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Résistance des populations d’une localité aux attaques terroristes : témoignage d’un habitant

Ils ont décidé de résister face aux groupes armés terroristes (GAT) et de défendre leurs terres, la terre que leurs ancêtres leur ont léguée. Advienne que pourra. Leur seul moyen pour résister, leur courage, quelques gourdins, des coupe-coupes et quelques fusils de chasse sans minutions suffisantes. La rédaction de Wangolā Médias a recueilli pour vous donner quelques témoignages de courage et de résistance face à l’insécurité depuis la première sortie médiatique des OSC.

 Loin de nous la maladresse de livrer des populations à la puissance de feu ennemis, mais de montrer au peuple Burkinabè le courage et la détermination des populations désormais prêtes à se défendre. Reste que les plus hautes autorités du pays jouent leur participation. Suivez ce tout premier témoignage d’une série de deux d’un habitant d’une localité attaquée ce 16 juillet 2023. Pour les besoins de l’article nous l’avons surnommer S D

S D: C’était le dimanche matin du 16 juillet 2023. Ils sont venus voler du bétail pour répartir. Nous n’avons pas accepté. A un certain âge, l’homme doit confier sa vie à Dieu. C’est comme ça, j’ai fais appel aux jeunes pour qu’on puisse se rassembler et se défendre. Car nous ne devons pas assister impuissants et voir nos richesses emportées de la sorte. Alors, nous les avons pris en chasse ce dimanche. Dieu aidant, nous avons pu récupérer des bœufs que nous avons ramenés. Avant, nous avons perdu beaucoup de nos richesses. Maintenant, le lendemain, c’est-à-dire le lundi matin, nous nous sommes préparés pour les attendre. Nous étions donc là et effectivement, c’est eux qui sont revenus nous attaquer. Quand ils sont arrivés dans le village, ils ont commencé à tirer partout. Ils ont tué trois des nôtres.

Moi qui vous parle mon frère a reçu une balle en haut de son épaule. Il est tombé (depuis sous traitement au CHR de Banfora NDLR). Mais, je vous assure que Dieu seul peut témoigner sur ce que nous avons infligé à ces assaillants. Nous nous réservons le droit de vous raconter les pertes subies par l’ennemie. (Tonnerre d’applaudissement). Mais ce que je peux vous dire, c’est que les assaillants ont été contraints de fuir. Nous les avons poursuivis mais nous n’avons pas pu les rattraper. Nous avons échangé après sur nos difficultés et nous avons estimé qu’il fallait mettre à l’abri nos femmes et nos enfants. Nous les hommes, nous avons décidé que même s’ils vont nous tuer tous, il faut que nous défendions la terre de nos ancêtres.

Nous sommes depuis dans cette attente. Mais ce qui nous préoccupe, c’est que nous n’avons pas suffisamment d’armes. Tu dois cultiver alors que tu n’as pas de bonne daba. Nous demandons au gouvernement de nous aider. Car pour cultiver, il faut une bonne daba. Nous n’avons pas de daba. Nous avons résisté avec des gourdins, des marchettes. Alors qu’eux ils pouvaient tirer à une distance de 5 km. Ils faisaient des rafales sans discontinuer. Que pouvions nous faire ?

Notre difficulté, c’est le manque d’armes. Nous sommes dans la difficulté car nous ne pouvons pas cultiver nos champs.

       Propos recueillis par Wangolā Médias à Niangoloko.

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