Santé

Vie associative : A la rencontre de l’Association Solidarité pour la Santé.

       Crée en 2014, l’Association Solidarité pour la Santé est bien connue de par ses activités en faveur de la promotion de la santé dans la région des Cascades. Elle intervient dans la collecte, la sensibilisation et le don de sang ; dans le diabète à travers son dépistage et sa prise en charge ; également dans le dépistage, la vaccination et la prise en charge des hépatiques virales et enfin, en milieu scolaire pour promouvoir les bons comportements qu’un enfant, un jeune doit avoir pour éviter des maladies chroniques à la vieillesse. Nous sommes allés à la rencontre du promoteur de cette association dirigée par Zouli Zongo, agent au CHR de Banfora.

Zouli Zongo, président de Association Solidarité pour la Santé

Votre association intervient dans le don de sang. Quelle est la situation qui prévaut à Banfora ? Est-ce que les gens donnent leur sang comme il se doit ?

Merci de me tendre votre micro. Il faut dire que le problème du don de sang est national. Parce que le besoin en transfusion sanguine est à l’image de la population. C’est ainsi qu’au Burkina Faso pour l’année 2023, nous avons besoin de 230 000 poches de sang. Pour Banfora, nous tournons autour de 6000 à 8000 par an. Il faut dire qu’il y a des périodes où nous arrivons à satisfaire ces besoins et il y a des périodes comme celle que nous traversons actuellement qui est l’hivernage, où on n’arrive pas à satisfaire ces besoins. Parce que le besoin augmente et dû en partie au fait que les élèves sont en vacances alors qu’ils sont vraiment nos principaux donneurs. Ils sont en vacances et il faut parcourir maintenant les mosquées et les églises pour avoir du sang. C’est la période du paludisme où presque beaucoup d’enfant font des anémiés, il y a les accidentés, il y a situation sécuritaire aussi qui fait qu’on reçoit des blessés graves. Un seul blessé peut nous consommer 6 poches de sang. Il y a également les femmes en maternité et une seule femme peut aussi facilement nous prendre 6 poches de sang. Ça fait que vraiment pour cette période là, nous n’arrivons pas à satisfaire les besoins.

« Pour une raison ou pour une autre on peut ne pas être capable de donner du sang mais, on peut contribuer à la mobilisation des donneurs »

Face à cette situation peu reluisante en ce moment, quel appel à ceux qui peuvent donner leur sang ?

Notre appel n’est pas seulement à l’endroit de ceux qui peuvent donner leur sang. Mais c’est un appel à tout le monde parce qu’en matière de don de sang, il y a les donneurs, mais il y a ceux qui ne peuvent pas donner leur sang mais qui peuvent contribuer à la mobilisation des donneurs et qui peuvent contribuer par des gadgets ou en matériels pour soutenir la banque de sang afin que quand nous sortons pour la collecte, qu’on ne puisse pas dire qu’il n’y a souvent pas de sardines par exemple ou tout autre chose. Il y a tout ça et tout Burkinabè est interpellé au don de sang.  Je ne peux pas donner le sang parce que j’ai une maladie quelconque mais je peux mobiliser où je peux contribuer financièrement, moralement ou matériellement à ce que l’activité puisse avoir lieu.

Au-delà du don de sang, votre association œuvre dans plusieurs autres domaines. Dites-nous quelles autres difficultés vous rencontrez ?

Il y a plusieurs difficultés. Des difficultés de partenariat d’abord parce que vous le savez, il y a beaucoup d’associations qui nous ont devancé, ça fait que même si vous êtes au sérieux, il faut d’abord travailler pour que les gens vous prennent au sérieux. Et toute association qui est basée sur le volontariat, souvent vous allez rencontrer des gens qui vont vous décourager mais toujours est-il que, comme l’esprit c’est d’accompagner le gouvernement et partant la région des Cascades, nous luttons de notre manière. Sinon les difficultés ne peuvent pas manquer mais nous arrivons quand même à avoir des gens qui nous soutiennent en matière de don de sang, en matière des hépatiques virales et nous arrivons à mener nos activités.

Dans les prochains jours, quelles sont les activités que vous comptez mener ?

Dans les prochains jours en matière de don de sang, il faut dire que nous devons être à l’église de l’Alliance Chrétienne de Banfora le 13 Août prochain. Après cette journée, nous avons prévu la commémoration de la journée mondiale du donneur de sang en différé qui, normalement, doit se tenir du 25 au 28 Août à Banfora, à Niangoloko et à Sindou. Dans ces activités, le CHR nous accompagne avec le personnel et notre rôle c’est de mobiliser, sensibiliser les gens à accepter donner du sang.

Il y a des soldats qui tombent sur le front mais d’autres aussi meurent à l’hôpital, faute de transfusion.

Quel appel lancez-vous à vos donneurs de sans pour les activités prévues ?

À tous les donneurs volontaires, nous lançons un appel de toujours contribuer à sauver des vies. Parce que le don de sang c’est vraiment la solidarité. Et c’est une solidarité dans laquelle on ne connait pas la personne que l’on a sauvée. Vraiment la solidarité c’est ça.  Aujourd’hui, il faut comprendre que dans notre situation sécuritaire, nous ne sommes pas au front comme les FDS et les VDP. Imaginez un instant que ces gens qui sont au front soient blessés. Ils arrivent à l’hôpital et nous, qui sommes la majorité, nous n’avons pas pu disponibiliser du sang pour les sauver. Il faut le dire, il y a des soldats qui tombent sur le front mais d’autres aussi meurent à l’hôpital, faute de transfusion. Donc tout Burkinabè doit se dire qu’aujourd’hui, tout ce qu’il peut faire pour que le pays avance il doit le faire. Nous interpellons donc les donneurs de sang et nous leur demandons à se comporter de sorte que nos blessés qui viennent du front, que nos enfants, nos femmes enceintes puissent avoir du sang disponible.

    Propos recueillis par Wangolā Médias.

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