TGI de Banfora : un repris de justice écope de 76 mois de prison et une amende de 1 250 000 f le tout ferme pour vols simples, vols aggravés et évasion.

TS né en janvier 2000 est un orpailleur résidant à Tiékouna. Ce Burkinabé de nationalité, a comparu devant la barre du Tribunal de Grande Instance de Banfora le 22 Avril 2025 pour répondre des faits de vols simples, de vols aggravés et d’évasion. Il venait pourtant de quitter la prison le 4 mars 2025. Pour sûr il a écopé cette fois d’une peine qui le dissuadera désormais.
Le 6 Mars 2025 TS a soustrait frauduleusement à Moussoudougou un mouton apparemment à une personne non encore identifiée. A la question du tribunal de savoir s’il reconnaissait ce fait, le prévenu a répondu par l’affirmative. Expliquant ce qui s’est passé, il dit « Je venais de quitter le site d’orpaillage et en rentrant à la maison j’ai vu des moutons qui étaient couchés au bord de la route. Donc j’ai attrapé un mouton et je voulais le vendre afin de e servie de l’argent comme transport pour me rendre en Côte d’Ivoire ». Toujours dans sa déclaration le prévenu affirme qu’il a attrapé le mouton à Moussoudougou et qu’il l’a envoyé à Bérégadougou pour la vente. TS ajoute également qu’il a emprunté la moto d’un de ses amis pour se rendre à Bérégadougou avec le mouton. Il dit avoir fait savoir à son ami qu’il empruntait la moto pour rentrer au village à Tiékouna afin de rendre visite à son père. Le prévenu explique encore « Vraiment mon intention c’était d’aller vendre le mouton, revenir lui remettre sa moto avant d’aller rendre visite à mon père ». TS atteste également que son intention c’était de voler et vendre et ensuite utiliser l’argent comme transport et se rendre en Côte d’Ivoire et se faire de l’argent. Il précise aussi qu’à l’endroit où il a volé le mouton les animaux étaient beaucoup raison pour laquelle il a volé un mouton. TS affirme également avoir fait 4 mois en prison pour avoir volé une moto qu’il voulait revendre à 90 000 f CFA.
Et comme si faits ne suffisaient pas, voilà que le 9 Mars 2025, TS a également soustrait un téléphone portable et un power-bank alors qu’il se trouvait en garde à vue à la gendarmerie de Bérégadougou. Ces objets appartenaient à SS un VDP de la brigade. Le prévenu a été interrogé sur le déroulement des faits qui lui sont reprochés. Tout en les reconnaissant, il explique. « J’avais perforé le toit pour sortir. A mon retour j’ai ouvert la porte pour rentrer m’habiller et c’est en ce moment que j’ai vu le téléphone portable qui était branché ainsi que le power-bank. Je les ai pris ». Le prévenu poursuit ses déclarations en disant qu’au moment où il est revenu pour s’habiller il n’a vu personne sur les lieux. Donc pour lui, les gendarmes n’étaient pas là. « L’acte que j’ai commis, c’est un vol » reconnaitra-t-il ». Expliquant son mode opératoire lors de son évasion de la cellule, TS fait savoir que sur le toit, il y avait un trou à partir duquel il a déchiré le toit à l’aide d’une lame de fenêtre. Le prévenu affirme également être arrivé au toit à l’aide de la fenêtre. TS ajoute également qu’en sautant du toit pour descendre, il a fait du bruit qui ameuté les agents. En toute humilité, il reconnait que son acte n’est pas du tout bien.
TS en répondant aux questions du procureur qui voulait savoir pourquoi il a commis ces vols deux jours à peine après sa libération, le prévenu a expliqué « J’ai quitté la maison d’arrêt le 4 Mars 2025. Je suis allé rendre visite à mes parents à Tiékouna. Je leur ai même demandé le transport et ils m’ont dit de patienter. Comme j’étais pressé c’est pour sa j’ai volé ». TS dit avoir commis le vol aux environs de 12h. Le prévenu affirme également qu’il n’a pas décidé de voler pour voler mais que c’est la galère qui l’y a obligé. Il n’a pas pu vendre le mouton car c’est au moment de la vente que les VDP l’ont arrêté. Lors de son interpellation à Bérégadougou il était avec la moto de son ami.
SS le propriétaire du téléphone portable et du power-bank a aussi été interrogé par le tribunal et il a expliqué « J’avais branché mon téléphone ainsi que mon power-bank en disant que je reviendrai les chercher le lendemain. Le lendemain à mon retour grande fût ma surprise de ne rien retrouver ». A la question du tribunal de savoir s’il se constituait partie civile si le prévenu venait à être déclaré coupable, il a répondu qu’il réclame la somme de 22 000 f CFA qui représentent la valeur des objets volés.
Le procureur dans sa réquisition a demandé à ce que TS soit reconnu de trois faits à savoir celui de vols simples, de vols aggravés et d’évasion. Il a également requis à ce que le prévenu soit condamné à une peine d’emprisonnement de 5 ans et à une amende de 1 millions de francs CFA le tout ferme pour les faits de vols aggravés et à une peine d’emprisonnement de 8 mois et une amende de 250 000 f CFA le tout ferme pour évasion. Le parquet a aussi demandé à ce que le sursis de 8 mois dont le prévenu avait bénéficié soit révoqué. En tout 76 mois de prison et une amende de 1 250 000 f CFA le tout ferme.
Pour sa défense le prévenu a demandé pardon au tribunal.
Dans le verdict TS a été déclaré coupable des faits à lui reprochés. Le tribunal a révoqué le sursi de 8 mois prononcé contre lui en novembre 2024, l’a condamné à 60 mois de prison et une amende de 1 millions le tout ferme pour vols aggravés. TS écope également de 8 mois de prison et d’une amende de 250 000f le tout ferme pour évasion. Ce qui veut dire que le prévenu exécutera en tout une peine d’emprisonnement de 76 mois et devra payer une amende de 1 250 000 f CFA le tout ferme. Le tribunal a déclaré recevable la constitution de partie civile de SS et condamne le prévenu à lui payer la somme de 22 000 f CFA à titre de dommage et intérêt. Le tribunal donne 15 jours aux parties qui ne sont pas satisfaites de la décision de faire appel.
Ga Chérifa Raphaate Assita TRAORE
Wangola Médias