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TGI de Banfora : toujours pas de liberté provisoire pour les prévenus dans l’affaire du lotissement de Wolonkoto

Le dossier dit de l’affaire du lotissement de Wolonkoto a été appelé ce 25 juillet 2023 à la barre du TGI de Banfora. Le dossier avait été renvoyé à cette date dans l’espoir que la Cour Cassation désigne la juridiction qui devra connaitre de l’affaire. Les prévenus devaient alors être situés. Mais ce 25 juillet 2023, cette instance n’avait pas encore statué bien qu’elle ait reçu le dossier. Ce qui a amené les avocats des prévenus, au nombre desquels Me Yéré Amédée à une fois de plus demander la libération provisoire de leurs clients qui sont poursuivis entre autre pour prise illégale d’intérêts, népotisme, favoritisme, détournements de biens publics, abus de fonctions, usage abusif de bien publics et blanchiments de capitaux. Ce 25 juillet 2023, d’autres prévenus ont été cités en plus de ceux qui ont comparu au premier jour. Il en est de même pour les témoins et les parties civiles dont les différents nombres ont évolué.

Pour les avocats, il faut accorder la liberté provisoire à leurs clients car d’ici le 23 août 2023, date de la prochaine audience de la Cour de Cassation, leurs clients auront dépassé le délai de la détention préventive. De plus, les conseils prennent l’engagement qu’ils (leurs clients) se présenteront dès que la juridiction choisie aura besoin d’eux. A les entendre, ce sont des hommes politiques qui ont occupé des postes de responsabilités et qui tiennent à laver leur honneur dans ce dossier. Toute chose dont dépend fortement leur avenir politique. Les avocats ajoutent que les enquêtes et autres perquisitions ont permis de rassembler toutes les preuves qui sont du reste consignées dans des PV ; même les conclusions des expertises de leurs téléphones. Pour Me Yéré, leur libération ne peut plus brouiller les enquêtes.

Mais l’animateur régional du REN-LAC, Hassana Kindo, constitué partie civile au même titre qu’un ressortissant de Wolonkoto, à qui le président a donné la parole ne sont de l’avis des avocats. Il y a des exemples non loin de nous où ayant bénéficié de liberté provisoire, les prévenus ne se sont plus présenté ; soutient l’homme du REN-LAC. Quant au ressortissant de Wolonkoto, la libération provisoire des prévenus pourrait représenter une menace pour certains habitants de Wolonkoto. Intervenant à son tour, le procureur, qui a avancé lui aussi ses raisons, a simplement demandé au président de ne pas accéder à la requête des avocats.

Prenant la parole en dernier ressort, Me Yéré qui s’est opposé techniquement aux arguments du procureur a demandé au président de ne pas tenir compte des rumeurs rapportées par le ressortissant de Wolonkoto qui s’est constitué partie civile. Au retour d’une suspension qui a duré 5 minutes, le président a rejeté la requête des avocats. Les prévenus demeureront en détention préventive jusqu’au 8 août 2023 date à laquelle leur dossier a été renvoyé en attendant une éventuelle décision de la Cour de Cassation.

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