouriture ?
Autrement, c’est à l’intérieur des rangs que l’on peut porter atteinte au système. D’où l’avertissement et le choix tranchés du PDS, préférant ceux qui ont ouvertement franchi la frontière.
Wangola Médias.
