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Procès Marcel Tankoano et autres : Ainsi certains ne sont pas d’accord avec la Transition.

Procès Marcel Tankoano et autres : Ainsi certains ne sont pas d’accord avec la Transition.

Depuis quelques jours, l’actualité au Burkina Faso est suspendue sur le procès dit des appels audio à incendier la cour royale, cet emblématique temple-gardien des traditions Moaga au Burkina. Donc, des Burkinabè ont osé nourrir le funeste projet, celui de brûler le palais du Mogho Naaba. Pire, les auteurs, selon les révélations à la barre du Tribunal de Grande Instance Ouaga 1, Marcel Tankoano et autres, entendaient réaliser un affrontement entre ceux qui devaient mettre le feu au palais et ceux, garants des traditions. Ces derniers devaient être appelés à défendre et rendre imprenable ledit palais. L’affrontement était donc inévitable.

Depuis ce 21 juin 2023, les débats ont été houleux devant le tribunal où les magistrats se sont démêlés pour dire le droit. Parmi la dizaine d’accusés à la barre, des responsables de la société civile Burkinabè, des journalistes et certains qui ne se sont pas cachés, brandissant leur casquette d’entrepreneur politique. Le pas est franchi, nous baignons dans une affaire politique. On a été parfois choqué par les révélations du tribunal et les contradictions des accusés. Mais le fond du dossier demeure. La déstabilisation du MPSR2 avant ses 8 mois de survie, une troupe armée étant certainement pré-positionnée pour profiter des troubles du palais royal.

Après une longue traversée du désert avec ces milliers de morts civiles et militaires, ce phénomène de milliers de personnes déplacées internes (PDI) consécutif à la situation sécuritaire, certains Burkinabè sont toujours dans des calculs égoïstes notoires : comploter pour faire tomber un régime qui jusque là, n’a pas encore montré ses limites et qui entend imprimer un autre rythme à la marche du pays, tant au niveau sécuritaire, politique et de la gouvernance vertueuse.

Dans ses réquisitions, le Procureur du Faso qui estime que les faits sont établis, a requis contre les accusés des peines fermes allant de 6 mois à 5 ans et des amandes de 5 à 10 millions. Hormis les journalistes, certains accusés devront perdre leurs droits civiques, si le Procureur est suivi par le juge lors du délibéré fixé au 7 juillet prochain.

 Alors, le tribunal a-t-il pu décortiquer pourquoi ces citoyens à la barre sont-ils farouchement contre cette Transition ? L’occasion a été offerte de situer les Burkinabè sur les raisons d’une apatridie. Comment des citoyens peuvent-ils être coupés des réalités et des souffrances des PDI, des VDP et des FDS, et être aveuglés par leurs intérêts égoïstes, guidés qu’ils sont par des bras financiers et politiques à l’intérieur et ou à l’extérieur du Faso ? Comment comprendre que quelques individus, sous le couvert d’hommes tapis dans l’ombre se concertent naïvement sur leurs téléphones portables, ces laisses électroniques et outils assimilables à des couteaux à double tranchants, pour faire saborder la Transition ?

Le procès entamé n’a pas pu lever le voile sur certains aspects de l’affaire. Assurément, si le projet devait aboutir, il y a une branche politique et armée qui devaient entrer dans la danse au moment venu et le tribunal devait aussi arriver à élucider toutes ces zones d’ombre.  

En effet, au sortir de ce procès, sachant que ces OSC, généralement n’ont pas les moyens de leurs politiques, les Burkinabè devaient être situés sur le réseau de déstabilisateurs. Donc, toutes les racines ne sont pas dessouchées et elles peuvent se régénérer à tout moment à travers de nouveaux manipulés.

L’idéal aurait été que l’origine du financement occulte du projet soit su, que les manipulateurs tapis dans l’ombre soient tous démasqués pour une sérénité dans la lutte contre l’hydre terroriste et pour le retour de la paix. Les portes de ce procès ne devaient pas se refermer sur les seuls accusés sans que les Burkinabé ne découvrent les commanditaires de l’ombre que sont les bras financiers et autres. Les masques devaient tomber.

   Wangolā Médias.

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