La finale de l’édition 2025 de la coupe OSCLEP de la CEB de Soubakaniédougou, commune située à 45 kilomètres de Banfora dans la Comoé, s’est jouée le 16 mai 2025 sur le terrain de l’école Soubakaniédougou Centre. Cette édition qui a pris son envol le 12 janvier 2025 avec la participation d’une vingtaine d’écoles a été parrainée par le Lieutenant-colonel Héma Bakiéné Aboubacar natif de Guindougouni. La finale s’est jouée en la présence de celui-ci, du chef de canton de Soubakaniédougou Héma Foumbè Idriss, de Akakpo Kossi Georges Alain, représentant du Directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle de la Comoé, du CCEB de Soubakaniédougou Moussa Traoré et des corps constitués de la commune qui avaient le PDS Honoré Sanou à leur tête. Elle (cette finale) a mis aux prises l’école de Liétiéfesso à celle de Fissankorosso.
Plusieurs troupes artistiques composés d’élèves ont animé la cérémonie de bout en bout ici les élèves déplacés internes de Soubakaniédougou bien intégrés dans le village
Dès le coup d’envoi du match, les deux équipes se sont lancées à fond dans le jeu. On peut dire qu’il n’y a pas eu de round d’observation. Ce qui a fait dire à certains spectateurs qu’elles ont compris qu’une finale, ça se gagne. Dans cette lancée, Létiéfesso laisse des ouvertures dans sa défense qui seront exploitées par son adversaire du jour, Fissankorosso, pour ouvrir le score à la 10e minute de jeu. Les tentatives de Létiéfesso pour revenir à la parité resteront vaines. Et c’est sur ce score que le juge central envoie les 22 acteurs à la pose.
Les officiels saluant les 22 acteurs avant…
La mi-temps est mise à profit pour offrir aux spectateurs des ballets et autres prestations artistiques savamment montés par les enseignants de la CEB et exécutés par des groupes d’élèves. Le comité d’organisation en a lui-aussi profit pour procéder à la remise des prix aux lauréats en athlétisme. Plusieurs prix alléchants ont été distribués à cette occasion suscitant l’envie chez les élèves de participer aux prochaines éditions.
…le coup d’envoi du match donné par le parrain Bakiéné Aboubacar Héma
A reprise du match, Létiéfesso se fait cueillir à froid de nouveau. Elle encaissera matinalement un second but. Ses multiples tentatives de trouver le chemin des buts sont restés sans succès. Ce 16 mai était donc un jour sans but pour elle et dame coupe aux grandes oreilles avait choisi le camp de Fissankorosso. En effet, c’est sur ce score de deux buts à zéro que l’arbitre a mis fin à la rencontre. Un match faut-il le dire qui a commencé timidement et qui a gagné en intensité lorsque les 22 acteurs ont retrouvé leurs repères sur le terrain.
Les supporters de Fissankorosso en liesse après le coup de sifflet final de l’arbitre
Pour sa première place, le capitaine de l’équipe de Fissankoro a pu brandir le trophée de l’édition. Son équipe a reçu en plus une enveloppe de 35 000 F CFA, un ballon, un jeu de maillots et des prix spéciaux. Quant à la finaliste malheureuse, elle a regagné sa base avec une enveloppe de 25 000 F CFA, un jeu de maillots, un ballon et également des prix spéciaux. Gnamiadougou et Soubakaniédougou-Centre arrivées respectivement 3e et 4e ont reçu chacune 10 000 F CFA, un ballon et des sachets de jus. Héma Drissa, un fils de la localité, par ailleurs pépiniériste de profession a, pour sa part, offert des pieds de flamboyant à chacune des équipes du carré d’as.
Le capitaine de Fissankorosso a brandi fièrement le trophée que lui ont remis les invités officiels
Impressions de quelques acteurs qui situent l’importance du sport à l’école et dans la vie courante
Lieutenant-colonel Héma Bakiéné Aboubacar, parrain de l’édition
Quand j’ai été approché pour le parrainage de cette activité je n’ai pas hésité un moment parce que parrainé une telle activité est un grand honneur pour moi. Cela me permet aussi de contribuer à ma manière au développement et à l’éducation de la jeunesse et de contribuer aussi et surtout à renforcer la résilience du peuple Burkinabé. En tout cas nous avons assisté d’ailleurs à une très belle finale, une finale pleine d’actions et au cours de laquelle les élèves ont montré leur savoir-faire en matière de football, on a vu deux équipes très engagées qui ont tout donné. Et c’est vrai que le meilleur a gagné. En tout cas les deux équipes sont méritantes. C’est pourquoi nous encourageons l’équipe perdante tout en félicitant aussi l’équipe qui vient de gagner. En tout cas je suis disposé à accompagner cette activité qui à mon sens contribue vraiment à l’éveil de la jeunesse, à leur épanouissement et aussi à leur engagement dans la lutte que nous menons tous les jours pour l’éducation de la jeunesse. Je lance un appel ici à tous les fils et filles du département de Soubakaniédougou pour qu’ils puissent contribuer à leurs manières pour le développement et la pérennisation de cette activité au sein de la commune.
Moussa Traoré, CCEB de Soubakaniédougou
Je pense que parler de l’importance du sport pour l’enfant, c’est parler de l’éducation elle-même parce que le sport contribue à la formation intégrale de l’enfant. Au plan intellectuel il faut une intelligence pour jouer au ballon. il faut une intelligence pour courir et gagner donc la pratique du sport forme l’esprit des enfants. Il n’y a pas de jeux sans règles. En jouant au ballon, les enfants apprennent à vivre dans la société parce qu’il faut tenir compte de l’autre, et savoir qu’on ne doit pas tout faire. Donc je pense que le football, quel que soit le sport d’ailleurs, le sport et la culture contribuent en tout cas à la formation de l’homme. Sans sport et sans culture, l’éducation n’est rien.
Sa Majesté Héma Foumbè Idriss, chef du canton de Soubakaniédougou
Ce que je ressens ce soir, c’est la joie d’abord, la joie à la suite à la réussite de toute l’organisation. Si toute l’organisation s’est déroulée sans faille je crois que de là vient ma satisfaction. J’ai dit un mot aussi lors de mon intervention ce soir, je suis heureux d’être remplacé aujourd’hui par un fils pour soutenir la pratique de la culture et du sport à l’école primaire. Donc ma joie est assez grande et je peux dire que ma satisfaction est totale. J’espère qu’on ne s’arrêtera pas en si bon chemin et qu’on pourra continuer durant tout notre séjour auprès de cette jeunesse. Nous sommes là pour les accompagner, les sensibiliser pour la réussite totale et nous souhaitons que cette cohésion revienne, la paix aussi revienne au niveau du Burkina Faso. C’est notre rôle premier parce que nous sommes en droit d’agir à tout moment.
Propos recueillis par Go Mamadou TRAORE et retranscrits par Ga Cherifa Raphaate Assita
Wangola Médias
