Violences familiales et stellionat : 24 mois de prison assortis de sursis requis contre un chef de famille.
BA est un orpailleur basé à Fougangouè. Il a comparu devant la barre du TGI de Banfora le 26 décembre 2023 pour répondre des faits de stellionat et de violences familiales.
Pour ce qui est des faits, il faut dire que BA a fait connaissance de OB, une jeune fille qui travaillait au compte de sa sœur, sur le site d’orpaillage à Fougangouè. Les deux se sont aimés jusqu’à convoler en juste noce devant la communauté musulmane en 2014. Mais avant cela, OB, sur les conseils du mari de sa grande sœur, s’est achetée une parcelle. Elle a remis l’argent, 650 000 F CFA à BA qui à son tour devait le remettre à ce dernier à Banfora. Durant plusieurs années, le couple a vécu sans problème sauf qu’il n’a eu d’enfant. Entre temps, BA estime qu’il lui faut une seconde femme qui pourrait lui en procurer. Sauf qu’il a oublié qu’il vivait sous le toit de la femme puisqu’en plus d’avoir acheté le terrain, c’est la femme qui a financé la construction de la maison. Dès l’arrivée de la deuxième femme, les choses commencent à mal se passer. OB, la première femme, se sentant désabusée, ne se presse plus de fermer vite son commerce pour venir à la maison. Dans sa propre maison, elle est interdite d’utiliser la douche intérieure au motif que des odeurs nauséabondes s’y dégagent. La situation s’est exacerbé au point qu’elle a été rouée de coups un soir parce qu’elle tenait à prendre sa douche à l’intérieur. C’est en ce moment que, suivant les conseils de sa grande sœur qui craignait pour sa vie, elle ira porter plainte à la justice d’autant plus BA soutenait partout que c’est lui qui a acheté le terrain et qui a construit la maison.
A la barre, il a fallu plus de 2 heures de débats pour que le prévenu reconnaisse que c’est l’argent de BA qui a acheté le terrain et qui a servi à construire la maison. Pour cela, il a fallu qu’il soit confronté à 4 témoins dont sa belle-sœur et son époux, le propriétaire terrien et celui qui servi d’intermédiaire pour l’achat du terrain.
Pour cette même affaire, BA avait été jugé une première fois par contumace, c’est-à-dire à son absence. Il avait été condamné à 5 ans de prison lors de ce premier jugement qui s’est tenu sans lui. Mis aux arrêts suite à l’exécution du mandat qui avait émis à son encontre, il a été conduit à la MACB. C’est depuis ce lieu de détention, qu’il a fait opposition au jugement qui a été rendu. En pareille circonstance, a-t-on appris auprès du parquet, le premier jugement a été annulé. BA a donc été extrait de la MACB pour être jugé à nouveau le 26 décembre 2023. En attendant le 16 janvier 2024, date du délibéré, où il sera situé sur son sort, le procureur a demandé au tribunal de le déclarer coupable des faits qui lui sont reprochés et de le condamné à 24 mois de prison et à une amende d’1 million de francs le tout assorti de sursis.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias