Société

Procès Amidou Tiégnan 2 : la volonté d’un condamné s’accompli un an après.

Au soir du procès Amidou Tiégnan 1, le 24 décembre 2024, alors que les juges du TGI Ouaga 1 s’apprêtaient à sceller, la parole était donnée pour la dernière fois a l’accusé principal de ce procès et qui n’était autre que Amidou Tiégnan. Ce procès inédit sur la dilapidation des fonds publics qui avait tenu en haleine toute une nation, car retransmis en direct à la télévision nationale presque deux semaines durant s’apprêtait donc à tirer les rideaux, lorsque l’accusé, toujours droit dans ses bottes comme d’ailleurs tout au long de son procès, donnait aux juges une longue liste de personnalités également trempées dans le partage collégial des fonds publics.

Pour le prévenu qui attendait de connaitre son sort, si toutes ces personnes dont les noms avaient été cités étaient poursuivies, il avait la forte espérance que cela allégerait sa charge financière et il pourrait aisément rembourser à l’Etat, la colossale somme qui lui était amputée. Ce cri de cœur de Amidou Tiégnan a été entendu car, à partir du 12 décembre prochain, soit un an après, s’ouvrira le procès Amidou Tiégnan 2 et ce jusqu’au 22 décembre prochain.

En effet, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga I, a annoncé ce 28 novembre 2025, que sur la base de la liste donnée par Tiégnan, le procès s’ouvrira ce 12 décembre 2025, soulignant que ces personnes étaient d’ailleurs déjà dans le viseur de la justice Burkinabè avant les déclarations de Tiégnan. L’enquête du juge d’instruction, a-t-il poursuivi, a conduit à la mise en examen de 8 personnes parmi lesquelles l’ancienne ministre de l’action humanitaire, Laure Zongo et l’ancien directeur des finances du même ministère, Camille Yé Yaké comparu comme témoins lors du premier procès.

Les faits reprochés aux mis en examen portent sur le détournement de deniers publics, la complicité de détournement ; le blanchiment de capitaux sur le compte « renforcement pro soft », censé financer la prise en charge des personnes vulnérables. Selon le Procureur du Faso, l’instruction évoque en outre des surfacturations, des dépenses de manutention anormalement élevées et des activités fictives. Toujours selon le Procureur du Faso, le magistrat instructeur a ordonné la saisie des biens immeubles des mis examen.

Comme le premier, ce deuxième procès de Amidou Tiégnan est très attendu, car annonçant des joutes oratoires avec de nouvelles têtes à la barre. Les Burkinabè souhaitent une fois de plus vivre en direct ce procès Tiégnan 2. Camille Yé Yaké à la barre comme Amidou Tiégnan, livrera-t-il lui aussi sa « courte ou longue liste » de personnes qui ont trempé dans le détournement pour alléger sa charge ?  Amidou Tiégnan n’a pas du tout voulu couler seul et laisser des personnalités qui ont aussi bu à la soupe se la couler douce.

Comme quoi, « nous avons mangé ensemble, nous coulerons ensemble », telle sera la doctrine à ces procès qui tournent au tour de Amidou Tiégnan, si Camille Yé Yaké se met lui aussi à table. Rendez-vous donc pour ce 12 décembre où encore, les magistrats essayeront d’instruire ce détournement de fonds public dont le montant global n’a pas été révélé. La sortie du Procureur du Faso sur ce dossier a provoqué une réaction du Barreau des avocats qui s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer certains propos de ce dernier.

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