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TGI de Banfora : un chauffeur condamné à 6 mois de prison avec sursis et une amende de 250 000 F CFA.

S A est un chauffeur venu de la Belgique. Il a comparu ce 13 Août 2024 devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Banfora pour homicide involontaire.

En séjour au Burkina où il était même en fin de séjour, S A, chauffeur de son état, a jugé bon de venir rendre visite à des parents à Banfora. Malheureusement pour lui, un drame prolongera ce séjour dans la cité du paysan noir. Car A S passera par la case prison.

En effet, dans la nuit du 28 juillet 2024, vers 21 heures, A S, à bord d’un véhicule, circulait sous une pluie battante sur l’axe du ciné Nérigaba conduisant au secteur n°8. C’est là qu’il entrera en collision avec un motocycliste. La victime, O A, est transportée au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Banfora où il passera de vie à trépa le lendemain. Sa monture a été fortement endommagée sous l’effet du choc.

À la barre, le chauffeur a reconnu les faits. Mais avant, il a suscité la réaction du juge. En voulant vérifier l’identité du prévenu, le juge a laissé entendre « conducteur » comme sa profession. Et A S de rectifier qu’il est un chauffeur de profession. Ce à quoi le juge a réagi en cherchant à connaître la différence entre un conducteur et un chauffeur. « Comme nous ne sommes pas allés à l’école », ajouta le juge. Au prévenu alors de s’excuser.

Sur les faits, S A a expliqué qu’il conduisait lorsque subitement il a aperçu sa victime juste à quelques mètres qui venait dans le sens contraire. Il n’aura pas le temps de l’éviter et le choc sera mortel.

Les juges ont insisté sur la distance à laquelle il a aperçu la victime et s’il ne roulait pas à vive allure. Environ 30 km/h, répondra le chauffeur qui a estimé la distance à moins de 10 mètres lorsqu’il a aperçu le motocycliste.

Sous une pluie battante, la visibilité étant réduite pourquoi n’a t-il pas cherché à stationner en pareille circonstance et attendre que la pluie cesse. C’est l’autre question posée au prévenu qui reconnaîtra qu’il pouvait effectivement prendre cette option.

Avant de donner le verdict, les juges ont appelé les parents de la victime. Étaient présents, l’oncle de la victime ainsi que le petit frère du défunt. Le papa de la victime étant malade, l’oncle a laissé entendre à la barre que la famille pardonnait au prévenu et ne se constituait pas partie civile. En clair elle ne voulait pas d’un dédommagement.  

La réaction des juges ne s’est pas fait attendre. Car le véhicule étant assuré, c’est l’assurance qui doit dédommager la victime surtout qu’elle laisse derrière elle une veuve et un orphelin. Selon la loi, 8 mois sont donnés à l’assureur pour dédommager la famille de la victime. À la famille, le Tribunal a donc donné 8 mois car l’assureur ne s’était pas encore manifesté après la vérification faite par le Tribunal. Passé ce délai, si l’assureur ne s’exécute pas, les parents sont autorisés à revenir saisir le Tribunal.

Le Procureur du Faso près le TGI de Banfora a ensuite estimé dans ses réquisitions que le prévenu était un délinquant primaire qui pouvait bénéficier de circonstances atténuantes. Il a donc demandé à la Cour de le reconnaître coupable et il a requis 6 mois de prison avec sursis et une amende de 250 000f. Il a été suivi par le juge et A S a écopé de 6 mois de prison avec sursis et une amende de 250 000f.

Sié Yacouba Ouattara.

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