Élections présidentielles en Côte d’Ivoire : Alassane Dramane Ouattara, il faut “Kouma vite on va béou ici”.
“ Je vous ai entendu, je vous ai compris, je vous remercie de votre confiance. Je prendrai une décision dans les jours qui viennent après avoir mûri mes réflexions”. Ces propos sont du Président de la république ivoirienne, tenus le 21 juin 2025, alors qu’il venait d’être porté à la tête du RHDP pour les 5 prochaines années.
Depuis samedi 21 juin 2025 qu’il a quitté ses fans, ADO est au “Labo”, pour sortir le fruit de ses réflexions bien mûries. Mais au fond, au soir de son troisième mandat, c’est dire que c’est l’art de faire durer le suspense aux ivoiriens sur sa candidature ou pas pour un quatrième mandat consécutif.
C’est dire qu’après le débat sur son troisième mandat suivi de son passage en force, Alassane Ouattara, sauf tremblement de terre, sera candidat à sa propre succession. C’est un aboutissement logique attendu. Sinon, pourquoi vouloir mûrir une réflexion sur une option que l’on n’est même pas prêt d’envisager ?
Après donc le débat sur le troisième mandat des élus africains au fauteuil de Président, vient donc celui sur le quatrième mandat, tant, l’appétit du pouvoir est vorace. Ce n’est pas à quelques mois des élections prévues pour se tenir le 25 octobre prochain, que ADO va sortir par magie un candidat autre que lui pour défendre les couleurs du RHDP. Ce serait un suicide politique.
Du reste, le camp présidentiel a déjà balisé le terrain avec des mises à la touche de l’arène de la conquête du fauteuil présidentiel, des opposants-candidats non des moindres comme l’ex Président Laurant Gbagbo, Patrick Achi, Blé Goudé et surtout Guillaume Soro. Le terrain ainsi balisé, l’on a devant soit en effet toute la latitude de mûrir ses réflexions et décider quand l’on veut parler au peuple.
Mais, le côté non-amusant de la scène politique ivoirienne, c’est bien ce quatrième mandat, si seulement ADO franchissait le rubicon pour se présenter.
Les autorités maliennes à l’époque sur la tribune de l’ONU, ne disaient-ils pas que tout comme les coups d’États, condamnés par le syndicat des chefs d’États de la CEDEAO, le troisième mandat constituait lui aussi un coup d’État ?
Alassane Ouattara qui a la phobie des coups d’États dans la communauté de la CEDEAO, serait donc à sa seconde tentative de coup d’État en république ivoirienne s’il venait à se déclarer candidat pour un quatrième mandat.
L’on craint donc du côté de la Lagune Ébrié, qu’une fois après avoir mûri ses réflexions, la suite ne soit plus un long fleuve tranquille dans la scène politique ivoirienne s’il venait à se déclarer candidat. Son troisième mandat, fruit du passage en force avait occasionné à l’époque plus de 😯 morts.
Que dire alors si ce n’est interpeller ADO du fond de son laboratoire de réflexions bien tranquille en nouchi ( NDLR français de la rue en Côte d’Ivoire), “ il faut Kouma vite on va béou ici”.
Wangola Médias.
