Siéferba Arsène Soulama, coach de AFFA : « notre formation ne vient pas faire de la figuration dans la D2 »
AFFA, Association des Formateurs de Footballeurs Africains, basée dans la région des Cascades précisément dans la ville de Banfora, vient de faire monter sa catégorie séniore dans la deuxième division (D2) du champion national burkinabè. A quelques jours du démarrage de cette compétition, Wangolas Médias a rencontré le Directeur Sportif du club, Siéferba Arsène SOulama pour vous. Dans cette interview, celui-ci vous livre les projets de l’association et l’état d’esprit de ses poulains. Il lève également le voile sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Lisez !
Wangola Médias : Bonjour, présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait ?
Siéferba Arsène Soulama : Je me nomme Arsène Siéferba Soulama, je suis l’actuel entraineur de AFFA (Association des Formateurs de Footballeurs Africain). Dans cette structure, j’ai une double casquette en ce sens que je suis l’entraineur de l’équipe fanion et le directeur sportif de l’association.
Votre association compte combien de formateurs
Nous avons plusieurs formateurs, je ne saurais vous donner un nombre exact sans me référer à mes documents. Mais je sais qu’au niveau de chaque catégorie, c’est-à-dire les minimes, les cadets et les juniors, il y a au moins deux éducateurs sportifs. En plus de ces trois catégories, nous avons également les seniors qui viennent d’ailleurs de monter en deuxième division. En outre, nous avons la section féminine. Ce qui nous fait au moins dix encadreurs à l’AFFA. Ces encadreurs, faut-il le rappeler, ont tous au moins un diplôme légal pour exercer dans la catégorie où ils évoluent.
A vous entendre, tout semble bien structuré. Est-ce là le secret de votre montée rapide en D2 quand on sait combien de temps certains club passent dans les divisions inférieures ?
Avant de répondre précisément à cette question, permettez-moi de faire un petit rappel sur l’histoire de AFFA. Notre Association est affiliée à la Fédération Burkinabè de Football depuis 2018. Mais elle existait avant 2018. Quant à notre montée en D2, je dirai qu’elle est peut-être la résultante de la volonté et la détermination de tous membres de l’association. Des membres qui croient tous au projet que nous avons monté et qui ne ménagent aucun effort pour mettre la main dans la patte. Je peux donc attribuer notre montée à cet élan. Sans toutefois omettre les moyens, l’organisation et le travail qui ne sont pas à négliger dans ce cap que venons de franchir.
La D2 burkinabè est plus rude que la D1, une D2 dans laquelle votre formation vient d’accéder. Dans quel état d’esprit elle la prépare ?
L’état d’esprit n’est rien d’autre que celui d’un conquérant et surtout d’engagement en ce sens que nous ne sommes pas surpris de notre montée. Nous savions que nous franchirions ce cap. Donc nous allons nous donner les moyens qu’il faut pour aller faire ce que nous devons faire. Déjà nous venons de finir avec la sélection de complément d’effectif pour renforcer l’équipe qui nous a permis d’accéder à la D2, là nous sommes au four et moulin pour les moyens financiers de sorte à ne pas être des figurants dans cette compétition.
Quels sont les objectifs de AFFA dans la D2 burkinabè ?
Les objectifs de AFFA, je n’irai pas par le dos de cuillère pour le dire. Je pense l’avoir déjà dit un peu plus haut. N’empêche, notre formation ne vient pas faire de la figuration dans la D2, elle est entrain de se donner tous les moyens pour ne pas nager avec les canards même si, elle ne va chercher à voler plus haut que les aigles qui jouent déjà la D1.
Votre recrutement pour complément d’effectif, vous comble-t-il de satisfaction en ce jour ?
Connaissant déjà cette division, je me dis que les joueurs que nous avons recrutés, seront à mesure de nous aider à atteindre notre objectif.
Quelle est la place du douzième homme chez AFFA et comment comptez-vous procéder pour le mobiliser ?
Le douzième homme occupe une place de choix chez nous. Nous sommes là-dessus parce que, vous êtes sans ignorer que nous venons de sortir la tète de l’eau. Cette position fait que pour le moment nous n’avons pas une cellule de supporters en place. Mais je sais que le bureau exécutif travaille d’arrache-pied pour diligenter sa mise en place afin qu’il occupe et joue pleinement la mission qui est la sienne. En tout cas, nous réservons une place de choix au douzième homme.
Faites-vous face à des difficultés ou bien tout roule comme sur des chapeaux de roue à AFFA ?
Comme toutes les structures sportives du Burkina Faso, nous sommes confrontés, à AFFA, à des difficultés financières en ce sens que nous sommes un club formateur et pour le moment, nous n’avons pas encore réussi à placer un joueur sous contrat professionnel. Du coup, nous n’avons aucune entrée d’argent pour nous aider à faire face aux charges de fonctionnement de l’association. En plus de cela, nous n’avons pas d’infrastructures adéquates bien que cette difficulté renvoie toujours à la question de moyens financiers. Ce sont nos grosses difficultés. Le manque d’infrastructures et de moyens financiers.
Quelle invite avez-vous à l’endroit du public burkinabè voire mondial ?
Pour une jeune formation qui vient de sortir la tête de l’eau, mon plus grand souhait c’est que le public nous accompagne, nous accepte comme débutant et nous aide à grandir. Assurément nous grandirons plus vite si nous bénéficions de tout cela de leur part. Par ailleurs, permettez-moi, de traduire ma reconnaissance et mes remerciements à votre structure en premier lieu. Ce sont ces genres d’initiatives que nous demandons. Là, vous m’avez permis au nom de notre association (AFFA), de m’exprimer, de faire connaitre notre structure, et de décliner nos objectifs et attentes. En dehors de vous, je remercie tous mes collaborateurs qui se rendent disponibles et disposés chaque fois que de besoin. A tous les parents qui nous font confiance en nous confiant leurs enfants, au public banforalais et à tous ceux qui nous soutiennent d’une façon ou d’une autre, soyez-en remercié.
Propos recueillis par Boubak KARAMA
Wangola Médias