Réformes politiques : des leaders d’opinion des Cascades réfléchissent sur les formules politiques et institutionnelles.

Face aux réformes envisagées par les autorités de la Transition, le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) en collaboration avec le Labo Citoyenneté, ont organisé à Banfora ce 10 Août 2023 un atelier de réflexion. Cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet FASOVEIL « Faciliter la redevabilité et la Veille citoyenne avec la société civile ».

Il s’est agi d’échanger avec les leaders d’opinion de la région des Cascades sur les réformes enclenchées par les autorités de la Transition et surtout, de définir avec eux le processus et la stratégie à mettre en œuvre en vue d’aboutir à des réformes consensuelles. Représentants de partis politiques, d’associations de la société civile, hommes de médias, représentants des services déconcentrés de l’Etat ont tous répondu à l’appel du CGD au siège l’association Munyu des femmes de la Comoé.

Photo de famille des participants à la rencontre

Pour Arsène Somda, chargé de la mise en œuvre du CGD, sa structure a la responsabilité de réfléchir sur les réformes politiques et institutionnelles dans le processus de Transition en vue de déboucher sur des réformes consolidantes pour la démocratie, l’Etat de droit et les droits humains. C’est dans ce cadre qu’a été initié ces tournées dans les différentes régions du pays pour recueillir les propositions de réformes des forces vives au niveau local. Il fallait donc pour le CGD de recevoir l’aval de ces leaders d’opinion « et nous ressortons assez enrichis parce que les réformes se sont déclinées en plusieurs segments », dira Arsène Somda.

Sur ces réformes, ajoutera t-il, il y a les réformes institutionnelles, des propositions de réformes administratives ainsi que de réformes sur le plan socio-économique. « Toutes ces propositions seront tamisées et nous allons déboucher sur un cahier des réformes qui sera la boussole de la société civile dans le cadre de la transition », a indiqué Arsène Somda.

Arsène Somda du CGD

A entendre le responsable du CGD, les Transitions sont considérées comme des fenêtres d’opportunités pour réformer et corriger les erreurs ou les insuffisances au niveau des institutions démocratiques. Les propositions issues de ces cadres de dialogue seront donc examinées et adressées aux pouvoirs publics dans la perspective de leur prise en compte dans le cadre des réformes qui sont conduites par les différentes institutions de la République.

Chacune des entités réfléchissait déjà à l’interne sur des réformes et l’occasion pour le CGD était de ressortir ces réformes pour que chacun les exprime. Les préoccupations recensées dans les Cascades seront traitées. « Nous les avons les recensées et nous allons les traiter pour faire en sorte qu’elles puissent figurer dans le cahier des réformes qui sera produit », a expliqué le représentant du CGD pour qui, ce ne sera pas un combat du CGD seul. Au contraire donc, pour Arsène Somda, c’est ensemble que ces réformes devront être portées.

    Wangolā Médias.

Quelques réactions.

Adama Rouamba, (président de la ligue des consommateurs section de la Comoé) : Je dois dire que c’est une rencontre qui est la bienvenue et je salue les initiateurs pour le choix porté sur les Cascades. Pour moi, c’est à la fois une formation et aussi une rencontre d’échanges qui permet à la société civile et aux hommes politiques d’échanger sur les réformes profondes qu’il faut pour le Burkina Faso.  Les thèmes qui ont été développés à savoir les réformes politiques et institutionnelles, les réformes administratives et économiques nous ont permis véritablement pour les acteurs d’échanger et de parler le même langage. Les propositions qui sont sorties, c’est véritablement ce qu’on attend.

Karim Traoré (Marie de Banfora) : Ce sont des sentiments de gratitude envers cette ONG qui est le CGD qui s’occupe de démocratie. Je suis vraiment heureux d’avoir participer à cette rencontre qui permet de donner notre vision sur les réformes institutionnelles, politiques administratives et socioéconomique en ce qui concerne la marche de cette transition. Le formateur qui est un ancien du CNT passé a une expérience sur les réformes politiques qu’il a bien voulu partager avec nous. Il a fait une genèse sur ce que c’est la démocratie au-delà de la levée de boucliers sur la l’application de la démocratie dans notre pays. Il a fixé la démocratie dans son contenu réel loin du populisme et de tous les mots galvaudés de tous ceux qui sont anti- démocratiques sans comprendre ce que c’est que la démocratie. Il nous a montré que jusque-là, les gens sont réticents envers la démocratie parce qu’elle n’a jamais été appliquée dans ses grandes lignes notamment, la liberté de la presse, la séparation des pouvoirs, la bonne gouvernance et le contrôle citoyen.

  Propos recueillis par Wangolā Médias.