Projet « Accès durable à la ressource karité des femmes membres et d’amélioration de la qualité et de la commercialisation des produits » de l’USCOOP-SPBK/CAS : le bilan de la mise en œuvre jugé satisfaisant
Les acteurs de la mise en œuvre du Projet « Accès durable à la ressource karité des femmes membres et d’amélioration de la qualité et de la commercialisation des produits » de l’USCOOP-SPBK/CAS ont dressé le bilan de sa mise en œuvre le 3 août dernier dans la salle de conférence de la mairie de Banfora. Sous la présidence du Haut-commissaire de la Comoé, représenté à cette occasion par le SG de la province, Marcel Zanré, les membres ont jugé ce bilan satisfaisant. D’une même voix, ils demandent la poursuite des activités dudit projet.
Au présidium de la rencontre se trouvaient de gauche vers la droite, Aïssatou Tamboura, le SGP Marcel Zanré et la 1ère vice-présidente Fatou Karama/ Héma
Formulé par l’USCOOP-SPBK/CAS en 2021 et rendu possible grâce à l’accompagnement technique et financier du Programme Equité, le Projet « Accès durable à la ressource karité des femmes membres et d’amélioration de la qualité et de la commercialisation des produits » est arrivé à son terme après 29 mois de mise en œuvre. Dans l’optique d’en dresser le bilan, l’USCOOP-SPBK/CAS a réuni ses membres ainsi l’ensemble de tous les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre le 3 août 2023 dans la salle de conférence de la mairie de Banfora. Cet atelier-bilan a enregistré la présence du SG de la province de la Comoé, Marcel et de la 1ère vice-présidente de la délégation spéciale communale de Banfora, Fatou Karama/ Héma.
Pour la PCA, mme Tamboura, la position de USCOOP-SPBK/CAS a été renforcée sur le marché
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un bilan satisfaisant qui a été présenté à ce beau monde. « Ensemble, nous avons travaillé la main dans la main pour renforcer la position de l’USCOOP-SPBK/CAS sur le marché du karité biologique et équitable, et ainsi contribuer à l’amélioration des revenus de ses membres » s’est réjouie la présidente du conseil d’administration de l’union, Madame Taboura Aïssatou. A entendre la PCA, ce sont 6 parcs à karité qui mettent en avant des pratiques agro-écologiques qui ont été réalisés par le projet. Ce qui, de son avis, a permis d’améliorer l’accès durable des femmes aux noix biologiques et de réduire les impacts environnementaux de la production du beurre de karité. Dans le même temps, fait-elle noter, la gouvernance et la gestion des coopératives, ainsi que la traçabilité des produits visant à garantir une plus grande transparence et un meilleur contrôle de la qualité ont été améliorées. Pour elle, il faut dire que les résultats de leurs efforts ne se sont pas fait attendre. « L’union et les coopératives sont désormais toutes immatriculées et fonctionnent en parfaite conformité avec les exigences de l’acte uniforme OHADA et des textes statutaires. De plus, nous avons réussi à améliorer la traçabilité des produits de l’USCOOP-SPBK/CAS, garantissant ainsi leur provenance et leur qualité » a-t-elle renchérit. Et d’ajouter « Mais notre travail ne s’arrête pas là. Nous avons également fait croître la quantité et la qualité du beurre biologique et équitable, répondant ainsi aux exigences de nos clients et ouvrant aussi la voie vers des marchés plus rémunérateurs. Ce projet nous a permis d’accéder et de commercialiser nos produits sur ces marchés, donnant ainsi à nos membres une meilleure visibilité et une plus grande indépendance économique ». Pour madame Tamboura, plus qu’un projet, c’est une aventure humaine et collective qui les a unis autour de valeurs essentielles telles que l’équité, la préservation de l’environnement et l’autonomisation des femmes. « Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli ensemble, et je tiens à exprimer ma gratitude à chaque personne impliquée dans cette belle initiative. Votre dévouement, votre expertise et votre engagement ont été les piliers de ce succès » s’est-elle réjouie. Aussi, n’a-t-elle pas manqué de remercier l’ensemble des partenaires de la coopérative. « En terminant, je souhaite remercier chaleureusement l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont rendu possible la réalisation de ce projet, notamment Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), Commerce Equitable France (CEF), le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et l’Agence Française de Développement (AFD). Votre soutien inestimable a été déterminant dans notre succès » a-t-elle dit.
Après l’ouverture des travaux, quelques membres ont posé avec les autorités pour la postérité
L’objectif général poursuivi par ce projet était de consolider et renforcer la position de l’USCOOP-SPBK/CAS sur le marché du karité biologique et équitable afin de contribuer à amélioration des revenus de ses membres. D’une même voix, le SG de province et la 1ère vice-présidente de la délégation spéciale communale de Banfora ont salué sa mise en œuvre et féliciter l’USCOOP pour avoir conduit avec brio l’ensemble des activités programmées. A les entendre, seule une exploitation organisée, rationnelle et responsable des ressources naturelles de nos forêts, comme ce fut le cas à travers ce projet, permettrait sans nulle doute une augmentation sensible des productions et contribuerait non seulement à une meilleure conservation de ces Aires Protégées tout en créant au profit de nos populations une amélioration de leurs conditions de vie.
Impressions d’acteurs
Amadou Sankara, Chargé du projet
« Le projet s’est bien déroulé. De nos jours, en dehors de l’insécurité qui empêche les femmes d’aller partout où elles veulent, les femmes ont facilement accès à la ressource karité grâce aux activités d’aménagement des forêts à travers les techniques de la Régénérescence naturelle assistée (RNA), et le greffage, on est sûr que sur un long terme, les femmes auront toujours de la noix de karité à leur disposition. Nous avons toutefois été confrontés à quelques difficultés car, dans la mesure où le projet est cofinancé, la SCOOP devait apporter sa contribution, à hauteur de 19 millions, aux côtés de celle du programme Equité. Cette contribution de l’union, sur l’ensemble des 78 millions, a été quelque peu difficile à trouver. Pour cela certaines activités ont connu un retard comme par exemple cette rencontre-bilan qui devait se tenir en juin 2023. Si nous sommes mieux accompagnés, nous atteindrons de biens meilleurs résultats. Au cours de nos activités, nous avons remarqué que les forêts sont quelque peu dégradées. Nous pensons que les comités de gestion de ces forêts doivent pouvoir bénéficier de formation et d’une dotation en matériel. Cela va encore améliorer la qualité du produit qui est déjà nettement différente de celle de 2020 ».
Mariam Yao, membre du groupement
« Les formations que nous avons reçu dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet ont considérablement améliorer nos pratiques. Les femmes ont appris plusieurs techniques en collecte, traitement et conservation des noix. Nous avons reçu du matériel d’équipement et de protection individuelle. Pour sûr, le travail est de nos jours mieux maitrisé. C’est pourquoi, nous souhaitons que ce projet se poursuive car, nous y gagnons. Nous avons aujourd’hui des pépinières que nous plantons, tout cela nous rassure quant à la pérennisation de notre activité ».
Mamina Salanga, membre du groupement
« Nous avons bénéficié de plusieurs formations dans le cadre de ce projet. C’est à travers ce projet que nous avons réalisé des pépinières et fait des plantations dans les forêts. Nous avons également renforcé nos capacités en techniques de collecte, de transformation et de conservation de la noix de karité. C’est pourquoi je dis grandement merci à nos partenaires tout en leur demandant de poursuivre avec une nouvelle phase de ce projet. Car ce que nous avons appris est déjà bien mais nous pouvons toujours améliorer ».
Wangola Médias
