Sortie du PM Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambéla : les 5 conditions du Konomba TRAORE pour un apaisement des ancêtres du Faso.
Après sa sortie sur l’inefficacité des fétiches qui ne nous ont pas protégé des colons et partant, des djihadistes, le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambéla, a dû présenter depuis Moscou en Russie, ses excuses aux gardiens et défenseurs de la tradition et des coutumes. Mais visiblement, ce feuilleton n’est qu’à ses débuts. Loin d’être satisfaits des excuses du Premier ministre, Konomba Traoré, Trésor Humain vivant, fait des remarques et indique la voix à suivre par cette autorité Burkinabè. Afin que les ancêtres puissent enfin lui accorder leur clémence.
Pour le Trésor humain vivant du Faso Konomba Traoré, c’est dans son pays, la terre de ses ancêtres qu’il fallait que le PM fasse son mea-culpa et non au dehors. Car comme en justice, il utilise cette formule chère aux avocats, « la forme doit accompagner le fond ». Pour ce gardien de la tradition qui enfonce le clou, ce n’est pas dans les réseaux sociaux que le PM au banc des accusés pour outrage à la tradition devait faire excuses, « mais être présent devant une autorité coutumière, car les excuses sont destinées d’abord aux ancêtres ».
Au Trésor humain vivant d’expliquer que les chefs coutumiers représentent sur terre ces ancêtres et que les chefs de terre sont les exécutants des directives des mânes aux moyens des fétiches et les lieux de culte. Puis il indique à Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambéla la voie à suivre. « Il aurait dû aller voir le conseil des grands chefs nationaux pour demander la conduite à tenir » conseille-t-il. Poursuivant, Konomba Traoré, prévient que « si jamais il se laisse fourvoyer et refuser ce chemin coutumier à cause de son appartenance à une religion importée, le problème ne pourra pas être réglé et il en fera bien sûr les frais ». De quoi couper le sommeil à quiconque regardant sur le respect des ancêtres.
Après avoir indiqué la voie à suivre au chef du gouvernement Burkinabè, le Trésor humain vivant s’est attardé sur une analyse de son attitude. « Le ton laconique de ses paroles et la manière cavalière et peu convaincante dont il a parlé montrent qu’il n’est même pas convaincu de sa faute et de sa gravité », fait-il remarquer avant d’être on ne peut plus clair en soutenant que l’accusé aurait tort cependant de croire qu’une religion importée peut le protéger dans cette affaire. Qui n’a pas d’ancêtres ? Interroge ce gardien de la tradition au Faso. « Nous noirs africains, nos ancêtres sont nos prophètes et c’est mieux ainsi. Il faut qu’il se défasse de ses principes et complexe de supériorité et raisonnements erronés pour être pragmatique et résoudre ce problème à temps » suggère le traditionaliste Burkinabè qui ne s’arrête en si bon chemin. « Il doit savoir qu’il y a faute et qu’elle est si grave que les ancêtres peuvent refuser les excuses et appliquer directement la sanction en pareille circonstance pour dissuader quiconque serait tenté de commettre ce genre de bévue » dira-t-il au PM auquel il laisse une voie sans issue. « Qu’il leur adresse ses excuses d’abord. S’ils acceptent, pour nous les vivants leurs enfants, ce ne sera que d’office, puisque nous ne pouvons pas les désavouer », enjoint le Trésor humain vivant.
Poursuivant dans son 4e point au Chef de gouvernement, il dit que par ses élucubrations selon lesquelles les fétiches ne font pas partie de la culture, « on voit clairement et nettement qu’il ne sait même pas ce qu’est un fétiche et la culture même qui est son contenant ». C’est imprudent, malheureux, dangereux de disserter sur des choses qu’on ne maîtrise pas, regrette ce gardien de la tradition pour qui, le PM s’évertue en plus à se lancer dans un commentaire inapproprié pour se justifier. « Ce qui prouve une fois de plus qu’il ne reconnaît pas son tort et qu’en fait c’est la force de la pression nationale qui l’a poussé à s’excuser », tranche Konomba Traoré, pour qui, ces excuses ne sont donc pas sincères et il aurait mieux fait de se taire.
Toutefois, le Trésor Humain reconnait qu’il est vrai que tout le monde commet des fautes. Cependant, « quand on est si haut placé dans l’ordre social, on doit éviter de scier la branche sur laquelle le peuple est assis », conclut Konomba Traoré. Il faut craindre qu’à travers cette sortie, il n’ait ouvert une porte où s’engouffreront les gardiens et défenseurs des coutumes et traditions au Faso.
Wangola Médias.
