TGI de Banfora : 6 mois de prison et 250 000 f d’amende le tout assorti de sursis pour défaut de maitrise et homicide involontaire.

Le 18 Novembre 2025 au Tribunal de Grande Instance de Banfora, BS, un conducteur de car de nationalité Burkinabè né le 1 Janvier 1970 à Léo et domicilié à Abidjan en Côte d’Ivoire a comparu pour répondre des faits de défauts de maîtrise et d’homicide involontaire. Lesquels faits qui ce sont déroulés le 6 Novembre 2025 dans le village de Koutoura à 35 kilomètres de Banfora.

Pour avoir ôter la vie d’une dame dans la circulation routière dans le village de Koutoura, le 6 novembre 2025, BS, un conducteur de car a été appelé à la barre du TGI de Banfora le 18 novembre 2025. Sans ambages, il reconnait les faits de défaut de maitrise et d’homicide involontaire qui lui sont reprochés. Expliquant les circonstances de leur survenu, il dit au juge que durant son trajet, il est arrivé dans le village de Koutoura le 6 Novembre 2025 et qu’il continuait son parcourt qui s’était bien déroulé jusqu’à là. Puis entre-temps, au moment où il effectuait un croisement, il senti que l’arrière de son véhicule a percuté quelque chose. Le prévenu affirme qu’il ne voulait pas s’arrêter mais, voulant avoir une idée nette de ce que c’est, il a fini par marquer un arrêt et a demandé à son convoyeur de descendre pour voir ce qu’ils ont percuté. Au retour de ce dernier, explique le prévenu, il a dit que c’est malheureusement une personne que nous avons percutée et malheureusement l’intéressé a perdu la vie sur le champ.

BS avoue qu’il ne roulait pas à vive allure. Il ajoute également qu’après les faits il est rentré en contact avec la famille de la défunte car le lendemain des faits il s’est rendu chez eux à la maison.

Le grand frère de la défunte qui l’avait remorquée, donc qui était également sur les lieux le jour des faits, a été entendu par le tribunal. Ce dernier a affirmé que ce jour, il avait remorqué sa petite sœur et qu’à l’endroit où s’est produit le malheureux incident, il y avait un cycliste devant eux avec une bouteille de gaz attachée à l’arrière. Le car, quant à lui, venait dans le sens inverse. Le grand frère de la victime décédée dit qu’il a réussi à dépasser le cycliste mais que le car les a coincés à leur droite et sa petite sœur est tombée. Il précise que c’est lorsqu’il s’est immobilisé quelques mètres plus loin qu’il s’est retourné et a constaté que le car avait littéralement roulé sur sa sœur. Il est allé vers le corps et le chauffeur qui est descendu s’est mis à crier. « Je me suis retenu pour ne pas aggraver les choses » a lancé le frère de la victime décédée. Ce dernier révèle au tribunal que lors de la visite du chauffeur et de son convoyeur chez eux à la maison, le convoyeur a dit que quelques instants avant les faits, il avait prévenu le chauffeur de rouler doucement car ils venaient de rentrer dans une agglomération.

Ces déclarations faites par la victime ont mis le procureur sur ses nerfs qui lui a demandé de dire la vérité car, à entendre le parquetier, il serait en partie responsable de la mort de sa sœur. Et comme il insistait et refusait de reconnaitre sa part de responsabilité, le procureur a fait lecture d’un passage de sa déclaration faite en enquête préliminaire et dans lequel il disait : « J’ai essayé de faire un dépassement et ma main a heurté la bouteille de gaz du cycliste qui n’était pas loin de côté de moi. J’ai perdu l’équilibre, c’est dans ma lute pour redresser le guidon de la moto que ma sœur est tombée et le pneu arrière du car est monté sur elle ».

Le procureur dans sa réquisition a demandé à ce que SB soit déclaré coupable des faits de défauts de maîtrise à lui reprochés et a proposé une amende de 6000 f comme punition de cette peine, en ce qui concerne les faits d’homicide involontaire il a demandé qu’il soit relaxé des fins de la poursuite. Le prévenu pour sa défense a demandé la clémence du tribunal.

Le juge dans son verdict a déclaré SB coupable des faits de défaut de maîtrise et d’homicide involontaire et l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois et une amende de 250 000 f le tout assorti de sursis. Il a en aussi réservé les intérêts civils et condamné en outre le prévenu aux entités dépends.

Ga Cherifa Raphaate Assita TRAORE

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