TGI de Banfora : un sexagénaire, ressortissant de Tiéfora condamné à 24 mois dont 18 fermes pour et blessures volontaires.

Le 14 janvier 2024 dernier, le TGI de Banfora a jugé un sexagénaire du nom de SB pour coups et blessures. Ressortissant de la commune rurale de Tiéfora située à une trentaine de kilomètres de Banfora, il a été reconnu coupable et condamné à 24 mois de prison dont 18 fermes.

SB est un employé de la SOFITEX et père de 5 enfants. La soixantaine bien sonnée, il est aussi un repris de justice car ayant a déjà été jugé et emprisonné. Il s’est présenté une nouvelle fois à la barre du TGI de Banfora pour répondre des faits de coups et blessures volontaires sur la personne de KE. Avant même que la moindre question ne lui soit posée par le tribunal, SB à la barre s’est emporté et a commencé à prononcer des menaces contre la victime devant même le tribunal et s’est même mis à pleurer. Le tribunal a essayé de calmer SB et lui a demandé d’expliquer comment les faits se sont déroulés. SB a commencé à expliquer : « Je vis seul à la maison, quand je suis assis chez moi à la maison KE et son épouse ramasse des ordures pour venir jeter au milieu de ma cour. Je lui ai demandé pourquoi vous me faites ça. Toi-même tu sais que nous sommes des parents à plaisanterie ». Dans sa narration des faits, le prévenu faisait rire tout le monde dans la salle d’audience, obligeant l’intervention du président du tribunal pour faire revenir le silence. Poursuivi, SB a dit que le jour des faits, il a attendu KE devant sa cour car il savait que chaque jour à 5h du matin, il accompagne sa femme à son lieu de commerce, et leur chemin passe devant sa porte. « Je l’ai surpris et je l’ai frappé avec un bâton, il est tombé et sa femme s’est mise à crie ». Interrogée à son tour, la victime a expliqué que chaque jour SB vient devant sa cour pour proférer des menaces. « A chaque fois il dit qu’il va me tuer ainsi que ma femme. Il nous dit de nous attendre à cela. Chaque fois quand il quitte la ville il vient s’arrêter devant ma porte pour me dire de sortir car il va me tuer. Si je sors pour aller le voir mes enfants pensent que je pars pour faire la bagarre. Je les rassure en leur disant que je ne vais pas faire la bagarre puisque tout le monde au quartier m’a dit de ne pas le répondre car il ne se porte pas bien. Le jour des faits il m’a surpris vers 5h du matin avec ma femme, il m’a frappé sur la tête avec un bâton et ma blesser avec une machette au bras » a relaté le plaignant. Selon le procureur SB et KE sont des voisins de cour. Il y a très longtemps, il existait des malentendus entre ces deux. SB reproche à KE et à sa femme le départ de sa femme à lui du domicile conjugal depuis plus de 15 ans. A entendre le procureur, il y a eu même des menaces de mort. La situation délétère a évolué jusqu’au 19 novembre 2024 où KE qui accompagnait sa femme à son lieu de commerce a été agressé par SB. Il a reçu des coups et blessures. Après avoir reçu des soins le même soir KE se rendit à la police pour porter plainte contre SB pour coups et blessures volontaires. Interrogé, SB a reconnu les faits qui lui sont reprochés. SB a été déféré le 21 novembre au parquet. Devant la barre ce matin du 14 janvier 2025 pour répondre des faits et blessures volontaires qui lui sont reprochés il a expliqué que son intention était de tuer KE. En ce qui Dans ses réquisitions, le procureur a demandé qu’il soit reconnu coupable et qu’en répression, il soit condamné à une peine d’emprisonnement de 24 mois fermes. Malgré une telle réquisition, SB a continué à proférer des menaces contre son voisin et ce devant le tribunal. Dans son verdict, le juge l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 24 mois dont 18 mois fermes et une amende de 1 millions de francs, assortie de sursis.

Ga Cherifa Raphaate Assita TRAORE

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