Région des Cascades : les enjeux de la biotechnologie expliqués aux producteurs.
La salle polyvalente de Banfora, sise au quartier Bounouna, a servi de cadre à un atelier d’information et d’échanges sur la biotechnologie. Initié par le Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole (OFAB) en collaboration avec l’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricole(INERA) et l’Agence Nationale de Biosécurité, il s’est agit d’échanger sur les innovations biotechnologiques et leurs possibles contributions au développement socioéconomique du Burkina.
Cet atelier avait pour objectif d’informer les participants sur les avancées scientifiques dans le domaine des biotechnologies modernes appliquées à l’agriculture et susciter des échanges pour une meilleure prise en compte des résultats de la recherche scientifique dans la lutte pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’agissait d’’informer et de sensibiliser les participants sur la biotechnologie agricole, environnementale et ses applications, de faire l’état des lieux des organismes génétiquement modifiés au Burkina Faso, d’informer et sensibiliser les participants sur la réglementation des applications biotechnologiques/OGM et d’échanger sur les opportunités offertes par ces innovations dans le cadre de la lutte pour la sécurité alimentaire.
Moussa Koné « Nous sommes venus les accompagner et les soutenir et montrer tout l’engagement de la profession agricole à leurs côtés pour leur permettre de vulgariser certains résultats de la recherche »,
Des représentants des collectivités territoriales et administratives, notamment des présidents de délégations spéciales (PDS), des représentants des associations et de faîtières agricoles ont pris part à cet atelier dont le menu a consisté d’abord à la projection de deux vidéos qui avaient pour titre « semer le vie » et le « ravageur ravagé » et qui visaient à montrer les avantages des semences améliorées et des bonnes pratiques agricoles. A suivi, une communication portant sur les innovations biotechnologiques dans le domaine agricole environnementale et sur la biosécurité.
Pour Moussa Koné, président de la chambre régionale d’agriculture (CRA) des Cascades, c’est avec joie qu’ils ont accueilli cette séance d’information et de sensibilisation. « Nous sommes venus les accompagner et les soutenir et montrer tout l’engagement de la profession agricole à leurs côtés pour leur permettre de vulgariser certains résultats de la recherche », dira ce dernier pour qui, c’est un secteur aujourd’hui qui souffre beaucoup du manque d’innovations. « Nous avons la chance d’avoir des chercheurs qui arrivent à chercher et qui arrivent à trouver et nous avons un certain nombre de résultats qui peuvent nous permettre d’augmenter nos productions au niveau de nos exploitations », dira Moussa Koné, pour qui, ils ont intérêt à faire avec les innovations surtout au niveau des nouvelles variétés de semences agricoles et des équipements technologiques pour aller vers l’autosuffisance alimentaire.
Pour François Tania, l’adoption de la semence améliorée s’impose pour une autosuffisance alimentaire
Pour le président de la Fédération National des Agriculteurs Biothèques qui œuvre pour la promotion de la biotechnologie moderne et surtout, l’abandon de la culture du coton BT, François Tania, l’adoption de la semence améliorée s’impose pour une autosuffisance alimentaire parce que, « avant nos parents utilisaient des semences qui ont un cycle long et dont le rendement est faible. Aujourd’hui, grâce à la technologie, la recherche a permis de trouver des semences de cycle court et qui donnent un bon rendement pour les producteurs », défend ce dernier pour qui, avec la sécheresse et les changements climatiques, « tant qu’on n’adopte pas les semences améliorées nous ne pourrons pas atteindre l’autosuffisance alimentaire ».
Cet atelier devait donc permettre de mieux comprendre les enjeux de la biotechnologie, car beaucoup la critique, soutenant que cela va amener d’autres problèmes sans en maîtriser les avantages réels et c’était tout l’enjeux de ces tournées d’informations, à expliqué François Tani. De retour chez eux, les participants sont invités à poursuivre la sensibilisation sur la biotechnologie, l’arrivée des OGM étant imminent.
De retour chez eux, les participants sont invités à poursuivre la sensibilisation sur la biotechnologie, l’arrivée des OGM étant imminent.
Les avantages liés à la biotechnologie selon le docteur Valentin Stanislas Edgar Traoré, conférencier, restent la productivité, la résistance aux sécheresses, aux maladies et autres. A l’entendre, le maïs BT par exemple est annoncé pour un futur proche et « il pourrait venir soulager les paysans. Si nous avons ce maïs, cela veut dire que les paysans ne vont plus pulvériser leurs exploitations avec les insecticides contre la chenille légionnaire mais le maïs pourra se défendre seul », a indiqué le docteur chercheur.
Wangola Médias.
