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Projet « SIGUIDIA » : le bilan jugé satisfaisant

    

Initié il y a 3 ans dans les localités frontalières de Niangoloko et de Kampti dans le Sud-Ouest, le projet « SIGUIDIA » est arrivé à son terme. Un atelier a été tenu ce 26 Avril 2024 dans la salle de rencontre de la Mairie de Niangoloko pour en dresser le bilan. Ce bilan a été jugé positif en présence de Monseigneur Lucas Kalifa Sanon, Evêque de Banfora, des responsables de l’OCADES Caritas de Banfora, du représentant du Gouverneur Mamadou Traoré et des acteurs et bénéficiaires du projet.

Selon le rapport d’une mission exploratrice commanditée par le Catholic Relief Service (CRS) et son partenaire OCADES Caritas Burkina en juillet 2020 à Kampti et à Niangoloko, deux communes frontalières avec la Côte d’Ivoire, il ressortait qu’il y avait un manque d’opportunités économiques pour les jeunes et les femmes et que la cohésion sociale était fragmentée entre groupes ethniques. Aussi, l’accès inégal aux ressources était les principaux déterminants des conflits qui alimentent l’extrémisme violent.

Mgr Lucas Kalifa Sanon, Evêque de Banfora

C’est pour apporter sa contribution que la Fondation PATRIP a mis à la disposition de CRS des fonds pour la mise en œuvre du projet dénommé « SIGUIDIA Burkina Cote d’Ivoire ». Si la mise en œuvre par la partie ivoirienne n’a pas pu voir le jour, CSR en collaboration avec les démembrements de l’OCADES à Banfora et à Gaoua ont pu le conduire à terme.

La vision de la Fondation PATRIP est que SIGUIDIA devait promouvoir l’intégration et le développement économique et social de la région tout en encourageant la coopération et les échanges transfrontalières. Il visait à accroitre la cohésion sociale et le capital économique des communautés ciblées à la frontière du Burkina. Pour ce faire, il entendait toucher 8440 bénéficiaires directs dans les deux pays et 36 977 bénéficiaires indirects.

Mamadou Traoré, conseiller technique du gouverneur des Cascades

Lancé le 1er janvier 2021, le projet SIGUIDIA doit fermer ses portes ce 30 avril 2024 après 3 années de mise en œuvre. Cet atelier de clôture visait à partager avec les parties prenantes du projet, les différentes leçons ainsi que les résultats atteints. Ainsi, Partenaires Techniques et Financiers, le staff de CRS et le partenaire de mise en œuvre du projet à Niangoloko, les organisations actives dans la zone d’intervention, les autorités locales, les leaders et représentants communautaires, les services techniques ont pris part à cet atelier bilan.

De la présentation de la synthèse des résultats du projet, il ressort que c’est la satisfaction générale en commençant par le représentant du gouverneur des Cascades, Mamadou Traoré, conseiller technique. Ce projet à permis d’anticiper certains besoins qui étaient effectivement des attentes, une réalisation que le gouvernement était en droit de faire, dira-t-il. « C’est pourquoi, nous accueillons à bras ouvert cette réalisation qui permet de soulager un tant soit peu les communautés à la base », dira Mamadou Traoré, pour qui, le vive ensemble et la cohésion sociale ne sauraient se soustraire de ces infrastructures qui permettent aux populations de s’épanouir. Tout en remerciant les structures partenaires qui ont pu réussir le projet, il a estimé que des attentes persistent, les gens ayant le sentiment que le projet devait continuer et prendre en compte d’autres communes et villages. Mamadou Traoré estime qu’il faudra élargir l’assiette des partenaires pour satisfaire ces besoins et le choix porté sur cette région frontalière a été salué.

Le coordonnateur Théophile Sanou du projet SIGUIDIA au niveau de l’OCADES/Banfora et chargé des infrastructures

Pour Monseigneur Lucas Kalifa Sanon, ce projet est très bien venu étant donné la situation que vivait notre pays. « Nous savons que cette situation sécuritaire était assez cruciale à la frontière, nous remercions CRS d’avoir fait quelque chose », dira Monseigneur, pour qui il y a quelques années, des plaintes s’élevaient pour dire que touts les projets CRS se situaient au Nord et qu’ils ne faisaient rien pour nous. « Ils ont dit qu’ils allaient faire ce projet et nous sommes heureux de savoir que ça s’est bien passé, ce projet a été profitable même si la Côte d’Ivoire n’a pas encore pu entrer dans le projet. On espère qu’il y aura une autre phase qui verra la participation de nos frères de la Cote d’ivoire et qu’il y aura une cohésion sociale entre les populations des deux pays », souhaite Lucas Kalifa Sanon. Pour l’Evêque, « c’est pour le bonheur de tout le monde ». C’est pourquoi, il a aussi remercié CRS et l’OCADES qui ont mis en œuvre ce projet.

Selon Théophile Sanou, coordonnateur du projet SIGUIDIA au niveau de l’OCADES/Banfora et chargé des infrastructures, ce qui peut être retenu de façon globale, « c’est notre satisfaction des résultats atteints par ce projet durant les trois ans de mise en œuvre. C’est très important car tout ce qui a été prévu a été réalisé », a-t-il affirmé. A entendre ce dernier, ce à quoi ils ne s’attendaient même pas en termes d’impacts, a été atteint. « Nous marquons notre satisfaction pour l’atteinte des ces résultats, la mise en œuvre des activités et surtout la cohésion qui s’est renforcée à entre les uns et les autres et entre les différentes communautés au niveau de la commune de Niangoloko. C’est notre satisfaction », a poursuivi Théophile Sanou. A Niangoloko, à travers le baromètre de la cohésion sociale, le niveau a augmenté car de l’avis des responsables du projet, quand ils arrivaient en 2021, cette cohésion était fragmentée. « Nous pensons qu’il y a eu beaucoup de progrès entre les communautés », insiste le coordonnateur.

Les acteurs de la mise en œuvre ont jugé le projet SIUIDIA satisfaisant

Trois volets ont été pris en compte dans le projet SIGUIDIA. Le premier volet à concerné la promotion de la cohésion sociale, où il y a eu le renforcement des capacités des acteurs impliqués et des communautés. Dans le volet entreprenariat, il y a eu la mise en place et le recrutement d’agents qui ont facilité la mise en œuvre des activités sur le terrain, notamment la création de beaucoup d’emplois pour les jeunes et les femmes. Enfin, pour le volet infrastructures, « aujourd’hui, dans toutes les écoles où nous sommes passés la joie est revenue », a rassuré Théophile Sanou qui a précisé que ces écoles disposent désormais d’eau et des latrines et au niveau des CSPS ce sont les mêmes réalisations.

Le défi reste que la commune de Niangoloko puisse conserver ses acquits à travers les équipes mises en place pour la durabilité de ces infrastructures.

Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

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